Lha’saa et ses légions de morts sèment la désolation et le chaos partout où elles passent. Aucun seigneur, aucune armée, aucun mur ne semblent pouvoir arrêter la nécromancienne elfe noire... jusqu’à ce que Fall et son dragon se dressent sur sa route. Il est temps pour les plus anciennes et puissantes créatures du monde de s’affronter. Le champ de bataille les attend, qui de l’elfe blanc ou de l’elfe noire y mourra ?
Ce tome marque le retour d'Olivier Peru au scénario pour narrer la suite de la lutte contre la nécromancienne Lah'saa. Je ne sais pas si Jean-Luc Istin (le responsable des collections Elfes et Nains) s’est rendu compte que ses scénarii étaient les plus aboutis, mais lui donner le tome où de nombreuses révélations allaient être faites était une très bonne idée.
C'est en effet ici que nous en apprenons davantage sur le méchant de l’histoire et ses liens avec les différents personnages, notamment Fall, notre héros. Ces éléments apportent au personnage une profondeur bien plus intéressante que le simple rôle de « grand méchant », mais je n’en dirais pas plus pour ne pas trop en dévoiler sur l'histoire.
Aux côtés de Fall, on trouve les survivants Elfes et Hommes du tome 11, accompagnés de notre Nain préféré, Redwin. Le récit poursuit sur la lancée du tome précédent, avec ses alliances désespérées et/ou contre-nature, mais s’avère ici un peu à double tranchant. En effet, Redwin était très présent dans le tome consacré aux Elfes Bleus (au point de voler la vedette aux autres protagonistes) mais là, il fait presque de la figuration, même pendant la bataille qui les oppose aux goules. Ce qui n’est pas grave en soi, mais on peut malgré tout le regretter, Fall et Redwin étant sans conteste les deux personnages les plus badass de cette série.
Les cristaux des différentes races elfes sont, une fois encore, présents dans l’intrigue. On se doutait que Lah’saa désirait s’en emparer, mais à part le cristal des elfes bleus qu’elle possède déjà et celui des elfes sylvains qu’elle n’a pas pu obtenir (pour l'instant), on entend un peu plus parler des autres. On se rend compte ainsi que son avancée n’est pas juste une marche en avant en tuant tout le monde, mais qu'elle répond à un but bien précis.
Vous l’avez compris, on passe un bon moment : Heureux le guerrier mort approfondit l'univers de la série et la fin nous fait entrevoir de très bonnes choses pour la suite. Cette « saison » se confirme comme la plus poussée, en sachant exploiter les éléments mis en place au cours des différents tomes.