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Y'a des passages qui peuvent être pas mal mais à des moments ca fait bizare comme dans le premier extrait où, d'un coup ça change radicalement de style.(au bout de 1min 09 je crois...)Par contre j'adore le troisième extrait(Ambush under the Aurora) qui , à mon avis, irait très bien au passage de la découverte d'un endroit....(comme Svalbard, ou autre....)

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ioreck,lundi 14 août 2006, 18:37 a écrit :Par contre j'adore le troisième extrait(Ambush under the Aurora) qui , à mon avis, irait très bien au passage de la découverte d'un endroit....(comme Svalbard, ou autre....)
Euh, le titre des morceaux indiquent déjà à quel passage ils font référence... :sifflote: ;)

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Hmmmm c'est effectivement pas trop mal, mais je ne suis pas plus enthousiaste que ça... Même si je tire mon chapeau à celui qui à pris le temps de faire ces morceaux ;)En revanche, je viens de me rendre compte qu'un groupe dont je suis fan collerait bien à l'univers d'A la Croisée des Mondes : Sigur Ròs ! Je serai assez surpris de voir si certains connaissent, c'est un groupe islandais dont un de leurs morceaux est sur la BO de Vanilla Sky. C'est un style de musique très particulier, avec des sons magiques et une voix à vous donner des frissons. S'il y a des connaisseurs, j'aimerais savoir ce qu'ils en pensent (du fait de coller leur musique à l'univers de Lyra, donc, pas du groupe ;) Histoire de pas trop dévier du sujet :) )Quoi qu'il en soit, merci beaucoup pour la news :)

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Guybrush Threepwood,mardi 15 août 2006, 15:32 a écrit :S'il y a des connaisseurs, j'aimerais savoir ce qu'ils en pensent (du fait de coller leur musique à l'univers de Lyra, donc, pas du groupe ;) Histoire de pas trop dévier du sujet :) )
Tu ne te souviens pas de mon avatar à l'époque de la sortie de leur dernier album ? ;)C'est vrai que ça pourrait être une bonne idée, pour les scènes "d'émerveillement" en tout cas. Mais du chant... :unsure:

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Un français pour la musique d'à la croisée des mondes: ce serait une première pour une grosse sortie de fantasy- même si bien sûr rien n'est encore confirmé.J'aimais bien ses musiques dans la doublure et the queen notamment. :)

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Moi non plus je ne le connais pas, mais c'est bon signe en tout cas :) si il a gagner un pris c'est qu'il a du talent... Enfin c'est pas tout le temps vrai mais bon.

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J'avais beaucoup aimé la musique de La Jeune fille à la perle, alors si en plus il a reçu un prix pour une autre musique de film c'est qu'il a vraiment du talent (théoriquement en tout cas), c'est bon signe pour Les Royaumes du Nord :)

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Un article portrait très intéressant... :)
CinémaIl connaît la musique(Photo : DR)Alexandre Desplat recevra-t-il ce dimanche le premier Oscar de sa carrière ? Compositeur de la bande originale du film de Stephen Frears, The Queen, le Français est en effet en lice pour l’Oscar de la meilleure musique de film. 2007, une année décidément sur le mode majeur pour le Parisien qui, en janvier, s’est vu remettre le Golden Globe de la meilleure musique de film pour The Painted Veil (Le voile des illusions)de John Curran. De sa cinéphilie, de sa complicité avec le réalisateur Jacques Audiard, de son métier (trop) souvent ignoré, de ses sources d’inspiration bref, de sa passion Alexandre Desplat nous entretient en toute simplicité, convaincu qu‘en tant que compositeur, on n’est jamais vraiment reconnu. Alexandre Desplat.(Photo : Elisabeth Bouvet / RFI)Une poignée de main qui s’éternise, un sourire qui se faufile de table en table, une conversation qui s’ébauche là pour mieux rebondir deux tasses de café plus loin… L’arrivée d’Alexandre Desplat dans cette brasserie célèbre de Montparnasse où le compositeur nous a donné rendez-vous prouve d’emblée que la notoriété ne lui a pas tourné la tête. D’ailleurs, à peine a-t-il glissé sa haute silhouette sur la banquette qu’il s’empresse de répondre aux questions concernant sa double actualité, de lauréat et de nominé, sans s’attarder. Bien sûr qu’il est heureux, surtout d’être «reconnu par [ses] pairs» mais, histoire peut-être aussi de prévenir toute déception, il tient à souligner que «le but, c’est de faire de jolis films avec de bons metteurs en scène».Garder le cap, la meilleure parade effectivement contre la condescendance voire la désinvolture de la presse. Pas une ligne le mois dernier pour son Golden Globe tandis qu’en février 2005, son Ours d’argent de la meilleure bande originale pour De battre mon cœur s’est arrêté était taxé de «lot de consolation» et de «médaille en chocolat» pour la France. «C’était très désagréable», confesse l’intéressé sans se départir de son sourire, l’air de s’en moquer malgré tout. Et pourtant, la France, justement, a déjà su faire entendre ses musiques de film par le passé. Alexandre Desplat "descend" d'une lignée de compositeurs de premier choix : Maurice Jobert, Georges Auric, Maurice Jarre, Georges Delerue, Michel Legrand, Francis Lay. «La France a un héritage de musiques de film glorieux, Prenez Maurice Jarre, il est l’un des rares compositeurs à avoir obtenu trois Oscars», dit-il, admiratif.La réunion de deux passions (Photo : DR)Ascendance prestigieuse donc mais profession décidément souterraine coincée entre bobines et partitions. Et c’est d’ailleurs pour ne pas avoir à choisir entre ses deux passions, le cinéma et la musique, qu’Alexandre Desplat a opté pour la composition de musiques de film. «Quand j’avais entre 14 et 19 ans, je passais mon temps quand je ne jouais pas de la flûte […], à aller au cinéma […] à enchaîner les films», se souvient-il avant d’expliquer que «c’est comme ça que j’ai écouté les musiques de films et que je me suis mis à les collectionner». De la passion à la vocation, il n’y a qu’un pas qui le mènera au long-métrage via le court et la publicité. A 46 ans, l’homme à l’écharpe de velours sombre peut se targuer d’être devenu aujourd’hui l’un des compositeurs au monde les plus demandés. Outre la bande originale de The Queen, il a également signé, pour ne citer que les plus récentes, la musique de La Jeune Fille à la Perle, de Syriana ou encore du film français Quand j’étais chanteur, en compétition officielle au dernier festival de Cannes. Au total, quelque 70 films pour lesquels il a donné, comme il le dit lui-même, «ce coup de vernis […] qui permet de faire ressortir des choses qui n’apparaissaient pas encore». Ce petit coup de pouce qui peut aider un film à dire l’indicible et à montrer l’invisible.Desplat et Audiard, de concert (Photo : DR)En témoigne sa collaboration avec Jacques Audiard. Depuis 1993 et Regarde les hommes tomber, premier film du cinéaste français, Alexandre Desplat a écrit toutes ses partitions dont celle, fascinante, de son dernier film, De battre mon cœur s’est arrêté. Outre le plaisir (de cinéphile) de marcher dans les pas de paires aussi illustres que les couples formés par Bernard Hermann et Alfred Hitchcock ou Nino Rotta et Federico Fellini, Alexandre Desplat a la sensation de toucher là, dans cette complicité, à la quintessence de ce que doit être une musique de film. «Bien sûr, la musique s’inscrit dans une narration, dans une esthétique mais elle est nécessaire. Si elle n’est pas là, il manque une vibration, un lyrisme, un espace. Elle sert à ça la musique : à venir compléter, agrandir le cadre et parfois à narrer la dramaturgie de manière différente». Le duo a ainsi, de l’aveu du compositeur, construit quelque chose d’unique en France. Rendu possible parce que, une fois n’est pas coutume, Jacques Audiard est un metteur en scène qui «a un vrai sens de l’utilisation du son et de la musique». Et une esthétique proche de la sienne. Même goût pour «la musique répétitive, pour une musique lyrique mais toujours retenue, pour une musique jamais trop dessinée ni trop facile». L’entente entre les deux hommes est telle qu’il peut arriver que la musique, ne venant plus après mais agissant avant ou pendant le tournage, impulse au film un nouveau souffle, une nouvelle orientation comme ce fut le cas sur De battre mon cœur s’est arrêté. Au service (et à l’écoute) du film (Photo : DR)Mais que ce soit pour Jacques Audiard ou pour n’importe quel autre réalisateur, la musique est -et demeure- au service du film. Et ce, quelle que soient les conditions de travail : appelé à la dernière seconde comme pour The Queen ou sollicité en amont comme pour The Golden Compass, film britannique avec Nicole Kidman et Daniel Craig, actuellement en cours de tournage à Londres. La différence, elle tient juste au confort. Avec The Queen, une seule source d’inspiration, les images. Avec The Golden Compass, trois pistes de réflexion, d’imprégnation : le scénario, l’ambiance du tournage et les acteurs. «Je me rends fréquemment à Londres pour m’imprégner des décors. C’est génial de laisser le cerveau rêver». Mais Alexandre Desplat avoue qu’il écoute davantage le film qu’il ne le regarde. «Une fois que j’ai vu le film plusieurs fois pour m’en imprégner, j’aime beaucoup écouter les dialogues, la bande-son. La voix des acteurs et la partition sont intimement liés. Je me souviens que sur Birth (un film de 2004 de Jonathan Glazer avec Nicole Kidman), j’écoutais avec délice la voix de Nicole qui a un débit, un timbre absolument magiques. Et quelques morceaux ont été écrits sans revoir les images ». Et de confirmer que «le cinéma est (décidément) un art total».La composition aussi, du moins tel que l’entend Alexandre Desplat. Car s’il ne tient pas à une formation d’orchestre particulière, jouant au contraire avec tout ce que le matériau musical peut lui offrir, en revanche, pour rien au monde il ne laisserait à un autre le soin de jouer sa musique : «j’ai été élevé dans l’admiration de Debussy, de Bartok, de Ravel, de Maessian, ces compositeurs qui écrivaient et qui […] aimaient superviser chacune des notes écrites dans la partition». Il reconnaît d’ailleurs que la direction d’orchestre est l’un de ses moments préférés, «quand enfin [il] l’entend [sa musique]».Le troisième hommeQuant à la chose qu’Alexandre Desplat exècrerait devoir faire, c’est bien celle qui consisterait à verser dans le cinéma illustratif, «quand la musique est au service de chaque mouvement. Les Américains ont un héritage de musique à l’image très illustratif que nous, nous n’avons plus grâce à la Nouvelle Vague. Georges Delerue, Antoine Duhamel, Pierre Jansen ont travaillé beaucoup dans ce sens pour que la musique n’ait pas seulement un rôle technique mais qu’elle ait un rôle émotionnel». Ce qu’Alexandre Desplat appelle la «touche artistique européenne», évoquant, à titre d’exemple, La peau douce de François Truffaut. Le début du film s’ouvre sur un repas de famille, rien a priori de dramatique. Georges Delerue a pourtant choisi d’accompagner cette scène d’une musique extrêmement tendue qui, en fait, prépare le spectateur à la suite de l’histoire, nettement moins anodine. C’est dire combien le rôle de la musique peut se révéler primordial. «La musique peut aider un film comme elle peut le détruire», admet Alexandre Desplat qui regrette, du même coup, que des festivals de renommée internationale comme Cannes ou Venise fassent encore l’impasse. Ni Palme, ni Lion en effet pour la meilleure musique de film qui peut tout juste espérer un Ours, du côté de la Berlinale. «Or, on oublie toujours que le compositeur est le troisième auteur du film après le metteur en scène et le scénariste. Mon relevé de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) en fait foi !». (Photo : DR)Reste pour cet admirateur de Nino Rotta («Sa musique pour Rocco et ses frères est absolument sublime»), les mots des metteurs en scène. Alexandre Desplat doit à Stephen Frears son plus beau compliment à ce jour. Le réalisateur britannique à qui l’on demandait de parler de sa collaboration avec le compositeur français sur The Queen a juste répondu «Haeven, autrement dit aux cieux», conclut ledit compositeur avec une telle hilarité dans la voix et un tel sourire dans les yeux qu’on se prendrait presque à prier pour que «God Save The Queen», ce dimanche soir lors de la 79ème cérémonie des Oscars.