Ce volume de Sandman n'est pas la suite directe du précédent, qui lui-même n'était pas le premier de la série, comme nous l'avions vu au moment de la critique de celui-ci...
Pour autant, Nuits Eternelles peut effectivement se lire à part, puisqu'il s'agit d'un recueil histoires courtes, mettant chacune en scène l'un des Eternels. Après quelques notes appréciables de la traductrice, et une très jolie préface de Neil Gaiman expliquant son retour dans l'univers de son comics culte, le lecteur peut enfin découvrir ses histoires.
Toutes différentes, mais unies par la plume déliée de Gaiman et le talent des artistes mis à contribution. Et s'il fallait choisir les plus réussies, retenons donc celle mettant en scène Morphée, poétique et nébuleuse, ou celle de sa sœur Death, touchante et froide à la fois. Signalons que celles de Désespoir et Delirium sont un peu plus difficiles d'accès, du fait de la nature même des Eternels en question. On regretta par contre que Desire illustrée par Manara ne convainc pas plus, demeurant assez commune, tout comme Destruction. Plaisantes, elles ne laissent pour autant pas le lecteur pleinement sous le charme ou sous le coup de ces histoires... Destin vient clore ce recueil d'une note positive, lui donnant d'ailleurs son nom...
Au final, ce Nuits Eternelles paraît presque mieux indiqué pour débuter dans l'univers de Morphée et toute sa famille que le tome 4 ! Et en tous cas, une preuve indéniable que Gaiman maîtrise toujours sa création.
— Gillossen