Dans ce second et dernier recueil de 1602, reprenant les numéros 5 à 8 originaux, il est donc temps pour Neil Gaiman de nous révéler pleinement son intrigue.
Le moins que l'on puisse dire en tous les cas, c'est que le nombre de références à l'univers Marvel est loin de diminuer, puisque celles-ci se décompteront jusqu'à la dernière planche. Si vous aviez donc l'impression de passer à côté d'une bonne partie du plaisir de lecture, cela ne devrait pas changer : certains passages se retrouvent amputés d'une partie de leur impact, qu'il soit émotionnel ou purement jouissif, bien que le récit lui-même n'en pâtisse pas de façon rédhibitoire.
Le récit, parlons-en : le lecteur s'apercevra assez rapidement que Gaiman sait brouiller les pistes, se jouant de nous quasiment depuis le début, pour mieux nous surprendre dans sa conclusion. Une fin qui ne se révèle cependant pas si complexe que cela, l'auteur se basant sur un principe dont l'originalité n'est pas le point fort.
Mais la morale, bien dans l'air du temps, ainsi que les sous-intrigues développées, demeurent tout à fait pertinentes, le tout constituant un divertissement de qualité. On regrettera peut-être quelques planches supplémentaires, qui auraient justement permis de s'attarder un peu plus sur des éléments d'arrière-plan. Néanmoins, 1602 n'avait pas vocation à venir jouer dans la cour d'un Sandman, et s'acquitte donc très honorablement de sa tâche, sans arborer un caractère définitif...
Sur le plan du dessin, Andy Kubert maîtrise toujours autant son sujet, et illustre quelques cases tout bonnement renversantes, surtout lorsqu'elles renvoient à certains moments mythiques de l'histoire des X-Men et autres héros Marvel...
— Gillossen