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La Malerune

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Chronique

Dans La Malerune Pierre Grimbert et Michel Robert nous entraînent dans le troisième monde divisé en deux forces contraires: l'Aeldo et le Maûne. Le concept est intéressant, car bien que ces deux faces du monde soient diamétralement opposées, la survie de cette terre passe avant tout par la recherche de l’Équilibre sans chercher à privilégier l'un ou l'autre.
Et, bien entendu, au début de l'histoire la rune maléfique est en train de prendre l'ascendant, ce qui rend nécessaire la quête de la bénéfique. Voilà pour la présentation globale qui peut paraître simple à première vue, mais que les auteurs vont exploiter au maximum en enchaînant les rebondissements, trahisons, combats épiques et quêtes difficiles.
L'intrigue se révèle globalement bien troussée et emmène le lecteur dans un grand nombre de pays très différents, en alternant les moments sombres et passages plus joyeux. Ainsi, juste après une empoignade entre Lucia et Zétide qui détend l'atmosphère lui succède un superbe passage dans un monastère colombin où sévit un meurtrier rappelant les meilleurs moments du le nom de la rose.
Une autre des particularités de cette trilogie tenait aussi du fait qu'elle est l'œuvre de deux auteurs. Si la reprise du premier au deuxième tome pouvait légitimement imaginer le pire, il n'en n'a rien été et Michel Robert s'en est admirablement tiré en adoptant un style semblable à celui de Pierre Grimbert. L'écriture enlevée des deux auteurs est très abordable, et permet au lecteur de se plonger à la suite des héros sans trouver le temps long.
Enfin, la richesse de leur monde devrait ravir les amateurs de fantasy épique, avec une culture propre à chaque race du Bien, tels que les humains, lycantes (hommes loups), Oyx (hommes oiseaux) et capricornes, comme du Mal, avec les orks, bârns, taurins ou sybères (hermaphrodites).
Bien sûr, la Malerune n'est pas exempte de tout reproche, avec en particulier certains passages un peu trop enfantins, qui agacent plus qu'ils ne font rire. De plus, les quatre personnages principaux n'échappent malheureusement pas à un certain sentiment de stéréotypes, semblables à ceux rencontrés au cours du Secret de Ji. Ainsi, il y a Zétide, le vieux magicien puissant un peu sénile, Lucia de Garamont, la jeune et farouche guerrière, Ariale de Garamont la petite fille surdouée et Hogo, prince des lycantes tourmenté et expert en arts martiaux...
Néanmoins, leur personnalité travaillée ainsi que leur évolution psychologique laissent planer une aura de mystère autour d'eux, et donnent envie de les suivre pour en apprendre plus.
Pour conclure, disons que La Malerune est une bonne série dans son genre, dont l'histoire et la fin en surprendront plus d'un. La trilogie est même, selon moi, un cran au-dessus du Secret de Ji et la reprise de Michel Robert n'appauvrit l'œuvre en rien. Je recommande donc cet ouvrage de fantasy classique, mais riche, donnant la part belle à l'aventure et aux sentiments.

Belgarion

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