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à mon sens, la cité emblématique de la fantasy c'est Tanelorn, à la foie insaisissable et mythique sinon Lankmar m'a fait la forte impression également (d'ailleur Ciudalia dans Gagner la guerre à un air de famille je trouve ;) )

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Je signale à votre attention l'intéressante cité de Spine décrite dans deux nouvelles de l'auteure américaine d'origine coréenne Yoon Ha Lee : Architectural Constants et The Territorialist. Deux textes publiés dans le webzine Beneath Ceaseless Skies. Il s'agit d'une ville tentaculaire avec une ambiance allant de la Renaissance au steampunk selon les quartiers. Dommage qu'une création comme ça ne soit que le cadre de nouvelles.

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J'ai beaucoup d'affection pour l'Ambre de Roger Zelazny et ses différents reflets. :)Mais j'ai aussi en tête de forts belles illustrations de Didier Graffet sur Imrryr la Cité qui Rêve ! ;)

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Plop, alors pour moi il y a tout de même d'importantes cités qui n'ont pas été citées :Hobb tout d'abord :-Terrilville : cité coloniale et marchande au parfum d'exotisme et à la politique attachante. Sans compter les évènements qui lui arrivent et qui la rendent vivante.-Troies-Noues, parce que bon, une ville dans les arbres, qui n'est cependant pas une ville cliché d'elfes, soumise aux tremblements de terre, au milieu d'eaux acides, construite au dessus des ruines d'une cité antique, c'est original, et si en plus on ajoute à cela le côté réaliste de la chose, on obtient un must des cités fantasy selon moi^^Simon R. Green :-Haven bien sûr, ville de toutes les folies, dans laquelle on a envie de se perdre, mais cependant en étant bien accompagné. Ville dangereuse, sombre, à la politique tordue, aux détours de laquelle on ne sait jamais sur quoi l'on va tomber, qui ne cesses de nous surprendre mais néanmoins de nous attirer.

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Valyria c'est pour son côté ruines antiques ? Parce que je n'ai pas trouvé la ville vraiment décrite chez Martin (à moins que ma mémoire flanche).

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Oorgan a écrit :la cité dans les Clous Rouges et celle de la Tour de l’Éléphant pour ma part (je ne me souviens plus des noms de certaines, désolé).
Xuchotl pour les Clous Rouges et Arenjun pour la Tour de l'Eléphant.;)De mon côté Ciudalia la vénitienne (Gagner la Guerre) et Lankhmar (le Cycle des Epées), ainsi que la Londres schizophrénique et inhumaine de l'univers d'Hawkmoon.Bien aimé aussi la Wieldstadt de Pevel.Edit : que des villes corrompues où la violence règne, je me demande si ce n'est pas un peu trop révélateur...:sifflote::rolleyes:

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La Ciudalia de Gagner la Guerre est un excellent exemple de ville "personnage", une entité si présente dans le récit qu'on se souvient autant d'elle que de son héros/enfant/représentation : Benvenuto. Je n'ai toujours pas réussi à démêler qui, de Venise, Florence ou Rome, lui ressemblait le plus de notre côté du miroir.
Edit : que des villes corrompues où la violence règne, je me demande si ce n'est pas un peu trop révélateur...
Une ville playmobil parfaite, ça ne génère pas vraiment l'aventure et la rêverie !

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Guigz a écrit :Valyria c'est pour son côté ruines antiques ? Parce que je n'ai pas trouvé la ville vraiment décrite chez Martin (à moins que ma mémoire flanche).
ta mémoire ne flanche pas, il n'y a pas de description de Valyria, puisque
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C'est le moment de remonter le sujet car même si l'aspect sondage en lui-même ne vous passionne pas, peut-être que le débat du dernier podcast a réveillé quelques idées :) En tout cas on peut voir en remontant dans ce sujet que les amours de Merwin Tonnel en matière de cités ne varient pas depuis 2006 (je ne dirais rien sur le reste, il a plein de pouvoirs de nuisance :p) Quelques idées de ville citées dans le débat podcast d'ailleurs

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Podcast fini à l'instant, je vous remercie d'avoir pensé aux villes que je citais dans l'autre sujet, et merci pour avoir, in extremis, dit deux mots sur Hobbitebourg et Minas Tirith.Mine de rien, ni Fondcombe, ni Caras Galadhon, ni Meduseld ne font vraiment "ville", il n'y a vraiment que ces deux endroits qui ont des rues et des auberges, des gens qui travaillent, et un caractère qui reflète celui de ses habitants.

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Hmm, pas vu si elle a déjà été mentionnée mais pour moi l'une des cités les plus emblématiques de la fantasy (avec Lankhmar), ce serait Laelith, la ville imaginée par le magazine Casus Belli. Bon, évidemment, c'est une ville de jeu de rôle, donc elle n'a jamais servi de cadre à un roman (mais à combien de scénarios !), mais sinon, elle a tout ! Le souffle épique, le pittoresque, l'humour, bref, c'est l'aventure faite ville, quoi.

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Histoire de prolonger la discussion et suite au peau de caste, je vais donc y aller de ma petite réflexion et synthèse.À mes yeux, la place de la ville en Fantasy est souvent prépondérante dans le récit. Elle condense, centralise et parfois exacerbe les aspects culturels qui définissent une région et sa population (même si le clivage campagne/cité existe). La Ville personnifie l'univers qui l'entoure et y prend sa place comme un repère.La place du narrateur (et le talent de l’auteur) est évidemment un marqueur important dans la description d’une agglomération. Un personnage extérieur n’aura pas la même vision que le natif (sans déconner ?) qui aura une relation particulière avec un monde qu’il côtoie depuis son enfance (Ciudalia et Benvenuto, Cénaria et Kylar, Locke et Camorr... pour ne citer qu’eux). Il y transparaît un côté maternel alors que celui venu de la périphérie y verra plus une jeune fille voluptueuse ou une vieille défraîchie (hum) - ou pour une héroïne une jeune apollon ou un vieux libidineux :p (côté répulsion/attraction)...La ville peut aussi être une entité à part entière, évoluant au gré des siècles et posant un regard immuable sur ses occupants mortels. Elle possède une aura et déploie les ailes de son charisme sur la population (Minas Tirith, Wielstadt ou Ankh-Morpok - d’une certaine manière). Elle modélise et hiérarchise la société à travers son organisation infrastructurelle (ports/palais/bas-fonds/enceintes) et géographique (collines, littoral, rivière...). Le protagoniste évolue souvent en son sein avec l’idée de l’apprivoiser, de s’y réfugier, d’en découvrir ou changer les différentes strates. Elle est ainsi propice au roman d’apprentissage.L’interaction et la symbiose entre cités/personnages se fait de manière réciproque. Le pouls de la ville bat au rythme de l’activité humaine qui y règne, qui la façonne organiquement. Sans cela la ville se meurt, s’abandonne et devient spectrale. Elle peut toutefois conserver les stigmates de ce souffle passé et revêtir une aura froide, imposante mais sans vie, parcourue des souvenirs qui hantent ses murs (insérez l’exemple de votre choix de cité fantôme en ruine, abandonnée, légendaire).Évidemment on peut aussi jongler entre ces différents éléments pour les assembler, les opposer ou les confronter.Bon je m’arrête là pour le moment, surchauffe neuronale en cours ... même si d’autres aspects sont largement à développer (clivage ville/campagne justement, le cas Wastburg, ville décor, clichés, etc...)Ah oui et pour répondre à la question (cp'as trop tôt!) du topic, Ankh-Morpok me paraît bien emblématique de la cité en Fantasy dans son côté synthèse (d'ailleurs en y pensant, Wastburg s'en rapproche pas mal aussi je trouve).

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Vagabond a écrit :Elle peut toutefois conserver les stigmates de ce souffle passé et revêtir une aura froide, imposante mais sans vie, parcourue des souvenirs qui hantent ses murs (insérez l’exemple de votre choix de cité fantôme en ruine, abandonnée, légendaire).
La ville abandonnée peut aussi être un puissant ressort sur l'histoire du pays, signe d'une guerre civile, d'une défaite contre l'ennemi de toujours, ville frontière du temps où le royaume était un empire, voyez Osgiliath, ancienne capitale du Gondor (chez Tolkien), cité ruinée, dévastée, abandonnée, amas de ruine sur la ligne de front ; n'oublions pas Lond Daer et Tharbad, villes portuaires quasi englouties par des cataclysmes naturels, ni Esgaroth la ville lacustre dans Bilbo, construite pour résister au dragon et commercer via les fleuves.Une ville a aussi une administration qui en dit long sur la politique en place, intendant, roi (pour la cité Etat), maire, Maître, Seigneur, nommé, élu, auto proclamé. Mine de rien, c'est un éclairage intéressant sur lequel on peut passer vite.