Lentement mais sûrement, Fables se dirige vers une conclusion que l’on imagine finalement bien plus épique qu’au début de la série.
Ce tome 23 est à l’image de ce constat, avec une intrigue et un déroulement un peu foutraques, mais dans l'ensemble prometteurs. L’accent est notamment mis sur le personnage de Rose Rouge et sa décision de recréer une Table Ronde, avec pour conséquence une évolution surprenante pour elle-même et surtout de nouveaux conflits avec sa sœur, Blanche Neige. Mais comme toujours, Bill Willingham accorde aussi de l’importance à d’autres protagonistes des contes, à tous ces seconds rôles souvent relégués dans l'ombre, par exemple ici en mettant en scène le « retour » d’une figure bien connue des Fables et surtout souvent regrettée.
L’ensemble se lit sans déplaisir, mais on sent bien par conséquence que nous n’avons pas affaire à un volume majeur. Celui-ci possède un côté fourre-tout plus sensible que d’ordinaire, avec le sentiment que l’auteur aurait pu aborder certains passages différemment et des chapitres secondaires loin des meilleures histoires courtes que Fables aient déjà offertes.
Quant aux dessins, ils sont eux aussi dans la moyenne plutôt basse de la série, sans chapitre particulièrement marquant ou original, mais sans en arriver à servir de repoussoir pour autant. On se contentera donc de ça et d'une avancée du récit tout à fait appréciable mais sans surprise.
Solide mais presque dispensable.
— Gillossen