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par Solomon Kane
Apprenti
Merci pour la critique qui, malgré la note, est assez positive. Pour ma part, et venant de finir le livre, je suis moins enthousiaste. Dans l'ensemble, l'auteur use fidèlement des poncifs "holmésiens", Lestrade and co, les breakfasts de Mme Hudson, Holmes et son violon, le club Dyogène, une ambiance feutrée très "victorienne" etc... Cependant, et malgré un réel hommage rendu par Martinez (son style colle parfaitement), la sauce ne prend pas, et notamment pour la nouvelle la Sagesse des Morts. Je m'attendais à quelque chose de plus assumé dans l'association Holmes-Lovecraft et hormis le Necronomicon, qui aurait pu être remplacé par un autre ouvrage occulte, et la référence (fantaisiste) au dhole, il n'y a pas grand chose d'autre. Je me suis procuré ce roman en pensant qu'il y aurait plus d'allusions et d'utilisations de l'univers lovecraftien, j'avoue vraiment rester sur ma fin tant les références sont infimes et parfois largement interprétées ( le twist final de la nouvelle en est un bon exemple à mes yeux). Ceci étant, l'auteur m'a agréablement surpris en mettant en scène une des plus fameuses sociétés secrètes de l'époque victorienne (pas de spoiler, les initiés sauront de quelle organisation je parle) et en l'intégrant habillement au récit.En ce qui concerne les deux autres nouvelles, elles sont plaisantes, bien écrites, mais d'un intérêt limité (la dernière, l'Aventure du Faux Assassin, étant très académique, sans apport d'une note de fantasy).On me trouvera peut être injuste avec cet ouvrage, mais il faut avouer que je me le suis procuré dans l'optique de voir cohabiter un personnage que j'aime beaucoup, Holmes, et un univers dont je suis un inconditionnel (même si je dois faire tâche sur le forum au regard du peu d'aficionados qu'il y a:sifflote: ). Hors, le contrat n'est rempli qu'à moitié et laisse une arrière gout d'inachevé, en tout cas, c'est mon ressenti et ne doit pas passer pour paroles d'évangile.