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The Mechanical
ISBN : 978-031624800-6
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Tregillis, Ian
Mon nom est Jax.
Tel est le nom qui m’a été attribué par mes maîtres humains.
Je suis un esclave.
Mais je serai libre.
Situé dans un monde alternatif, peuplé d’hommes mécaniques et de rêves alchimiques, le nouveau roman de Ian Tregillis confirme sa place comme l’une des nouvelles voix les plus originales de la fiction spéculative.
Critique
Par Gillossen, le 03/06/2015
Avec Les racines du Mal, Ian Tregillis avait signé l’une des – nombreuses – bonnes surprises à mettre au crédit de Panini Books période Eclipse.
Avec un certain amour de l’histoire et surtout de détournements plus ou moins tordus de celle-ci, il avait bâti un roman solide et efficace.
C’est encore le cas ici, avec toutefois un peu plus d’ambition et de « déviations » encore à relever. Pensez donc, un monde dominé depuis deux siècles par les Pays-Bas, on n’avait pas vu ça depuis… très longtemps. Mais plus sérieusement, on peut aussi citer les Clakkers (des robots steampunk, si l’on peut dire…), la résistance venue de France ou plutôt de Nouvelle France, ou bien encore l’importance de personnages historiques bien réels, tel que Christian Huygens.
The Mechanical nous propose une toile de fond particulièrement réussie, où se mêlent de nombreux thèmes centraux parfois pointus (la différence de religion entre les Français et les Hollandais et ses répercussions…), mais qui ne pèsent jamais sur l’intrigue principale, qui évolue quant à elle par le biais de trois protagonistes, dont Jax, un Clakker qui permet à l’auteur de s’interroger également sur la notion de libre-arbitre, puisque ces hommes de métal agissent un peu comme des golems et ne sont pas leurs propres maîtres, loin de là.
On l’a dit un peu plus haut, l’univers en lui-même se révèle ambitieux, avec un monde du début du XXe siècle finalement assez différent de celui qu’on a connu et pourtant toujours cohérent, entre évolutions technologiques et absences d’un certain nombre d’entre elles, son cadre impérial, son New York resté New Amsterdam, etc, etc… On pourrait alléger la liste encore un certain temps !
En fait, le principal souci du roman, le seul reproche important à souligner, c’est que sa fin n’est pas une fin. Certes, en fantasy plus que partout ailleurs, nous avons l’habitude des cliffhangers et des cycles à rallonge, qui font que l’on se retrouve avec tant de premiers tomes « statiques », mais là, nous ne sommes pas loin de tenir un record en termes de « Je vous laisse en plan et à bientôt pour la suite ! » On ne demandait pas forcément un roman bien plus long, car il reste dense et frise les 500 pages, mais (encore) un peu plus satisfaisant une fois refermé.
Cette impression amère ne devrait toutefois pas amoindrir un plaisir de lecture bien réel.
7.5/10
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