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Suite au débat ayant lieu sur ce sujet, en voici un traitant spécifiquement de la fantasy à l'université. Concernant la fantasy à l'université, il y a pas mal de mémoires traitant de Tolkien et Anne Besson a fait un travail formidable pour asseoir le genre à l'université. Mais la fantasy a toujours la réputation de ne "pas être de la littérature" ou d'être justement une suite de romans interminables et de suites commerciales... De mon point de vue, d'accord il y a du commercial dans la fantasy, enfin ce n'est pas une caractéristique inhérente à ce genre en particulier ! Au XIXe siècle quand les auteurs étaient payés à la ligne, il y avait aussi cet aspect-là, et c'est le cas pour n'importe quel roman à succès au final. Il y a aussi le fait que dans l'inconscient collectif, fantasy = enfance = puérilité, une sorte de refus de grandir, d'évasion du réel. Après mon opinion dans mon mémoire est qu'au contraire, la fantasy n'a absolument rien de rose et que c'est un genre qui parle énormément de la mort... et qui en repousse sans cesse les limites, en permet une exploration.Qu'en pensez-vous ? Êtes-vous pour une "fantasy à l'université" ? Pensez-vous que le genre a encore ses preuves à faire ? Comprenez-vous le mépris qu'inspire le genre à certains universitaires ? Êtes-vous dans le cas d'études de lettres/socio, etc où vous envisagez ce champ de recherches ?

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Noony a écrit :Il y a aussi le fait que dans l'inconscient collectif, fantasy = enfance = puérilité, une sorte de refus de grandir, d'évasion du réel. Après mon opinion dans mon mémoire est qu'au contraire, la fantasy n'a absolument rien de rose et que c'est un genre qui parle énormément de la mort... et qui en repousse sans cesse les limites, en permet une exploration.Qu'en pensez-vous ? Êtes-vous pour une "fantasy à l'université" ? Pensez-vous que le genre a encore ses preuves à faire ? Comprenez-vous le mépris qu'inspire le genre à certains universitaires ? Êtes-vous dans le cas d'études de lettres/socio, etc où vous envisagez ce champ de recherches ?
Je ne sais pas exactement pour l'université, avec mémoires de recherche et tout ce qui s'en suit, mais personnellement je me souviens très bien qu'au lycée, en seconde, ma prof de francais nous avait demandé de faire un dossier sur le "Fantastique". En gros, nous avions à choisir un livre dans une liste fournie, le résumer le plus succintement possible, puis expliquer par quels ressort l'auteur faisait basculer l'action dans le fantastique. Alors bien sûr il n'y avait pas seulement des livres "Fantasy" dans cette fameuse liste, mais je me souviens du Seigneur des Anneaux (que personne n'a pris parce qu'il faisait 3 tomes à lire et a raconter). Sinon, il y avait aussi 'Le Horla' de Maupassant, ou 'Le Joueur D'échecs' de Stephan Sweig, ou encore une anthologie de Lovecraft, Mary Shelley et son FrankensteinBref, du classique, mais qui avait au moins le mérite de nous faire découvrir un genre (et pas seulement les classiques français).Bon, voila pour mon histoire personnelle ;)Pour étoffer mon avis personnel, je considère que la majorité de la production actuelle est "commerciale". Ce qui n'est pas forcément un mal, mais qui au final revient, pour un auteur à prendre toujours les même ingrédients de base (magie, fées, vampire, loups garou), y rajouter une trame scénaristique plus que connue (histoire d'amour, histoire de famille, quête initiatique etc ), et pouf, faire trainer ca en longueur sur trois ou quatre volumes (exemple : Twilight). De plus, par rapport à un classique à la Tolkien, on ne peut pas dire que le style d'écriture soit actuellement très recherché. Je pense que les auteurs cherchent plus à produire un style clair et fluide, facilement compréhensible, privilégiant l'action.Bref, voila pour le coté négatif. Dans le positif, je pense tout simplement que, dans certain cas, la Fantasy peut tout simplement jouer le même rôle que les Contes de Grimm ou de Perrault autrefois: transmettre une morale, un message. Par exemple le SdA est tres "écologique", le cycle de La Croisée des Mondes de Pullman peut se lire comme une charge contre les religions ... De plus, les différentes "populations" que l'on trouve dans la fantasy sont aussi prétexte à s'interroger sur des thèmes dérivés. Ainsi les fantômes sont directement liés a la vie après la mort (qui reste une des grandes interrogations humaine, il suffit de voir le succès des religions); les vampires, sur le désir et la transgression (sexuel notamment).Finalement, la Fantasy (et encore plus maintenant qu'avant), c'est un domaine extrêmement vaste qui englobe le pire comme le meilleur. Alors, est ce que le genre est digne de faire l'objet de mémoire de la part de chercheurs ? J'avoue que je ne sais pas vraiment, car je ne sais absolument pas quel sont les sujets qu'on peut aborder. Néanmoins, faire un lien direct entre Fantasy et Puérilité me semble une grossière exagération. Bon, je n'ai pas l'habitude d'en ecrire autant, donc j'espère avoir réussi a faire passer mes idées (je ne suis pas un auteur moi! )

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Le Joueur d'échec du fantastique ? Ça me parait un peu bizarre ...Le fantastique est étudié à l'école ça c'est certain. C'est le moins décrié des genres de l'imaginaire, enfin le fantastique de Maupassant, pas celui de la bit lit actuelle, bien sûr. Sans doute parce qu'il trouve ses racines dans les classiques du 19ème siècle. La fantasy ? On m'en a jamais parlé à l'école. La SF oui un peu, j'avais dû lire un livre de SF, A la poursuite des Slans de Van Vogt quand j'avais 13 ans. J'avais trouvé ça pour le moins ch... On aurait voulu le faire exprès de dégouter de ce genre on s'y serait pas pris autrement :p Bref, c'était y a plus de 10 ans ^^ Je dirais qu'il n'y a pas plus de littérature commerciale, pas plus de livres mal écrits et autant d'excellents écrivains en fantasy qu'en mainstream. Faut savoir où chercher et gratter plus loin que la surface des choses ...On étudie Lévy ou Nothomb à l'école de nos jours ? :sifflote:Je ne sais pas si la SF est mise dans le même sac que la fantasy mais mon frangin avait réalisé son mémoire de fin d'étude sur un ouvrage de SF contemporaine. Allez, y a peut-être de l'espoir pour la fantasy. En tout cas moi j'y crois ;)

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au sujet de la réputation de la Fantasy à l'université et de ce questionnement
Comprenez-vous le mépris qu'inspire le genre à certains universitaires ?
quand j'étais à la fac, la relation à la Fantasy était pour ainsi dire inexistante. Je ne pense pas avoir entendu une référence ne serait-ce qu'à Tolkien dans un cours.Par contre il y avait beaucoup de snobisme entre les différentes matières, querelle de clocher entre médiévistes et dixseptièmistes, entre les spécialistes de la fin de 19ème et ceux du début du 20ème ... quant à la littérature comparée, c'était un peu pris de haut par certains, et les livres choisis étaient plutôt classiques.bon y'a des fac où ça bouge plus que d'autres aussi ...donc je me demandais si un étudiant souhaite étudier ce domaine, est-ce qu'il doit aller dans une fac en particulier ? il y a des endroits plus spécialisés que d'autres ? par exemple là où j'étais la spécialité c'était le moyen-âge.J'ai vu qu'il y avait des mémoires sur Tolkien mais je me demandais s'il y avait des mémoires sur d'autres auteurs et s'il y avait des cours même sur la Fantasy.
De mon point de vue, d'accord il y a du commercial dans la fantasy, enfin ce n'est pas une caractéristique inhérente à ce genre en particulier !
complètement d'accord avec toi. et c'est le cas du livre en général, le livre est considéré comme un "produit" par certains.
Êtes-vous pour une "fantasy à l'université" ? Pensez-vous que le genre a encore ses preuves à faire ? Êtes-vous dans le cas d'études de lettres/socio, etc où vous envisagez ce champ de recherches ?
complètement pour une fantasy à l'université, et pour moi le genre a déjà fait ses preuves.en ce qui concerne les études de lettres, ben je les ai brutalement laissées au moment du mémoire , et je me demande si je ne vais pas les reprendre :sifflote:, la fantasy donne une nouvelle dimension à ce projet, je cogite. En tout cas ce forum me motive.

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jihaire a écrit :De plus, les différentes "populations" que l'on trouve dans la fantasy sont aussi prétexte à s'interroger sur des thèmes dérivés. Ainsi les fantômes sont directement liés a la vie après la mort (qui reste une des grandes interrogations humaine, il suffit de voir le succès des religions); les vampires, sur le désir et la transgression (sexuel notamment).
Il y'a aussi le thème du racisme qui est souvent abordé. C'était bien présent par exemple dans Le sang des Elfes de Sapkowski. La Fantasy à l'université? J'en sais trop rien ne connaissant rien aux études de lettres (j'ai fait histoire). Celà, dit, même si la fantasy mériterait d'être mentionné (rien que pour la capacité à créer un monde (Tolkien) ou en synthétiser un (Howard)), je pense qu'on reste dans un genre littéraire mineur dans le sens ou bon voilà quoi : c'est pas non plus de la grande littérature (et là je cause uniquement d'un point de vue littéraire). Beaucoup d'oeuvre de Fantasy ne sont quand même pas superbement bien écrite. C'est pas du Hugo quoi. Et en terme d'imaginaire, de réflexion tout ça, j'en avais déjà parlé sur un autre topic, mais je pense que la science fiction est plus imaginative et interrogative que la fantasy.

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Ayant fait des études de Math j'ai assez peu d'experience en la matière, mais je pense que la litterature fantastique est quand même une espèce de "paroxisme" de l'immaginaire et que rien que pour ça, sans même parler de "qualité" littéraire, ça vaut le coup d'en parler. Pour ce qui est de Tolkien en particulier il y a aussi le caractère lunguistique qui entre en jeu (c'est pas tout les jours qu'on tombe sur une langue entièrement artificielle!)

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Akallabeth a écrit :Ayant fait des études de Math j'ai assez peu d'experience en la matière, mais je pense que la litterature fantastique est quand même une espèce de "paroxisme" de l'immaginaire et que rien que pour ça, sans même parler de "qualité" littéraire, ça vaut le coup d'en parler. Pour ce qui est de Tolkien en particulier il y a aussi le caractère lunguistique qui entre en jeu (c'est pas tout les jours qu'on tombe sur une langue entièrement artificielle!)
Je crois qu'il n'y a pas besoin d'avoir de l'expérience, pour s'exprimer à ce sujet.N'hésitez pas que vous soyez au collège, ou que vous en soyez pas passé par la case fac, ou que vous fassiez une activité qui n'a rien à voir, si vous avez une opinion à ce sujet.Aka, je pense que oui c'est un aspect qui devrait intéresser certains.
Celà, dit, même si la fantasy mériterait d'être mentionné (rien que pour la capacité à créer un monde (Tolkien) ou en synthétiser un (Howard)), je pense qu'on reste dans un genre littéraire mineur dans le sens ou bon voilà quoi : c'est pas non plus de la grande littérature (et là je cause uniquement d'un point de vue littéraire). Beaucoup d'oeuvre de Fantasy ne sont quand même pas superbement bien écrite. C'est pas du Hugo quoi. Et en terme d'imaginaire, de réflexion tout ça, j'en avais déjà parlé sur un autre topic, mais je pense que la science fiction est plus imaginative et interrogative que la fantasy.
Quand bien même la Fantasy serait un genre mineur, les gens mineurs ont aussi leur place à l'université. Il y a sans doute des chercheurs qui se passionnent pour les genres mineurs. D'ailleurs ça me rappelle un sujet de dissert "qu'est-ce qu'un genre mineur ?" (non pas Germinal :huh:...)Par ailleurs, j'ai étudié des œuvres parfois pas très bien écrites à la fac, ou des œuvres qui suscitaient des polémiques entre adorateurs et détracteurs, je me souviens par exemple d'une année où on étudiait Ionesco, et la prof trouvait que pour le coup c'était un auteur mineur, déjà la pièce de théâtre en soi par rapport au roman etc. Et elle avait dit "être littéraire c'est avoir des goûts et de l'enthousiasme envers ce qu'on aime et le défendre et tant pis si on est dur avec ce qu'on n'aime pas" (bon c'est pas une parole d'évangile non plus)Il me semble que la clé c'est l'enthousiasme, le plaisir qu'on trouve dans un livre.On étudie des textes anciens parfois parce qu'ils sont anciens et pas pour leur style soigné, il y a des fabliaux qui ne sont pas des chef d'oeuvres, loin de là, mais ils sont intéressants aussi contextuellement. Les œuvres mineures, les genres mineurs nourrissent aussi les chefs d'œuvre.Quant à Hugo, ben oui il n'y en a qu'un ;). Et tout écrit ne peut être ramené à l'aune du style de Victor Hugo.Et la relation Fantasy, science-fiction, je ne connais pas assez le sujet pour m'exprimer là-dessus, mais j'ai l'impression que la science fiction n'est pas très présente non plus (un peu plus quand même si on parle d'utopie, mais c'est surtout en philo que j'ai entendu parler de ce genre). J'irai voir le topic pour me faire une idée.

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Je citais Hugo comme ça, parceque c'est le plus évident, mais j'aurais pu citer n'importe quel autre auteur classique. J'ai pensé à ça parcequ'il y a pas longtemp j'ai lut L'Iliade d'Homère, un auteur de la pléiade, et je me suis rendu compte du fossé littéraire (malgré tout ses archaïsme à cause de son âge) par rapport à mes auteurs de fantasy habituels. Néanmoins je suis bien sur complètement pour laisser une place à ce genre dans les universités, et à la SF, il le mérite largement. Pas mal de mémoire sur Tolkien ont du être fait; Patrice Louinet a même fait une thèse sur Howard il me semble.Je me souviens qu'en 2002 ou 2003, à la Fac de Rennes II où j'étais, ils avaient fait à la bibliothèque universitaire toute une exposition sur Tolkien (avec notamment les oeuvres des 2 dessinateurs, Howe et l'autre, j'ai oublié son nom).

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Dark Schneider a écrit :Je citais Hugo comme ça, parce que c'est le plus évident, mais j'aurais pu citer n'importe quel autre auteur classique.
Je comprends bien ce que tu as voulu dire.;) j'ai pris la facilité, je suis partie de ta réponse, mais j'aurais répondu la même chose avec tous les "grands" auteurs "classiques"
J'ai pensé à ça parcequ'il y a pas longtemp j'ai lut L'Iliade d'Homère, un auteur de la pléiade, et je me suis rendu compte du fossé littéraire (malgré tout ses archaïsme à cause de son âge) par rapport à mes auteurs de fantasy habituels.
je pense que c'est normal, récemment j'ai voulu lire la Bhagavad gîtâ, j'ai ressenti ce fossé dont tu parles, je crois qu'il est surtout temporel et sans doute lié au fait quela transmission était essentiellement oraleil s'agit d'une traductionon connaît tous plus ou moins l'histoireje pense que c'est un choc par rapport à la littérature de la fin du XX et XXiè siècle surtout, que ce soit de la Fantasy ou non, d'ailleurs l'Iliade et L'Odysée se rapprochent plus de la littérature Fantasy que l'Elégance du hérisson de M Barbery. (ex au pif d'un succès récent en terme de ventes) Je ne connais pas très bien la littérature contemporaine, mais pour moi c'est évident qu'un auteur comme Tolkien a sa place aux côtés des auteurs qui ont marqué la littérature du XXè

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La fantasy joue de plusieurs éléments contre elle, mais pour en revenir aux auteurs classiques, un Voltaire ou un Hugo, nous avons la chance de pouvoir lire leurs écrits dans la langue dans laquelle ils ont vu le jour. Une traduction, aussi bonne soit-elle... risque toujours de trahir à un moment ou un autre l'auteur. Maintenant, certes, le style n'est pas toujours une composante mise en avant en fantasy, mais n'oublions pas qu'en littérature blanche, pour un Hugo, combien d'auteurs à la plume nettement moins remarquable aussi.

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Gillossen a écrit :La fantasy joue de plusieurs éléments contre elle, mais pour en revenir aux auteurs classiques, un Voltaire ou un Hugo, nous avons la chance de pouvoir lire leurs écrits dans la langue dans laquelle ils ont vu le jour. Une traduction, aussi bonne soit-elle... risque toujours de trahir à un moment ou un autre l'auteur.
Je pense aussi que la traduction joue un rôle concret dans la reconnaissance d’un ouvrage, et ce, plus sur un plan du contenu que sur un plan commercial. Ce n’est pas parce qu’un ouvrage aura une traduction approximative, même au risque de trahir l’auteur qu’il ne se vendra pas. Mais ce n’est pas non plus la raison pour laquelle, fantasy et université ne font pas bon ménage. Non ! Selon moi je pense que c’est le genre en lui-même, d'une manière générale, la fantasy est considérée à l’université comme frivole, puéril et là où le bât blesse, c’est que quelque soit l’auteur, on va être plus exigeant et regardant sur la qualité d'écriture que sur le contenu de l'ouvrage, avant de pourvoir l'introniser dans le sacro-saint domaine universitaire. Seuls les auteurs déjà référencés y ont leur place, comme Tolkien ou bien Gavriel Kay. Alors passe droit ou réel intérêt ? Les Préceptes de la littérature diversifiée ont je pense porté leurs fruits. Il n’est pas exclus de voir à l’université dans un futur proche les auteurs de fantasy à l’égal des auteurs classique.

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Et que l'on ne vienne pas me dire à présent que rien ne se passe du côté des Universités françaises :sifflote:Ça bouge et ça bouge même beaucoup. En tout cas, toutes mes félicitations à Elbakin pour ce partenariat.Pour ce qui est de cette journée. Idem que Merwin. Je ferai ce qu'il faut pour y être :) Et puis, ça me manque de ne plus avoir cours là bas :p

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Eh bien il devrait y avoir une cohorte d'Elbakiniens à ce colloque l'an prochain parce que je ferai également mon possible pour être également de la partie ;)C'est en tout cas super qu'Elbakin soit partenaire :)

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Bonjour à tous!Merci beaucoup pour votre enthousiasme concernant le colloque que je coorganise à la Sorbonne en juin 2012!Si vous avez des questions, je suis à votre entière disposition!N'hésitez pas à visiter notre page facebook ("L'antiquité aux sources de l'imaginaire contemporain") ou notre compte Twitter @AntiquiteSFFF pour avoir les dernières nouvelles! Sans oubliez notre blog!Nous serons plus que ravis de vous rencontrer lors de ce colloque qui sera bien évidemment ouvert à tous!Alain Damasio et Steven Erikson ont confirmé leur présence. Pour Alexandre Astier, deux invitations lui ont été envoyés : via la boîte de production de Kaamelott et via son agent. Croisez tous les doigts!David-Nicopompushttp://lesplumesasthmatiques.blogspot.com/