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Les Pillards

Pas de couverture

Résumé

Dans la fabuleuse cité de Kelsingra, Alise consigne pour la postérité toutes les merveilles qu’elle découvre, car elle sait qu’une fois le monde informé des trésors que la cité recèle, plus rien ne sera comme avant. Déjà des rumeurs sur sa découverte courent dans le désert des Pluies et atteignent des oreilles cupides à Terrilville et au-delà ; aventuriers, pirates et chasseurs de fortune accourent pour piller le lieu, y compris Hest Finbok, le mari d’Alise...
Au même moment, Selden est prisonnier du duc de Chalcède, qui le voit comme un homme-dragon dont la chair et le sang peuvent guérir miraculeusement sa santé défaillante.
Qu’est devenue Tintaglia, la grande dragonne bleue, à l’heure où sa présence est le plus nécessaire ? A-t-elle abandonné son bien-aimé Selden et les dragons mal nés ? Ou reviendra-t-elle elle aussi s’approprier les merveilles de Kelsingra ?

Chronique

A la lecture de ce City of Dragons, il est désormais évident que l'ambition de l'auteur est bien de livrer une série à part entière et pas un simple "ajout".
Non, ce troisième tome (en VO) est plus propice à s'interroger sur la capacité de cette histoire, qui n'était donc pas prévue pour durer, à tenir la distance.
Après un premier tome qui m’avait laissée dubitative à ce sujet, un second qui avait emporté les suffrages (enfin, le mien en tous cas), j'avoue être mitigée quant au rythme de ce City of dragons que l'on pourrait qualifier, après avoir cherché une manière plus polie et / ou professionnelle de le dire, de mollasson.
On aurait pu espérer que la division de l'action sur plusieurs fronts permette de dynamiser l'affaire, mais on se lasse assez vite de la manière poussive dont arrivent certains développements ou encore l'évolution des relations entre personnages qui, pour s'être fait trop attendre, perdent un peu de leur saveur. De même, les phases d'introspections et de plongeons dans le passé sont un peu longues, la progression des dragons piétine, et certains personnages semblent stagner dans un rôle imparti depuis le début de la série, sans sembler avoir la profondeur nécessaire pour nous surprendre ou s'emparer d'un autre motif dans l'histoire que celui de meubler le décor.
Puisque l'on parle des personnages, la place plus importante prise par ces noms bien connus issus de précédentes séries (je sais, c'est énervant de s'exprimer sans citer de nom ou de fait précis mais ma phobie des spoilers ne va malheureusement pas en s'améliorant avec l'âge !), pour appréciable qu'elle soit, ne simplifie pas les choses à l'auteur qui semble peiner à gérer tous ces premiers rôles de front. En la matière, n'est pas George R.R. Martin qui veut...
Pour autant, tout n'est pas à jeter, loin de là. On parle tout de même de Robin Hobb et, si « qui aime bien châtie bien », il convient tout de même de reconnaître de nombreuses qualités à ce roman dont on apprécie la plume tout comme la profondeur qu'il apporte à un monde riche et surprenant.
En somme, et si ce n'était pas assez clair, même si j'ai pris plaisir à cette lecture, j'ai préféré le tome précédent mais, connaissant Hobb, je ne perds pas espoir d'être subjuguée par la suivant !

Thys

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