Voilà finalement le fameux premier tome du comics culte de Neil Gaiman, pourtant paru après deux autres précédemment critiqués, selon l'ordre de sortie décrété par Delcourt...
Et effectivement, on se rend parfaitement compte qu'il s'agit d'une introduction, d'une mise en place, ne serait-ce que parce que cette fois, le Sandman se retrouve bel et bien au centre de l'action, sans que les autres Eternels interviennent, en dehors de Death dans la toute dernière partie.
De même, le cadre DC se révèle beaucoup plus marqué que dans d'autres volumes, avec l'apparition de personnages comme John Constantine, l'Epouvantail, l'asile d'Arkham, ou l'évocation du Joker et bien sûr Batman ! Car, n'oublions pas que Gaiman s'est "contenté" de ressusciter le personnage, pas de le créer.
Pour le reste, si comme toujours le graphisme est inégal dans cette série - quoique manifestement dans le ton - cette histoire est véritablement menée de main de maître et tambour battant par Gaiman, qui alterne tragédie de la vie et évocation de puissances millénaires avec subtilité et émotion tout sauf larmoyante...
On retiendra particulièrement l'épisode tétanisant du café et ses clients, alors que la tension monte, et donc l'ultime segment, où Dream retrouve Death, entre poésie et tragique absurde.
Neil Gaiman revisite en tous les cas un personnage fascinant, et nous propose une plongée dans un univers qui ne l'est pas moins. Un très bon premier volume.
— Gillossen