Déjà un sixième album pour cette saga, qui change encore une fois complètement de cadre et d'héroïne.
De fait, Ange parvient à renouveler son intrigue, posant cette fois la question toujours aussi actuelle des difficiles décisions à prendre, quand il s'agit de porter le regard sur l'étranger, et agir avec fermeté ou compassion, le tout par le prisme de ces actes d'une si grande bravoure qu'ils restent parfois complètement inconnus de tous. Les non-dits ont également une très grande importance dans ce tome. En refusant de lever le voile sur certains éléments de l'intrigue, le duo d'auteurs fait d'autant plus travailler notre imagination. Evidemment, en 46 pages, le lecteur a tout de même droit à quelques raccourcis simplistes, bien rattrapés par l'âpreté de certaines scènes.
Le point négatif serait peut-être le graphisme de Laurent Sieurac, assez inégal, malgré une couverture réussie qui nous faisait espérer mieux. La mise en scène et le découpage se révèlent en tout cas efficaces. De quoi refermer l'album avec une satisfaction globale, et toujours cet étrange goût dans la bouche avec cette Geste...
— Gillossen