Après désormais 9 albums publiés à une fréquence soutenue et fonctionnant par diptyque, difficile de se faire une opinion définitive sur cette BD.
On pourra louer son rythme trépidant, sa bonne humeur qui n'évite pas pour autant quelques séquences plus émotionnelles, ses clins d'oeil amusants à Dragon Ball ou aux Chevaliers du Zodiaque, jusque dans le graphisme évidemment...
Mais quoi qu'il en soit, pour commencer par les dessins, difficile de ne pas tiquer face à ses couleurs criardes, cette véritable caricature de l'univers manga, avec ses yeux énormes, les coupes de cheveux "fantaisistes", ce trait souvent minimaliste qu'il s'agisse des personnages ou des décors... A l'image de la couverture du sixième album par exemple, il y a de quoi se montrer réticent !
Et pour passer outre cet aspect, le scénario n'est pas toujours à la hauteur. A l'image des albums 5 et 6, dont le dernier nous ramène finalement au point de départ du précédent... Tout ça pour ça, en somme ! Et même si l'on n'a pas le temps de s'ennuyer (le rythme ne faiblissant quasiment jamais, il faut le reconnaître), si certains passages évoquant directement les références de l'auteur sont bien troussés, et si ce n'est bien sûr que du pur divertissement, sur l'ensemble, voilà une série décevante, que l'on empruntera plutôt que d'investir dans l'achat ferme et définitif, même à moins de 10€ l'album.
L'avant-dernier tome en date, qui prend un nouveau départ tout en ne changeant rien à la donne, ne bouleversera pas ce point de vue, tout comme son successeur, qui suit une trajectoire évidemment balisée depuis longtemps, et qui n'a aucune raison d'être remise en cause, le succès commercial aidant.
Car même en s'amusant à déceler par-dessus son épaule des choses que votre petit frère ou cousin ne comprendrait pas car il n'a jamais connu le Club Dorothée, et même en appréciant les histoires très classiques traitées avec une passion sincère, il y a bien d'autres priorités pour les jeunes lecteurs... et les autres !
— Goldberry
