Et on continue avec les titres alambiqués relatifs aux métaux précieux: après l'argent et l'or, voici le cuivre. Et bien que le métal soit moindre, la qualité ne l'est certes pas au regard des précédents.
Glen Cook nous plonge cette fois dans une intrigue policière à fortes connotations religieuses, beaucoup plus tordue, où Garett cette fois ne sait plus où donner de la tête. Avec son humour noir savamment dosé, son cynisme et son sens du suspense, l'auteur nous plonge un peu plus dans le monde décadent de Tonnefaire, la ville de tous les vices qui n'est pas sans rappeler Abyme de Mathieu Gaborit.
J'ai beaucoup aimé cette enquête aux enjeux plus importants que les deux premières car au fil des péripéties on découvre un monde de plus en plus construit et intriguant qui réserve un bon nombre de surprises. Ainsi, nous en apprenons plus sur la race des rondrums dont fait partie l'Homme Mort et le côté religieux vient complèter le portrait d'ensemble de la ville de manière passionnante.
De nouveaux personnages font leur apparition, dont deux d'entre eux sont des plus intéressants à suivre. Maya, la jeune fille dure et faible en même temps, et Jill, la comédienne rusée et intriguante viennent complèter une galerie d'individus hauts en couleur.
J'ai en revanche moins apprécié cette fin qui laisse un goût d'inachevé. De plus, il est parfois difficile de suivre les méandres de la pensée de Garett, qui s'exprime par ellipses selon son habitude : au lecteur de deviner le sens de certaines phrases.
Le tout reste malgré tout compréhensible et promet de bons moments haletants entrecoupés de crises de fou rire. Dans le style des séries sans prétentions mais avec une bonne dose d'originalité et un scénario solide, Garett est à consommer sans modération pour se changer les idées.
— Belgarion