Et encore une nouvelle série pour le scénariste Christophe Arleston, et qui plus est visiblement dans le même système solaire que Lanfeust de Troy ou Les Feux d'Askell. De façon globale, la cuvée 2005 de ses différents travaux n'a pas été la meilleure qui soit, à l'image déjà d'une certaine tendance... De quoi en conséquence laisser plutôt circonspect en découvrant maintenant un énième premier album.
Des impressions initiales qui ne seront pas levées après lecture, tant on retrouve la marque de fabrique de l'auteur : un héros quelque peu niais, de jolies filles qui n'ont pas la langue dans leur poche, la constitution d'un groupe, un univers bigarré, un humour souvent potache...
Pour autant, même si rien de tout cela ne ne nous est épargné, et même si l'on a également droit à des éléments de SF façon Space Opera, il ne s'agit pas d'un Lanfeust des Etoiles bis. Le scénario n'est pas comme soumis aux jeux de mots et autres clins d'oeil à notre monde, et en dehors de quelques répliques ou d'un Mel Gibson dans son rôle de l'Arme Fatale, le sérieux prime. L'histoire elle-même ressemble à celle d'un gros blockbuster estival, ce qui est en tous cas de saison.
Ajoutons à cela le dessin d'Adrien Floch, (Shloka, également chez Soleil...) en progrès constant et des plus réussis même si très lisse, et un récit découpé sur 62 planches au lieu d'un classique 48, et l'on obtient un premier tome solide, à défaut d'être surprenant, mais qui permet un réel démarrage de l'intrigue.
Les bases sont donc posées en attendant le second album, déjà prévu pour la fin de cette année.
— Gillossen