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C'est bien la première fois que je lis aussi peu de romans sélectionnés pour le prix "adulte" ! Mais deux-trois me font de l'oeil, hâte de connaître les résultats :D

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Sélection intéressante une fois encore, 2 ou 3 petits chouchous pour lesquels je croise les doigts :D et certains qui ne seront probablement pas lus avant des mois vu la taille de ma PAL :lol:

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Pas mal de lectures à rattraper pour moi dans la sélection adulte !

Aerendhyl a écrit :Je crois que classer Le prieuré dans le prix jeunesse fait un peu jasé :|

Il faut bien trouver un sujet pour la polémique de la semaine !
Ce qui me chagrine, c'est que j'ai l'impression que beaucoup de personnes considèrent que mettre une étiquette jeunesse à un livre lui retirerait de sa valeur, comme si les enfants et les ados ne lisaient pas de bons livres eux aussi... et comme si les adultes ne pouvaient pas lire ces livres ! Il me semble pourtant que nous avons toujours gardé la même ligne, à savoir que la sélection jeunesse chez nous veut dire "peut aussi être lue par des plus jeunes", pas "Adultes, fuyez !" :rolleyes:
Combien de belles œuvres ratent ces personnes-là ?

Quoi qu'il en soit, le suspense se poursuit jusqu'aux résultats :lol:

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Izareyael a écrit :Pas mal de lectures à rattraper pour moi dans la sélection adulte !

Aerendhyl a écrit :Je crois que classer Le prieuré dans le prix jeunesse fait un peu jasé :|

Il faut bien trouver un sujet pour la polémique de la semaine !
Ce qui me chagrine, c'est que j'ai l'impression que beaucoup de personnes considèrent que mettre une étiquette jeunesse à un livre lui retirerait de sa valeur, comme si les enfants et les ados ne lisaient pas de bons livres eux aussi... et comme si les adultes ne pouvaient pas lire ces livres ! Il me semble pourtant que nous avons toujours gardé la même ligne, à savoir que la sélection jeunesse chez nous veut dire "peut aussi être lue par des plus jeunes", pas "Adultes, fuyez !" :rolleyes:
Combien de belles œuvres ratent ces personnes-là ?

Quoi qu'il en soit, le suspense se poursuit jusqu'aux résultats :lol:

Ce que j'ai un peu de mal à percevoir, ce sont les critères permettant un classement jeunesse ou adulte. Ce n'est pas dans un esprit de contradiction, c'est un problème qui s'est déjà posé au moment de savoir où placer Tolkien au sein de la bibliothèque municipale (finalement il y eut pendant quelques années un exemplaire en adulte et un exemplaire en jeunesse). Si être en catégorie jeunesse signifie entrer dans la case "peut être lu par des plus jeunes", typiquement, sans même prendre en compte le cercle restreint de la famille ou des amis, mes élèves lecteurs ont souvent lu le seigneur des anneaux en 5ème ou auparavant. J'aurais donc tendance à le classer en jeunesse. Pourtant Tolkien est assez clair dans ses lettres sur le sujet où il déclare que ce n'est pas un livre pour enfant, même si des enfants intelligents pourraient l'apprécier. De la même manière plusieurs de mes jeunes élèves ont lu des ouvrages de Pratchett (et je ne parle pas de ceux classés sur le site comme jeunesse). L'avis de l'auteur pourrait permettre éventuellement de trancher mais dans le cas faisant ici débat, l'auteur du prieuré et son éditeur refusent un tel classement et nous pouvons voir que le livre figure tout de même en jeunesse...
A moins que ce soit la définition de jeunesse le souci et que l'âge concerné soit plus bas que celui auquel je pense?

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Izareyael a écrit :Pas mal de lectures à rattraper pour moi dans la sélection adulte !

Aerendhyl a écrit :Je crois que classer Le prieuré dans le prix jeunesse fait un peu jasé :|

Il faut bien trouver un sujet pour la polémique de la semaine !
Ce qui me chagrine, c'est que j'ai l'impression que beaucoup de personnes considèrent que mettre une étiquette jeunesse à un livre lui retirerait de sa valeur, comme si les enfants et les ados ne lisaient pas de bons livres eux aussi... et comme si les adultes ne pouvaient pas lire ces livres ! Il me semble pourtant que nous avons toujours gardé la même ligne, à savoir que la sélection jeunesse chez nous veut dire "peut aussi être lue par des plus jeunes", pas "Adultes, fuyez !" :rolleyes:
Combien de belles œuvres ratent ces personnes-là ?

Quoi qu'il en soit, le suspense se poursuit jusqu'aux résultats :lol:

C'est exactement ça.

J'en profite pour dire que si certaines personnes qui nous ont apostrophé sur Twitter veulent venir discuter de cela sur ce topic, qu'elles se sentent libres de le faire. Il vaut mieux discuter de cela sur un forum que sur un réseau social, le débat a tout à y gagner tant qu'on reste courtois.

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Guigz a écrit :J'en profite pour dire que si certaines personnes qui nous ont apostrophé sur Twitter veulent venir discuter de cela sur ce topic, qu'elles se sentent libres de le faire. Il vaut mieux discuter de cela sur un forum que sur un réseau social, le débat a tout à y gagner tant qu'on reste courtois.

Tout à fait ! Je trouve le débat vraiment intéressant, tant sur la frontière floue entre "adulte" et "jeunesse" que sur la réception des textes dans une catégorie ou l'autre selon qu'ils sont d'une autrice ou d'un auteur. Ce sont d'ailleurs des sujets que nous abordons régulièrement au sein du jury jeunesse, puisque ces tendances sont visibles dans tout le monde éditorial.
J'avoue qu'à titre personnel je n'ai pas suivi du tout la communication autour du Prieuré de l'Oranger (les journées ne sont pas infinies) et j'ignorais tout à fait que l'autrice s'était déjà exprimée sur le sujet ; pour ce qui est de l'éditeur, je m'étais arrêtée à la présentation du livre aux libraires, qui le plaçait clairement en jeunesse, au moins au moment de sa publication. Peut-être à tort, je n'ai pas prêté attention à la suite et il est entré rapidement dans notre sélection parce qu'il se trouve qu'indépendamment de toutes ces considérations c'est un excellent roman.

K. a écrit :Ce que j'ai un peu de mal à percevoir, ce sont les critères permettant un classement jeunesse ou adulte. Ce n'est pas dans un esprit de contradiction, c'est un problème qui s'est déjà posé au moment de savoir où placer Tolkien au sein de la bibliothèque municipale (finalement il y eut pendant quelques années un exemplaire en adulte et un exemplaire en jeunesse). Si être en catégorie jeunesse signifie entrer dans la case "peut être lu par des plus jeunes", typiquement, sans même prendre en compte le cercle restreint de la famille ou des amis, mes élèves lecteurs ont souvent lu le seigneur des anneaux en 5ème ou auparavant. J'aurais donc tendance à le classer en jeunesse. Pourtant Tolkien est assez clair dans ses lettres sur le sujet où il déclare que ce n'est pas un livre pour enfant, même si des enfants intelligents pourraient l'apprécier. De la même manière plusieurs de mes jeunes élèves ont lu des ouvrages de Pratchett (et je ne parle pas de ceux classés sur le site comme jeunesse). L'avis de l'auteur pourrait permettre éventuellement de trancher mais dans le cas faisant ici débat, l'auteur du prieuré et son éditeur refusent un tel classement et nous pouvons voir que le livre figure tout de même en jeunesse...
A moins que ce soit la définition de jeunesse le souci et que l'âge concerné soit plus bas que celui auquel je pense?

Comme les frontières entre les différents sous-genres de la fantasy ou même parfois de l'imaginaire, c'est en effet un débat sans fin et non une science exacte ! On a justement un sujet pour en débattre en section jeunesse, si tu veux y jeter un œil ou participer. Même si le sondage a disparu depuis, on voit aussi des réactions intéressantes après l'annonce de l'ouverture de la section dédiée !
Et j'en profite aussi pour reparler de notre dossier sur la littérature de jeunesse qui peut être une lecture intéressante si vous êtes curieux du sujet :)

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Je ne fais pas partie du jury du Prix mais deux choses me surprennent dans ce débat :

- Tout d’abord, le sujet du classement du Prieuré de l’Oranger a été évoqué à plusieurs moments sur le site. Sur le forum tout d’abord, mais aussi carrément au sein même de la chronique de Gillo sur le site en décembre dernier, qui parle justement du fait que le roman était pour lui à cheval entre les deux catégories, en donnant des arguments d’un côté comme de l’autre. Ça n’avait pas plus fait réagir que ça. Je suis surpris que des gens qui apportent autant d’importance au prix du site Elbakin.net ne s’intéressent pas à ce qu’a pu en dire le même site il y a presque un an. Personnellement, si je ne suis pas un site parce que sa ligne éditoriale ne m’intéresse pas, je ne m’intéresse pas à un prix qu’il pourrait donner. Mais c’est peut-être rassurant pour le rayonnement du prix.

- Ensuite, je pense qu’on oublie facilement qu’un jury est aussi libre de faire des choix éditoriaux dans la façon dont il sélectionne les romans et les classe, indépendamment du classement que l’auteur a en tête ou du choix de sa maison d’édition sur la façon de le commercialiser. Typiquement, si j’avais fait partie du jury à l’époque, j’aurais poussé pour classer Fils-des-Brumes de Brandon Sanderson en Jeunesse. Plus proche de nous, j’aurais aussi classé Le Village (jamais sélectionné) d’Emmanuel Chastellière (aka Gillo) en Jeunesse, par rapport au ton et aux sensations que j’ai ressenties, alors que je sais que l’auteur a un avis complètement inverse.
Pour prendre un exemple dans un autre secteur, le jeu de société, que je trouve très proche de celui de l’imaginaire (taille du microcosme, abondance de production, importance des festivals, semi-professionnalisation des éditeurs, etc.), l’As d’Or (le principal prix francophone) a trois catégories depuis quelques années : L’As d’Or Jeu de l’Année « Enfant », L’As d’Or Jeu de l’Année (tout court, en gros le prix Famille, accessible au grand public) et L’As d’Or Jeu de l’Année « Expert ». Commercialement, il y a sur le marché une gamme Enfants assez bien identifiée (notamment pour le bas âge, mais aussi pour tout ce qui est en dessous de 7 ans comme âge recommandé), pour le reste, les frontières sont assez floues. Et tous les ans, il y a des discussions sur les sélections du jury sur des jeux qui se retrouvent en catégorie « Experts » alors que beaucoup jugent que ces jeux auraient très bien pu être en « Famille ». Moins fréquent, mais il y a aussi des discussions sur certains jeux Enfants qui auraient eux aussi pu être classés dans la catégorie « Famille », comme Kikafé? de Jonathan Favre-Godal. La réponse est toujours la même : c’est le choix éditorial du jury d’orienter certaines œuvres dans les catégories qu’il juge les plus pertinentes, que ce soit pour que ça touche le public qu’il peut identifier comme étant le plus à même d’apprécier ou tout simplement parce que la façon dont ils ont abordé le jeu correspond plus à une catégorie qu’une autre. On peut discuter de ce choix éditorial du jury, mais on ne peut pas lui enlever ce choix avec l’argument que ce n’est pas le classement envisagé par l’autrice ou de l’auteur ou son éditeur.

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L'éditeur a choisi de communiquer sur le Prieuré de l'Oranger en l'identifiant comme littérature Jeunesse et basta. Je suis assez d'accord sur la définition qu'en donne Izareyael, à savoir qu'un classement en jeunesse signifie "peut être aussi lu par des plus jeunes". Mais on n'a pas finit d'ergoter sur quel ouvrage/série va dans quelle petite case.
Il y a des tas de livres qui pourraient changer de catégories sans soucis mais qui étant identifiés de par leur maison d'édition dans telle ou telle catégorie ne font pas autant débat (La Belgariade chez Folio SF qui peut être lu très jeune, Schade of Magic chez Lumen qui est un éditeur ado même si la série est catégorisée adulte Outre-Atlantique si je me souviens bien)
Personnellement, je n'ai pas suivi le débat sur Twitter, mais si cela fait réagir, tant mieux.

[EDIT] Je viens de faire un tour sur Twitter. Ah la vache, c'est violent comme réaction oO (Cela me rappelle aussi pourquoi je ne vais jamais sur Twitter.) "Sous-classer les autrices" ? Depuis quand écrire ou être considéré comme écrivain pour la jeunesse est insultant ?
Ca me rend triste.
Memento mori

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Kaellis a écrit :L'éditeur a choisi de communiquer sur le Prieuré de l'Oranger en l'identifiant comme littérature Jeunesse et basta.

Je ne pourrais répondre en parlant du moment de la sortie du roman mais là, De Saxus semble répéter partout qu'il s'agit d'un roman adulte. Du moins, c'est la communication depuis la nomination au GPI.

Kaellis a écrit :Je suis assez d'accord sur la définition qu'en donne Izareyael, à savoir qu'un classement en jeunesse signifie "peut être aussi lu par des plus jeunes". Mais on n'a pas finit d'ergoter sur quel ouvrage/série va dans quelle petite case.

C'est aussi la mienne. Enfin, comme le dit Izareyael, la définition en elle-même n'est pas forcément claire et laisse à l'interprétation et donc aux ressentis du lecteur. J'ai pourtant essayé d'expliquer cette vision-là sur Twitter mais je crois que la discussion était close dès le début.

Kaeliss a écrit :"Sous-classer les autrices" ? Depuis quand écrire ou être considéré comme écrivain pour la jeunesse est insultant ?
Ca me rend triste.

Tout simplement parce que cela semble être le ressenti général. Si une autrice (puisque cela semble s'orienter beaucoup sur le sujet des autrices) est classée en jeunesse, ce serait avant tout pour dénigrer son talent.
Personnellement, je veux bien comprendre que la puisse faire partie d'une forme de lutte pour la reconnaissance des femmes dans le milieu mais, en tout cas, cela n'a jamais été notre point de vue que de classer un titre en jeunesse juste parce qu'il a été écrit par une femme.

Classer Le Prieuré a fait débat sur le site, lors des échanges du prix donc il est normal qu'il fasse débat encore maintenant.

Enfin je ne vais pas citer l'ensemble du message de Merwin mais il a su parfaitement expliqué ce que j'ai essayé moi-même de faire hier. Même avec toute la bonne volonté du monde, on ne peut pas convaincre tout le monde de la bonne foi de la sélection du prix.

912
Bien triste en effet ce déchaînement Twitter, et cette impression qu'un jury ne peut choisir comme il le souhaite parce que telle parole ou tel choix prévaut.

Globalement d'accord avec ce qui a été dit dans les messages précédents, j'ajouterai que, curieusement, il n'y a jamais (en tout cas du peu que je fréquente les réseaux) le souci inverse, alors que potentiellement la catégorie adulte pourrait concerner, selon les acceptions, le "16 -> 120 ans", et que, selon les bouquins "classés adulte" en général, certains ne sont pas du tout accessibles pour de jeunes adultes ou ne trouveront pas écho.

J'ose espérer qu'un jour les détracteurs en tout genre sauront considérer que les goûts d'un adulte, tout comme ceux d'un public jeunesse, sont éclectiques et surtout changent au cours de sa vie, et qu'un prix littéraire vise à prôner la diversité :)

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Et est-ce que les gens ont conscience que "Jeunesse" englobe une très large catégorie d'âge, de 0 à 17/18 ans ?
Aurélie Wellenstein, Estelle Faye, Christelle Dabos et tant d'autres écrivent de la littérature "jeunesse" exigeante, dense, qui est pour un lectorat ado (donc oui, dans la catégorie jeunesse).
Memento mori

914
Il suffit de lire les arguments pour comprendre que, peu importe, Le Prieuré n'est pas de la littérature jeunesse car :
> Les thématiques du roman sont des thématiques pour les adultes, idem pour les différents sujets du roman.
> Les personnages du roman sont des adultes.
> 1200 pages, c'est forcément un roman pour adulte.
> La ME et l'autrice disent que c'est de l'adulte donc on se doit de respecter cela.

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J'avoue que vous avez piqué ma curiosité donc je m'y suis mis, mais pour l'instant, tant dans le résumé que dans le niveau de lecture, ca fait très très très très (trop ? ) jeunesse. Et par jeunesse je veux dire max 12 -14 ans, pas "ados". Je pense que si j'étais tombé sur ce bouquin à 16 ans je l'aurais reposé sans insister passé les 20 premières pages.

Pour ce qui est du classement envisagé par l'auteur/l'éditeur, je me souviens d'un dialogue que ma classe de collège avait eu avec Christian Grenier, où il nous expliquait qu'il écrivait des romans à destination d'un public adulte... et pourtant même aujourd'hui j'ai du mal à les voir autrement que comme des romans jeunesse. Des bons romans jeunesse, voire excellents pour certains, mais n'empêche, je ne pourrais pas les apprécier aujourd'hui comme je les adorais à l'époque, parce que j'attends maintenant autre chose de mes lectures.
Ce n'est même pas une question de qualité ou quoi, c'est juste qu'un roman "adulte" est pour moi différent d'un roman jeunesse dans son approche de la psychologie des personnages. Peut être plus sombre, ou plus complexe, ou juste plus cynique, mais toujours différent. Je n'ai pas le même regard sur le monde que j'avais à l'époque, et ça se ressent sur mes lectures.

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De toute manière, il n'y a pas de dialogue possible, surtout sur Twitter, quand tu vois qu'une partie de ceux qui attisent le feu ont une dent contre le site depuis des années et en profitent juste pour cracher leur venin ou devrais-je dire leur fiel. Si ça peut les soulager, ma foi... Et puis, là, on est sorti du procès d'intention, on en est aux insultes. Donc croire qu'on va répondre à ça sur leur terrain de jeu...

Pour le reste, perso, je retiens davantage De Saxus, l'éditeur, qui n'a rien fait pour calmer les choses, supprimant même un tweet répétant certes qu'ils le classent en Adulte MAIS que l'important c'était que le roman se retrouve mis en avant. Bravo, c'est réussi.
Je ne les suis pas sur les réseaux car leur comm se résume à pub, pub, pub, mais ils ont entretenu la confusion pendant des mois, demandant une mise en rayon en YA (ou en tout cas ne n'y opposant pas, bien au contraire), bien contents sans doute de profiter de sa visibilité par rapport au rayon Imaginaire classique, et maintenant, hop, revirement. Le roman est classé en Jeunesse partout - sauf chez Decitre il me semble, qui propose les deux classements -, y compris dans de grandes enseignes comme le Furet ou la Fnac, mais ce serait uniquement une décision des libraires ? A côté de ça, sur Babelio, dans les "Si vous avez aimé le Prieuré de l'oranger, vous aimerez...", il n'y a que des titres Jeunesse, à commencer par Eragon. Ça montre bien que le lectorat, lui, est sûrement en majorité composé de lectrices et lecteurs de Jeunesse/YA.

Je suis surpris que des gens qui apportent autant d’importance au prix du site Elbakin.net ne s’intéressent pas à ce qu’a pu en dire le même site il y a presque un an.

Exactement. Mais ça...
AMHA, les personnages notamment affichent des comportements trop naïfs pour qu'on le retrouve classé en Adulte et pourtant, malgré tout, j'ai écrit en toutes lettres que la question se posait. Terry Goodkind lui affirme ne pas écrire de fantasy avec l'Epée de Vérité. Faudrait-il donc ne pas le chroniquer ou le sortir des rayons de genre ? Je ne suis pas sûr que Bragelonne serait ravi. J'entends bien ce que dit l'autrice et je comprends que ce soit (très) frustrant si elle voit les choses comme ça, mais à un moment, on ne peut pas rentrer dans la tête des gens pour les forcer à être de notre avis si certains, dont dans le cas présent les membres du jury, ont eu l'impression d'avoir affaire à un roman Jeunesse. C'est insoluble.

Et c'est étrange là aussi, mais personne ne fait remarquer en catégorie "adulte francophone", il y a 3 autrices sur 5, ou des romans mettant par exemple en lumière le handicap.

Enfin, je citerai ce que m'a dit un éditeur pas plus tard qu'hier : "Je pense que parfois, sur les réseaux, nous sommes face à des personnes qui ont beaucoup de temps libre et dont l'unique objectif est de gagner en visibilité en provoquant notre réaction.
Il faut souvent, pas toujours, savoir les ignorer !"

917
Les autrices sont présentes en effet dans les sélections, y compris pour des premiers romans qui déjà se font remarquer.
Le complot du patriarcat que l'on soupçonne d'être partout va devenir l'équivalent du complot des illuminatis. Ca me désole puisqu'à côté, oui il y a des abus graves, réels, dans le monde de l'édition concernant la misogynie et le sexisme. Un sujet existe d'ailleurs sur le forum et le site relaie les actualités à ce niveau également plutôt que de pratiquer la politique de l'autruche. Mais pour le savoir, il faut déjà s'intéresser à la vie dudit site :/
Evidemment ça ne veut pas dire qu'aucune maladresse ne peut être faite, qu'aucun quiproquo n'est arrivé ou n'arrivera, parce qu'il s'agit d'un sujet complexe après tout.
Oui les dictats du patriarcat existent, peuvent se faire ressentir de bien des façons, il faut être vigilant, se remettre en question, il faut aussi ne pas être contre-productif.

Je suis contente de cette sélection parce qu'il y a des premiers romans justement, qu'ils soient en Jeunesse ou autres, et parce que les thèmes qu'ils soulèvent tous sont variés et permettent la réflexion. La Covid a bien foutu le bazar pour les sélections, les publications et autres, du coup merci de donner ainsi de la visibilité à ces titres via le prix :D

918
Je ne me positionne pas sur le roman que je n'ai pas lu (et n'ai pas l'intention de lire). Je n'ai pas de compte twitter, suis quelques "polémiques" quand je les vois émerger ici ou là. Je valide entièrement ce que dit Gillossen sur l'éventualité d'un débat, serein, honnête et informé sur ce genre de média.
Par ailleurs, je n'ai jamais compris le classement "jeune adulte". Pour moi, c'est du roman adulte en plus soft sur les contenus érotiques et/ou violents et en plus niais naïf sur la psychologie. Peu d'intertexualité, d'enjeux politiques ou philosophiques. Clairement, donc, ce n'est pas du tout ce que je lis, et quand j'avais quinze ans, je lisais des romans sans soucis de savoir pour quelle tranche d'âge ils avaient été écrits. Autant la littérature pour enfant me semble avoir tout son sens (je suis émerveillée du panel de livres, bien écrits, drôles, pertinents, pour ma fille et mes fils qui ont entre 7 et 11 ans), et c'est vraiment positif qu'il y en ait de plus en plus, je trouve. Autant, à partir de 15 ans (en gros), je ne vois pas ce qu'il y a à simplifier ou censurer. Je me permets de le dire parce que j'enseigne des thèmes/ textes aux contenus difficiles, tout à fait "adultes" (!) en philosophie à des jeunes de 16/18 ans. Pas de censure, pas de simplification. Le cours les accroche d'autant plus que je me garde bien de le faire. Un cours sur le désir parle du désir, sans détour.
Après, on peut débattre de la différence entre une autrice ou un auteur qui a délibérément restreint, atténué un contenu pour l'adapter à un certain public, et une autrice ou un auteur qui n'a pas eu conscience d'écrire pour la jeunesse, c'est-à-dire... a produit un roman un peu simpliste sur les points évoqués. Ceci dit sans aucun mépris, ni pour ceux.elles qui en écrivent ni pour ceux.elles qui en lisent. J'ai aimé ce genre de littérature à un moment de ma vie, je n'y trouve plus aucun intérêt aujourd'hui.
Quant à utiliser la cause féministe pour augmenter sa visibilité sur les réseaux sociaux... on va dire que c'est un péché de jeunesse. La maturité leur viendra. Elle n'enlève rien, je crois, à la colère, l'indignation, l'envie de lutter pour que cessent les abus, aller les chercher là où ils se trouvent, aussi enracinés soient-ils. Mais aujourd'hui, force est de constater que la nuance suppose un certain courage - celui de s'aliéner les deux partis dont on tente de souligner vertus ou travers.

919
Je partage le point de vue d'Anna sur la catégorie "jeune adulte" qui m'a toujours parue assez commerciale et ne correspondant pas aux attentes que j'avais à 15 ans en ce sens où il me semble naturel à cet âge de lire à certains moments des thèmes durs, complexes, un minimum fouillés psychologiquement ou considérés comme adulte, sans édulcoration ou voile pudique. Le fait que cette catégorie "jeune adulte" soit parfois intégrée à l'ensemble "jeunesse" comprenant des ouvrages dont l'importance et la pertinence me parait forte (bon sang, que de progrès dans les rayons "enfants" des bibliothèques) fait que ce cadre des livres jeunesses forme alors à mes yeux une catégorie informe aux contours plus que flous.

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Eh beh, que de drama :blink:
Mais bon, c'est Twitter, faut s'habituer aux réactions de foule en colère, quel que soit le sujet.

Bon courage aux membres du jury, déjà ; j'comprends que ça puisse énerver, stresser, etc. toute cette polémique. mais bon au final c'est vous qui décernez le prix, c'est vous qui jugez.
Les gens ont bien sûr le droit de ne pas être d'accord et de le faire savoir (même si on connait les dérives, règlements de compte, etc. ... :tetemur: ), mais pour le coup le dernier mot vient de vous, avec votre justification, comme le dernier message de Gillo plus haut sur ce fil de discussion ^^

C'est dommage, je ne pense pas que le Prieuré n'ait reçu de prix dans les plus célèbres. Au moins vous auriez eu le soutien (ou la différence de point de vue) anglosaxon :p

Mais bref, soutien au jury, espérons que tout ça n’entache pas l'annonce des lauréats pour chaque catégorie.