Nous revoilà donc une nouvelle fois dans le monde fascinant de Cherie Priest pour le dernier tome en date du Siècle Mécanique paru en France. Nous découvrons au fil des pages de nouveaux protagonistes, de nouvelles aventures mais, surtout, de nouvelles machines.
Le lecteur suivra l’infirmière confédérée Mercy Lynch qui, après avoir appris la mort de son mari et l’état de santé grave d’un père qu’elle a peu connu, décide de rejoindre ce dernier dans l’État de Washington, sur la côte ouest. Elle devra donc traverser un continent en pleine Guerre de Sécession qui dure désormais depuis vingt ans. Dès le début, nous nous retrouvons plongés dans une succession d’évènements qui nous font nous dire que le voyage de notre héroïne ne se fera pas sans mal. Du fait de la guerre, certes, mais aussi car il s’agit d’une infirmière se trouvant proche du front et donc d’une femme qui voyage seule dans une société de la seconde moitié du dix-neuvième siècle.
C’est d’ailleurs l’un des points forts du roman car même si l’auteur s’est permis de prendre des libertés avec l’Histoire américaine, même si son personnage est une femme à fort caractère, nous restons dans un état d’esprit de 1880 aux États-Unis, ce qui donne lieu à des passages des plus savoureux.
Autre point fort, l’apparition du Dreadnought. Je m’explique, la Guerre civile américaine fut la première guerre dite moderne, notamment à travers l’utilisation intensive de trains pour déplacer les troupes. Il était donc logique qu’une telle machine soit abordée à un moment ou à un autre dans les écrits de l’auteur mais sa mise en scène se révèle des plus intéressantes.
Une nouvelle fois, l’auteur est au meilleur de sa plume, parsemant ici et là de manière habile des allusions aux deux premiers tomes tout en évitant les redites. Son histoire tient la route du début à la fin, sans baisse de régime. Nous nous retrouverons à tourner frénétiquement les pages pour en découvrir toujours plus sur notre héroïne et le monde qui l’entoure.
Ceux qui connaissent déjà Cherie Priest ne seront pas déçus par ce roman. Si vous n’avez pas encore découvert cette série, nous ne pouvons que vous conseiller de sauter le pas pour des heures de lecture captivante, avant de conclure par un « Vivement la suite du Siècle Mécanique ! » bien mérité.
— Asavar