84
Merci pour cette série d'interviews annuelles que je lis au fur et à mesure et qui sont toujours aussi passionnantes :) Content de voir que les éditeurs s'en sont globalement bien (ou pas trop mal) sortis en dépit du contexte. Et aussi de voir qu'ils parviennent toujours à lancer de nouveaux auteurs et autrices.

86
A voir la couv d'un étranger en Olondre que je n'ai pas encore acheté en grand format sinon, la romantasy, :jesors:
Expert ès calamités
"Nous adorons tous les histoires. Nous vivons pour elles" Comme un diamant dans ma mémoire GG Kay

87
C’était une année très satisfaisante pour nous. J’ai lu Imaginaire a enregistré une progression notable, avec des volumes de ventes nettement supérieurs à ceux des années précédentes (y compris 2018, au plus fort de la Game of Thrones mania). Le fonds s’est particulièrement bien comporté, tiré par des nouveautés fortes. À mon sens, l’année a été marquée par l’accélération de la mutation du genre et de son public. C’est un mouvement qui a commencé il y longtemps, mais qui a été particulièrement visible en 2022 : je veux parler de la porosité toujours plus grande entre la fantasy traditionnelle et les genres de la romance, au point que certains commencent à parler de « romantasy ». Je dis « certains », mais en réalité la grande majorité des lecteurs sont des lectrices. Et là où on pourrait être tentés de ne voir qu’un effet de mode, je suis au contraire convaincu qu’on est en train d’assister à un tournant générationnel : ces lectrices sont celles qui ont grandi avec les grands succès de la littérature YA dans les années 2010 et qui aujourd’hui ne se reconnaissent pas dans les genres traditionnels de l’imaginaire, ou marginalement, et demandent autre chose. Cette nouvelle génération a également ceci de particulier qu’elle n’utilise pas les mêmes outils de communication et d’information que la précédente. Aujourd’hui, si l’on a pas pris la mesure de l’importance des réseaux sociaux comme Instagram ou TikTok, on passe à côté d’une grande partie du public. Ce qui entraîne une mutation assez radicale – et passionnante – de nos métiers.

En désaccord quasi total avec Thibaud :p

Le concept de "romantasy", qu'on soit clair : c'est juste Hugo Publishing, un éditeur, qui l'utilise et cherche à l'imposer.
Ils le mettent absolument partout dans leur campagne promo, comme s'il s'agissait de la trouvaille éditoriale de la décennie. Mais on parle bien d'un terme inventé qui ne vient absolument pas des gens qui achètent des livres.

C'est exactement la même chose que Bragelonne en son temps, quand ceux-ci ont imposé, avec succès, le mot valise "bitlit".

Et je ne vois vraiment pas ce que le constat d'un certain public de femmes amatrices de romance dans des univers fantasy et fantastique a quelque chose de si différent de la vague d'il y a 10-15 ans dominée par toutes les variantes possibles d' histoires d'amour avec vampires et loup-garous.

La romance c'est un genre littéraire qui s'est toujours ultra bien vendu (correct me if i'm pas raison), et on peut comprendre l'envie des éditeurs de surfer sur ce genre de pseudo tendance, qui a absolument toujours été là ces dernières années, qu'elle se passe dans un univers fantastique ou réaliste. Il n'y a qu'à voir les blockbusters que sont Twilight, Vampire's Diary, 50 nuances de Grey ou After, pour ne citer que les plus gros.

C'est donc peu dire que je ne souscris pas à ce constat, que je trouve en plus un peu triste. Parce que je ne sais pas qui a ouvert Gild, la saga d'Auren, le fameux roman marketé "romantasy", mais rien que les 10 premières lignes de la toute première page sont facepalmantes level 1000.

Premier dialogue : "Oh oui oh oui. Encore !"

J'ai rien contre les scènes de sexe hein. Mais bon, y a surement moyen d'en avoir d'un poil plus subtiles que celle-là.

94
Guigz a écrit :OMG le retour de James Clemens ! :o

J'espère que ça signifie aussi le retour du cho'colat :P

(compren'dront qui pou'rront ! :mrgreen: )

H'abile celle-la !