Le Pays des Morts, d’Anna Kendall, avait tout pour séduire : un titre aux sonorités intrigantes – Les Landes d’Amevignes – un synopsis alléchant, et une couverture plutôt réussie. Pourtant, une fois le livre refermé, c’est surtout la déception qui prévaut.
Si l’intrigue était alléchante sur le papier, son intérêt s’effrite rapidement à mesure que défilent les pages. Ce n’est pas tant la faute de l’intrigue elle-même mais, pour dire les choses clairement, la plume de l’auteur n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Le texte aurait fortement gagné en qualité si un travail de fond avait été effectué, en amont, pour reprendre la construction du récit et des personnages et si on avait laissé le récit – et l’auteur – mûrir un peu.
Pour ce qui est des personnages, ils ne sont pas attachant. Et c’est peu de le dire ! Le héros, Roger, est même proprement insupportable et plusieurs expressions fleuries se sont échappées de la bouche de votre serviteur au vu des réactions stupides et des remarques idiotes de Roger. De plus, il faut savoir que ce pauvre garçon est torturé par ses hormones. Il ne pense plus tout à fait avec son cerveau. Anna Kendall n’hésite d’ailleurs pas à nous prévenir dès que Roger a une érection. Quel intérêt, franchement ? D’autant plus que certaines remarques mettent mal à l’aise.
Au final, Le Pays des Morts est un des rares romans que j’ai fini par obligation. Une bonne histoire n’est rien sans la plume de son auteur. C’est dommage.
— Alethia