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Finalement pris le temps d'écouter tout cela. C'est très bien, une nouvelle fois. J'aime beaucoup l'alternance et le dynamisme des illustrations.Quelques points qui pourraient être améliorés :- la musique couvre un peu ta voix au début, un peu moins par la suite (ou je me suis habitué)- la liste des œuvres citées est dispo sur la page youtube, mais pas sur la newsUn commentaire : les œuvres proposées sont principalement anglo-saxonnes. Et c'est normal vu que le genre est né la-bas. Il pourrait être intéressant d'envisager un épisode plus centré sur les français (mais je comprends que ca puisse venir bien plus tard après le tour d'horizon que tu es est en train de faire).

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Bonne vidéo comme les deux précédentes, claire et documentée ! :) Par contre, j'ai trouvé que tu ne donnais pas très envie de se pencher sur la fantasy épique, contrairement à l'heroic fantasy. Pour l'héroïque, tu insistes beaucoup sur le fait que le sous-genre ne se résume pas à ses clichés, qu'il est bien plus riche qu'une tripotée de barbares en slip en fourrure... Et là tu t'appuies des clichés pour définir le genre ! Ça fait un peu "bon là y'a pas à en tirer davantage, c'est juste du SDA bis", même si tu mentionnes que les auteurs sont parfois originaux, tu ne parles pas de ces exemples-là.

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Je plaide coupable pour mon manque d'entrain sur l'épique, c'est clairement un sous-genre que j'affectionnais et qui ne m'attire plus du tout !Côté clichés, c'est un parti pris volontaire. Je m'explique : l'heroic fantasy, de mon point de vue, souffre beaucoup des a priori et des clichés qui laissent penser que c'est un sous-genre peuplé de barbares débiles, qui se servent avant tout de leurs muscles hypertrophiés sans réfléchir une demi-seconde (et je l'ai longtemps cru). Or ces clichés sont plutôt très absents dans les romans qui fondent le sous-genre : on les trouve majoritairement dans les mauvais bouquins, puis dans les nanars et les navets. En gros, le cliché est pour moi injustifié. Et il n'y a pas un bon bouquin d'heroic avec un barbare en slip et sans neurones. Ajoutons à cela que j'avais très à coeur de défendre l'heroic, et le Conan d'Howard, le "vrai", celui qui n'avait pas été manipulé par Sprague de Camp, mais aussi Kull, Kane, Imaro... Les vraies grosses claques littéraires que j'ai prises dans la gueule ces dernières années sont à compter dans les rangs de l'heroic. Donc, ouais, j'avais un truc à défendre ici, bien plus qu'en épique.En fantasy épique, ce qui parait cliché aujourd'hui formait la base du sous-genre, et ce n'est devenu cliché qu'à force d'être pompé et repompé. Il y a de très bons bouquins avec ces ingrédients "de base", comme il y en a des mauvais, dans la masse folle qui a été éditée. Le plus gros souci de l'épique étant sans doute d'avoir été à ce point populaire pour que des auteurs puissent se permettre de produire des histoires pas terribles et sans imagination. Le truc aussi, c'est que ça m'agace un peu de voir que c'est toujours la forme de fantasy qui est la plus connue, la plus vendue, la plus lue. Parce qu'elle masque tout le reste, et que je pense sincèrement qu'on a tout à gagner à explorer plus avant les terres de la fantasy, à se perdre dans ses multiples facettes.Le côté historique du sous-genre est aussi très marqué dans l'épisode : mon but, c'était aussi de montrer comment la "Big Commercial Fantasy" s'était construite, à partir d'éléments originaux apportés par différents auteurs au fur et à mesure. Terremer, c'était original, pareil pour les Derynis, Tornor etc. Ca ne le parait plus, parce que des éléments utilisés par ces auteurs ont été repris des dizaines de fois par la suite. Et ça n'empêche pas le fait qu'il y ait de bons bouquins d'épique avec une recette classique. Et des auteurs qui soient réellement créatifs, hors des sentiers battus. Je suis partie dans l'idée que les épisodes sur les sous-genres sont surtout là pour poser des bases : donner des grandes lignes sur les différents types de fantasy, retracer l'historique du genre, parler d'auteurs importants et fondateurs mais parfois oubliés. Quand un sous-genre a un historique costaud, comme l'épique, je trouve ça plus intéressant de le détailler, d'en décortiquer les étapes, les apports. J'essaie de parler des livres et d'auteurs un peu passés à la trappe mais néanmoins fondamentaux ou occupant une place particulière dans la construction du sous-genre. Qui, pour l'épique, paraissent classiques ou clichés parce qu'ils ont été "absorbés" et sont devenus des normes.Hmm. Désolée pour ce pavé... j'espère avoir un peu clarifier mon propos et ma démarche :)

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Je comprends un peu ta lassitude de la fantasy épique. Il faut faire un sacré tri pour trouver quelque chose qui ne sent pas le réchauffé... Mais je trouve que c'est toute la fantasy qui souffre des clichés de la fantasy épique vu que c'est un peu la partie émergée de l'iceberg, que beaucoup de gens pensent que le genre se résume à ce sous-genre et qu'il n'y a pas à chercher plus loin que ces clichés puisque c'est l'idée qu'ils se font de la fantasy toute entière. Le nombre de fois où on m'a demandé « mais t'en as pas marre de lire tout le temps la même chose ? » quand je dis que je lis de la fantasy... Et il faut toujours expliquer que la fantasy c'est très vaste, ce n'est pas que ça (la prochaine fois j'enverrai le lien vers ton émission :p) et que même en fantasy épique on trouve des choses très différentes. Bref c'est pour ça que j'ai été interpellée par ta façon d'utiliser les clichés ici, parce qu'à l'instar de l'heroic fantasy, je trouve que la fantasy en général a tout à gagner de montrer qu'on peut s'en détacher un peu.Pour Terremer, je l'ai lu il y a pas longtemps donc c'est arrivé très tard dans mon parcours de lectrice du genre et pourtant... je n'ai pas eu du tout l'impression que ça avait vieilli et ça m'a beaucoup surprise. Ça conserve une fraîcheur et un inédit qu'aucun des livres pompé dessus ne possède.