Étonnant volume 16 de Fables !
Crossover entremêlant la série mère et son spin-off Jack of Fables, le volume en question pâtit clairement de ce mélange. Si les Genres et le personnage de Kevin Horne permettent aux auteurs quelques passages savoureux concernant la création et la façon dont les mêmes clichés peuvent s'auto-alimenter encore et encore, il n'en demeure pas moins que l'espèce de vent de folie censé souffler sur cette histoire tombe à plat la plupart du temps, si l'on met de côté un Jack Frost plutôt réussi dans son traitement.
Mais les gags autour du personnage de Bigsby ou le traitement tout de même bien léger d'un trauma comme celui de Rose rouge laissent le lecteur perplexe.
Il faut dire que le roublard Jack n'a plus vraiment sa place dans un univers comme celui de Fables. Trublion par excellence, avoir été exilé dans un spin-off convenant parfaitement au personnage et son retour n'apporte pas grand-chose, si ce n'est le rendre encore plus antipathique que par le passé.
Autre conséquence, le début de nouvelle intrigue ébauché dans le tome précédent se retrouve totalement mis en retrait. De quoi rendre le redémarrage à venir un peu plus compliqué encore, malheureusement, après cette parenthèse a priori largement superflue.
Au final, et comme souvent avec Fables, on attendait beaucoup des standards de qualité établis par Bill Willingham, et, pour une fois, nous voilà déçus du résultat. Si l'ensemble se suit tout de même sans déplaisir, le rythme décousu et l'absence de réel enjeu malgré ce que les auteurs essaient de faire passer sont loin de convaincre.
— Gillossen