Les évènements se déroulant 200 ans après la première trilogie touchent à leur fin. Quelques rappels préalables n'étaient pas de trop, cette tétralogie n'étant pas toujours des plus marquantes, même dans ses passages censés représenter le summum de cet autre cycle dans l'univers de Shannara.
Il faut dire qu'une fois encore, dans ce dernier tome y compris, les situations rebattues, qu'il soit là question de rebondissements ou de rapports entre les différents protagonistes, ne manquent pas. Mais on est dans la fantasy épique ou on ne l'est pas ! Qui dit fantasy épique, dit souvent liens avec l'œuvre de Tolkien, ce qui est encore le cas ici, une des grandes habitudes de Terry Brooks... Le mystère de l'origine des Ombreurs, encore développé dans le roman, figures du Mal par ailleurs au combien pâlichonnes (voire les 4 Cavaliers de l'Apocalypse de pacotille), devrait évoquer à ce sujet bien des choses aux amateurs... Et si l'un des personnages juge après une nuit de repos que le plan qu'il a conçu lui paraît finalement quelque peu "faiblard", on a aussi souvent l'impression que c'est le cas du roman tout entier sur le plan des intrigues : Brooks déroule sans se remettre en question...
Pour le reste, si la plume de l'auteur est parfois agréable et toujours dynamique, elle n'en n'est pas moins souvent naïve et redondante dans son propos. Mais puisque les conflits arrivent à leur conclusion, que les personnages ont eu trois tomes pour acquérir un peu d'épaisseur (quand bien même sont-ils toujours quasiment identiques d'un cycle à l'autre), que l'on éprouve toujours un peu de curiosité, il y a de quoi tourner les pages avec un intérêt peut-être limité, mais poli...
Ni plus, ni moins.
— Gillossen