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Le 13ème guerrier

Pas de couverture

Résumé

En l'an 921, Ibn Fadlan, envoyé du calife de Bagdad auprès des peuplades du Nord, est obligé de suivre une bande de Vikings rencontrée en chemin. Ceux-ci le conduisent au royaume de Rothgar, dont le roi a fait appel à Buliwyf, le chef des Vikings que Fadlan accompagne bien malgré lui, d'autant que ce fin lettré n'est pas habitué à la rudesse des mœurs de ses hôtes. Mais tous sont unis lorsqu'il s'agit de faire face aux monstrueux Wendols, les Mangeurs de Morts, des créatures mi-homme, mi-ours. Que veulent-ils vraiment ? Qui sont-ils ? Ahmed va-t-il renoncer à ce qu'il connaissait pour mieux lutter contre le danger qui ronge ces territoires moribonds ? Les nobles guerriers de Buliwyf trouveront-ils les grottes tonnantes ? Buliwyf lui-même sera-t-il capable de vaincre la Mère des Wendols, celle qui dicte leur conduite à ses enfants devenus monstres ? Ibn Fadlan, guerrier à son tour, verra-t-il à nouveau la magnifique Bagdad, la Cité de la Paix ? Quoi qu'il puisse en être, son séjour en terre étrangère s'annonce des plus mouvementés...

Chronique

D'emblée, la narration choisie par Michael Crichton nous étonne. Elle ne rappelle absolument pas celle que l'on retrouve d'ordinaire chez lui, et a fortiori chez tous les autres écrivains, à savoir, tout ce qui fait qu'un récit peut être considéré comme un roman. Ici, ce que vous lisez ressemble beaucoup plus à un journal, tenu par le narrateur, Ibn Fadlan. C'est tout d'abord assez déconcertant, car je le répète, ce n'est pas vraiment habituel. Comme Crichton le raconte en introduction, son héros n'est pas un barde, il rédige simplement un rapport pour le compte de son calife. Donc, pas de fioritures, il n'est pas question de donner naissance à une légende. Mais ce style si particulier, bien au-delà de ce que peut être la narration à la première personne d'habitude, s'accorde bien à une transposition en film, pour ceux qui ont vu justement le chef d’œuvre amputé de McTiernan. On suit les péripéties qui conduisent Ahmed dans son voyage initiatique, les rencontres avec les Vikings, le périple, l'arrivée sur place à Rothgar, les combats contre les Wendols... On constate ainsi que l'histoire d'amour entre Banderas et Maria Bonnevie, déjà très réduite dans le film, est très peu présente dans le livre, pour ne pas dire pas du tout sous cette forme, ce qui peut expliquer la volonté de Crichton au montage. Toutefois, en lisant le livre, on s'aperçoit mieux de toutes les scènes - pourtant tournées ! - qui manquent au film. Et de même, on ne peut s'empêcher de penser que tout cela est vrai, que ceux qu'a rencontrés Ibn Fadlan étaient bel et bien des Néanderthaliens survivants, ce qui n'est pas aussi incongru que l'on croit. Crichton s'en explique dans les sources, quand l'auteur explique ses parallèles avec le Beowulf. Là par contre, je ne vous conseille pas le film...

Gillossen

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