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J'ai adoré le Silmarillion ! Mais pour moi, c'est incomparable car l’Épée brisée raconte une histoire précise alors que le Silmarillion raconte la création d'un monde avec tout un tas d'histoires différentes. Mais oui je comprends le rapprochement que tu peux faire. Cela dit, l'écriture de Tolkien me plait bien plus et je trouve qu'un peu de mots, il évoque des choses touchantes en profondes. C'est poétique, évocateur donc, merveilleux et beau. Tout l'inverse pour l’Épée brisée (en même temps normal c'est Moorcock alias le gros hater de Tolkien qui n'écrit que pour s'en différencier :sifflote:).Par contre, bien joué , je n'aurais pas du utiliser le terme "creux". Et oui je sais, le "trop mythologique" devrait s'appliquer à Tolkien mais je ne sais pas, cet auteur me touche bien plus dans son approche de la mythologie. Hurin j'ai tenu 30 pages à l'époque. Il faut que je retente le coup mais à l'époque, j'avais surtout l'impression de lire un livre d'un descendant Tolkien plutôt que JRR lui même et surtout, le nombre d'infos par pages, de noms etc...m'avait un peu gavé (alors que oui, c'est pareil je crois de mémoire dans le Silmarillion). Sur senscritique j'avais mis 7/10 au roman d'Anderson donc je suis pas un salaud ! :D:P

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Je viens de commencer la lecture de l'Epée Brisée et je suis assez surpris de la préface de Moorcock. J'avoue que je n'ai jamais rien lu de lui mais je ne savais pas qu'il avait une dent contre Tolkien. Je ne savais pas non plus qu'il y avait des clashs entre auteurs de Fantasy... Attention Gillo, peut-être qu'un jour JP Jaworski ou Cédric Ferrand se mettront à parler de toi dans une préface d'un livre de Justine Niogret qui sait ? :p

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Ça peut s'expliquer par le fait que Tolkien était un Anglais conservateur et vieux jeu (mais quoi de plus normal pour un homme de sa génération ?) alors que Moorcock appartenait à la mouvance pré-punk des auteurs britanniques.

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Romain d'Huissier a écrit :Ça peut s'expliquer par le fait que Tolkien était un Anglais conservateur et vieux jeu (mais quoi de plus normal pour un homme de sa génération ?) alors que Moorcock appartenait à la mouvance pré-punk des auteurs britanniques.
C'est surtout qu'ils n'appartiennent pas à la même génération et qu'il est logique que les jeunes rejettent les valeurs des anciens. Surtout pour faire sa place dans le "game".C'est un peu comme les animateurs de l'animation japonaise des années 70/80 qui ont rejetaient en bloc l'ancienne génération biberonnée au film de walt disney.Ou les travaux de Go Nagai / Ishinomori / Takanomori par rapport à ceux de papy Tezuka.

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J'ai aussi lu la préface de Moorcock (et me suis arrêté là pour le moment, je suis dans le Chevalier Rouge en parallèle ^^), et j'avoue ne pas avoir ressenti le fait qu'il avait une dent contre Tolkien.Il a simplement écrit que l'épée brisée lui avait fait une telle impression qu'après l'avoir lue, Tolkien ne passait plus. Et il explique aussi pourquoi (notamment le fait que l'épée brisée est un récit plus sombre, plus violent et plus gris, et qu'il le percevait comme un récit post-seconde guerre mondiale là où le récit de Tolkien serait plutôt un récit post-première guerre mondiale).J'aurais pu écrire la même chose en remplaçant l'épée brisée par Warhammer (les références aux guerres mondiales en moins). Pour autant, je n'ai pas de dent particulière contre Tolkien. Je n'ai pas d'affinité avec, et je lui préfère d'autres oeuvres, mais cela me semble différent d'avoir une dent. ;)

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Euh, si, c'est connu que Moorcock n'aime pas (du tout) Tolkien, même s'il en a souvent rajouté. ;)C'est loin d'être la première fois et on en a même régulièrement parlé sur le site/forum d'ailleurs. :)

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J'ai fini de lire l'Epée Brisée et je dois dire que je suis plutôt sceptique. L'histoire est pas mal et, remise dans le contexte (l'année de publication), c'est forcément impressionnant mais...Bon, les persos sont pas mal, bien que très clichés et j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à eux. C'est sûrement dû à l'écriture de l'auteur (ou la traduction ?) qui est assez froide. Par moment, j'ai même eu l'impression de faire face à un résumé d'une plus grosse œuvre. Et la fin est très (trop) brute.Pour moi c'est un 6,5/10

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Même retour mi figue mi raisin qu'Yksin.Je ne suis jamais parvenue à rentrer dans le bouquin, j'ai trouvé l'ensemble à la fois très froid et très brut de décoffrage ce qui fait que malgré leurs déboires je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages.Il y a pourtant 2/3 passages très beaux et poétiques mais tout va trop vite et on ne nous offre pas la possibilité de les savourer.Bref, une vraie déception me concernant :(

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Idem je viens de le finir (enfin de le relire je me suis aperçu en cours de lecture que je l'avais déjà lu c'est dire s! ça m'a marqué). Y'a des bons points mais j'ai l'impression d'un résumé avec tous les ingrédients classiques. Dans le contexte de sortie ça devait être original mais en 2018... Et bien que j'aime Moorcock quand il le place au dessus du SDA ça passe encore moins.