Quatre longues années se sont écoulées entre la parution du tome 4 et celle du tome 5. Le lecteur semblait d'autant plus en droit d'obtenir une fin digne de la série avec cet ultime opus... Et bien pari réussi !
Certes, encore une fois, un petit pincement au cœur m'étreint quand je repense à la poésie des deux premiers tomes, un peu perdue. Mais avec le recul, Anja et Drazen sont maintenant des adolescents, presque des adultes, et les épreuves subies ont forcément laissé des traces, et influent sur leur façon de voir le monde.
Conclusion douce-amère par excellence, ce cinquième tome nous narre comment Drazen louvoie dans une guerre qui n'est pas vraiment la sienne, mais dont il est le principal enjeu... Jusqu'au jour sans doute le plus important de sa vie, son jour du magicien, où il devra choisir entre le chemin tracé par son père rebelle et une Loi ancestrale. Et ce ne sera pas simple !
Pour accompagner un scénario plaisant et loin des poncifs du genre, le dessin de Marco Nizzoli continue de se faire faussement naïf, avec des décors souvent très dépouillés mais ne manquant pas d'être fouillés à l'occasion, et un sens du mouvement corporel remarquable. Le tout est soutenu par des couleurs volontairement passées, mais qui s'accordent très bien à l'esprit du récit.
Bref, une réussite au final que ce cycle !
— Publivore