Fuir Malco est le premier tome d’une trilogie intitulée Lune et l’Ombre. Ce qui frappe en premier, c’est la beauté de la couverture de Mélanie Delon et la beauté éthérée qu’elle offre à Lune. Il y a aussi le format, un peu différent, du 14x18 qui rend le roman facile à prendre en main, d’autant plus quand ce sont de petites mains.
En effet, Fuir Malco s’adresse à un public plus jeune que celui de La Peau des Rêves ou La Marque de la Bête. On suit donc une seule intrigue principale. Pour autant, quel que soit l’âge de son lectorat, Charlotte Bousquet conserve cette plume aérienne, fluide, et recherchée qui fait la richesse de ses ouvrages.
Dans ce premier volume nous faisons la connaissance de Lune et Léo et ce serait un euphémisme de dire qu’ils sont attachants. Pour autant, c’est ce voyage à travers l’ombre et la lumière, cette découverte de ce monde par-delà la toile qui marque le plus. Lorsque l’on connaît les tableaux, tout prend vie différemment. Pour autant, si le lecteur ne connaît ni les œuvres de Rosa Bonheur ni celle Leonora Carrington, Fuir Malco devient alors l’occasion de s’ouvrir à un monde, une invitation à la curiosité et aux discussions. En ce sens, les notes en fin d’ouvrage sont passionnantes et prolongent l’envie de découverte.
Ainsi, Fuir Malco devient un ouvrage que l’on peut partager, une base d’échanges pour tisser des liens autour de l’écrit. C’est aussi un roman que l’on lit d’une traite en espérant que la suite arrivera bientôt. La suite, Forger le lien, sortira en mars 2015. Il faudra s’armer de patience mais après tout, ce sera l’occasion d’aller au musée, en attendant.
— Alethia