Après une introduction élogieuse signée Clive Barker, et une entrée en matière faisant enfin la lumière sur la dénommée Nada, l'histoire du retour de Morphée reprend son cours.
Mais une fois de plus, le Maître des Rêves demeure souvent en arrière-plan, comme à la frontière entre rêve et réalité, quand il ne doit pas faire face à un usurpateur...
A sa suite, Neil Gaiman nous entraîne dans une nouvelle plongée dans les méandres de la psyché humaine, explorant plus souvent ses recoins les plus noirs que sa face positive.
Et pourtant, parfois sur la corde raide malgré tout, l'auteur parvient à éviter tout sentiment glauque, grâce à sa plume fine et décalée, mais surtout à l'humanité qu'il insuffle à ses personnages.
Dream quant à lui demeure entouré d'une aura de mystère, loin de se comporter en justicier sans défaut, et souvent soumis à son orgueil.
Mais la machination qui semble le concerner se cantonne pour le moment à une sourde menace, permettant d'aprécier d'autant plus des interludes aussi bien trouvés que "Des hommes de bonne fortunes" !
Sur le plan des dessins, on ne peut pas leur reprocher de coller aux propos, mais ils sont tout de même assez spéciaux, notamment dans la mise en couleurs...
— Gillossen