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Pensez-vous que le nombre d'exemplaires publiés puisse jouer un rôle dans cette problématique (globale)?Une publication en deux temps (1000 exemplaires au lieu de 2000, par exemple, et lorsque les 1000 sont vendus ou presque, on en republie 1000 autres si on constate que le livre a bien fonctionné à moyen-long terme) pourrait-elle constituer une solution selon vous?Actuellement, j'ai l'impression que ceux qui "se cassent la figure" sur une publication le font parce qu'ils ont publié trop d'exemplaires, et ne vendent pas leurs palettes assez vite (d'où pertes et blocages de capitaux à investir dans d'autres livres et séries), et que ceux qui parviennent à tout vendre parce que la série fonctionne sont tellement heureux de l'avoir fait, et ont tellement peur qu'une réédition ne marche pas, qu'ils ne rééditent pas.Mon analyse est-elle correcte, ou suis-je à côté de la plaque selon vous?

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Pas dit, parce qu'un stock qui reste sur les bras, les retours de libraire, etc. c'est mortel :/Je pense qu'il y a plus de facteurs que le nombre d'exemplaires édités, mais ça doit jouer oui. Mais pour une série, pour qu'elle soit rentable jusqu'au bout (donc au moins quelques centaines de ventes sur le dernier tome, qui est beaucoup beaucoup moins lu que le premier), le premier tirage a intérêt à être bien vendu, et surtout conséquent (sinon, autant arrêter dès le début si on pense vendre à peine 300 exemplaires)

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Le souci vient aussi du fait que généralement le deuxième volet se vend moins bien que le premier et le troisième moins que le deuxième, etc. Seulement on ne sait pas forcément à quelle vitesse. (Songez aux difficultés de Lunes d'Encres avec la suite du dernier loup-garou, liées à une baisse massive et inattendue.)Une chute plus importante que prévue pour le dernier volume suffirait à expliquer l'attitude de l'Atalante.

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Nirnaeth a écrit :Le souci est qu'imprimer deux fois 1000 exemplaires coûte plus cher qu'imprimer une fois 2000 exemplaires.
Déjà, et sans compter qu'un tirage trop petit - hors éditeurs vraiment très modestes - n'incite pas à l'optimisme à l'autre bout de la chaîne.
(sinon, autant arrêter dès le début si on pense vendre à peine 300 exemplaires)
Quand tu vois comment certains titres sont envoyés à abattoir en toute connaissance de cause...

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Tu penses que certains éditeurs recevraient des pressions pour éditer des livres, genre ceux de Glen Cook ? :pNan, ne me regardez pas, j'y suis pour rien :sifflote:Remarque, cela expliquerait le choix de cadrage bizarre pour certaines couvertures. Si la maison d'édition s'en fout, ils vont pas se prendre la tête pour ce genre de détails... Par contre, pour refaire 50 éditions de Pratchett ! :lol:

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Comme je disais plus tôt, ça reste du Cook, donc l'histoire est un peu bordélique et parfois secondaire par rapport à l'ambiance et aux persos.Ceux qui ont lu la Compagnie Noire doivent déjà avoir une petite idée de la chose, mais Les Instrumentalités, ce n'est pas une saga comme le TdF ou la Roue du Temps, avec un début et une fin très tranchée et chaque tome avance l'histoire en ce sens (ou presque...). C'est un peu plus proche du feuilleton historique. En lisant juste le premier tome, on n'a pas l'impression qu'il manque une suite. Idem en lisant le 2 puis le 3. Ce n'est pas que chaque tome se suffit à lui-même, simplement qu'il n'y a pas forcément un arc global très important.Donc faut pas s'arrêter au fait qu'il n'y aura pas de traduction du tome 4, ça ne dénature pas et n'enlève pas l'intérêt de la lecture des 3 premiers tomes.

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Je ne regrette absolument pas d'avoir lu les précédents mais il est vrai que j'éprouve une certaine frustration car je m'étais plus attaché aux enjeux dans cette série ci que dans la compagnie noire. J'aurais assez facilement accepté que les Annales se terminent bien plus tôt, certains tomes offrant des conclusions acceptables. En ce qui concerne les instrumentalités de la nuit le sort du monde en général m'importe beaucoup plus. J'encourage toutefois ceux qui les ont acheté à les lire, ils en valent largement la peine.

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Merwin Tonnel a écrit :En lisant juste le premier tome, on n'a pas l'impression qu'il manque une suite. Idem en lisant le 2 puis le 3. Ce n'est pas que chaque tome se suffit à lui-même, simplement qu'il n'y a pas forcément un arc global très important.
Je suis plutôt d'accord pour les 2 premiers tomes mais pas pour le 3. Le Cliffhanger de fin me laisse vraiment sur une impression d'inachevé.

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J'ai pas énormément de temps pour lire en ce moment donc je suis pas autant plongé dans le tome 4 que je le souhaiterais, mais c'est du tout bon pour moi. Ça manque un peu de scènes se déroulant dans Brothe, vu que j'adorais ce décor dans les tomes précédents, mais rien de rédhibitoire.Par contre, à 150 pages de la fin, j'ai un peu l'impression que la fin n'en sera pas une et qu'il y a encore de la place pour un tome 5
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Mais si ça se trouve, Cook va tout accélérer d'un coup, on verra bien.

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Merwin Tonnel a écrit :Par contre, à 150 pages de la fin, j'ai un peu l'impression que la fin n'en sera pas une et qu'il y a encore de la place pour un tome 5
Je confirme, ce tome ne m'a pas donné l'impression que tout est fini/a été dit.

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Pour être vraiment complet, voici ce qu'il disait aux Utos en 2011 :
Elbakin.net : Il me semble que vous travaillez actuellement sur le quatrième tome des Instrumentalités de la Nuit, Working the Gods’ Mischief. Est-ce que ce sera le dernier tome de la série ?Je pense, oui. L’histoire ne se terminera pas mais je pense que ce sera le dernier que j’écrirai. J’ai commencé en voulant écrire trois livres mais chacun faisait 50 000 mots de plus que ce que je pensais. Et, arrivé à la fin du troisième tome, j’étais encore loin d’avoir fini l’histoire que je voulais raconter.Actuellement, il est écrit à 80 % mais je n’ai pas travaillé dessus cette année (NdT : en 2011) parce que mon éditeur américain n’est pas très enthousiaste à l’idée de continuer avec cette série. Elle se vend bien en grand format, mais pas autant qu’il ne le voudrait en poche. Donc il est un peu hésitant. Mon agent et mon agent pour l’étranger sont en ce moment en discussions pour essayer de le faire paraître d’abord en France, avant de l’éditer aux États-Unis, parce que la série marche bien ici et semble être assez populaire, même s’ils sont si longs qu’ils ont dû découper en deux le plus récent.Parce que je dois le faire ou à cause d’une sorte de compulsion, je vais très certainement finir le livre même si personne ne le publie. Mais je ne peux pas prédire quand ou si vous le verrez. Ce sera le projet sur lequel je retournerai après avoir fini le tome de Garrett sur lequel je travaille en ce moment et que j’espère avoir terminé avant Noël (NdT : 2011, là encore).