"Aux sources de la fantasy", nous promet le sticker collé sur l'album.
Et il est vrai que les Nibelungen, voilà un récit qui compta beaucoup, et qui résonne encore aujourd'hui dans les esprits. L'auteur ici présent s'était déjà frotté à Ulysse, chez le même éditeur, et il prend à nouveau tout en charge ici. On peut donc en principe lui faire confiance, Ferran est en principe familier de ce genre de "conversion".
Dans ce premier album qui voit au passage la tétralogie devenir simple trilogie, on retrouve donc les bases de la légende, telles que nous la connaissons, sans surprise.
L'Or du Rhin" et "La Walkyrie" se retrouvent liés dans cet album, la seconde souffrant le plus des coupes. Toutefois, Sebastien Ferran paraît réellement passionné par son sujet, très enthousiaste, à défaut peut-être d'être puissamment inspiré. Le découpage et les choix de scénario se montrent logiques, bien vus, pragmatiques avant tout, et l'ambiance est préservée dans ses grandes largeurs.
Néanmoins, une pareille histoire semble vite un peu figée en BD. Si le dessin est bon, les couleurs bien choisies, il n'y a rien de la démesure attendue ! De plus, si le trait est correct, il n'est pas non plus particulièrement abouti, et affiche parfois des touches presque comics pas forcément pleinement dans le ton. Il est ainsi rare que l'on se sente réellement ébahi par le spectacle proposé, qu'on lise avec Wagner en fond sonore, ou pas.
A feuilleter avant d'investir, comme souvent, mais notons que cette légende des plus célèbres semble revenir à la mode, avec un Crépuscule des Dieux attendu ce mois-ci chez Soleil.
— Gillossen