Avec Farlander, nous avons tout du rendez-vous manqué.
Un premier tome - et premier roman - lancé en fanfare alors qu'il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat même si l'ouvrage n'était pas désagréable, une première impression ratée et maintenant un tome 3 qui aura mis extrêmement longtemps à arriver. A vrai dire, et c'est bien entendu dommage pour ceux qui avaient adhéré aux écrits de Col Buchanan, mais il ne doit pas rester grand-monde pour l'attendre, tout du moins avec une réelle impatience.
De fait, il aurait fallu un troisième volume tout bonnement extraordinaire pour revenir en arrière et vous conseiller de vous jeter à corps perdu dans cette lecture. C'est aussi un rendez-vous manqué sous cet angle-là, alors qu'il reste encore un tome à venir pour boucler le tout.
Mais Le Rêve noir n'a rien de renversant. Tout comme les deux précédents volets du cycle épique de Col Buchanan, il n'est pas vraiment mauvais, s'acquitte plutôt bien de sa tache en lorgnant davantage sur le tome 2 que le premier, mais il n'en demeure pas moins incapable de susciter un réel intérêt. La faute à des rebondissements la plupart du temps prévisibles et à, chose surprenante en revanche dans la série, des embuches et des difficultés trop vite balayées/résolues par les personnages principaux.
Bref, si l'auteur a fait visiblement un effort quant à la profondeur de son monde, si ce cadre a su devenir plus concret avec le temps, pas sûr que l'ultime rendez-vous que nous promet l'auteur nous passionne beaucoup.
Mais si vraiment vous aviez (beaucoup pour le coup...) apprécié les deux premiers tomes, celui-ci ne devrait pas vous décevoir, tant il semble s'inscrire dans la pure continuité de ses prédécesseurs, dans la veine action/aventure.
— Gillossen