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Shâhra

Tome 1 du cycle : Les Masques d'Azr'Khila
ISBN : 978-235408651-0
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Charlotte Bousquet

Djiane, héritière d’un art mortel et secret, est donnée contre son gré à un seigneur tyrannique. Arkhane, apprentie chamane, est privée en une nuit de son identité et de ses dons. 
Abandonnée dans un reg aride, elle ne doit sa survie qu’à la protection d’un étrange vautour. Seule rescapée de l’attaque d’une gigantesque créature des sables, Tiyyi, une jeune esclave tente d’échapper à la fournaise de Tessûa. Recueillie par des nomades, elle découvre peu à peu ses pouvoirs. Et dans l’ombre, un immortel en quête d’humanité, un djinn prisonnier d’un corps vieillissant, prêt à tout pour devenir un dieu… Dans ce monde désertique, peuplé de mages et de pillards, de conteurs, de guerriers et de djinns, Charlotte Bousquet nous conte le destin passionnant et mouvementé de trois femmes marquées du sceau d’Azr’Khila, déesse de la vie et de la mort.

Critique

Par Nephtys, le 12/06/2018

Dotée d’une couverture soignée signée Mélanie Delon qui attire indéniablement l’œil, difficile de ne pas se pencher sur Shâhra, Les masques d’Az’Khila, premier volume d’un diptyque de fantasy proche-orientale par Charlotte Bousquet.
Le résumé donne le ton : l’auteur souhaite nous présenter une histoire où les femmes sont à l’honneur. Porté par ses héroïnes et par un souffle d’animisme qui représente le merveilleux de cet univers, Shâhra est riche, coloré mais… nous laisse sur le pas de la porte. Plusieurs raisons à cela : le fait que cela soit un premier volume pour commencer, nous présentant des situations qui évoluent difficilement tout le long du roman. Le plus simple pour appréhender ce livre serait de le prendre sur un coup de tête, pour la couverture, mais de ne jamais le retourner pour en lire le résumé. En un peu plus de 300 pages, les situations présentées par l’histoire ne dépassent jamais que peu ou prou ledit résumé.
Il y a les personnages également : les situations dans lesquelles chacune de nos héroïnes se retrouve n’ont rien d’originales. En soi, ce n’est en rien un défaut, il faut bien un point de départ à toutes choses/situations. Cependant, ces situations s’étirent encore et encore, et si les jeunes filles que l’on suit ont une forte tendance à l’introspection, là encore celles-ci sont beaucoup trop légères et survolées pour que quelque chose en naisse. Il en résulte aussi un sentiment de passivité de la part des héroïnes, qui se laissent porter par les événements, les évanouissements et les rencontres. Et par quelques traumatismes aussi.
Difficile également de leur prêter un caractère propre : chacune est sensée posséder un surnom mais, en cours de lecture, on peut tout à fait penser que le surnom de l’une correspond finalement à l’autre. Ce problème de caractérisation est également présent chez l’antagoniste du roman, trop survolé lui aussi pour apparaître comme une menace ou un personnage véritablement présent qui hanterait les pages du récit.
Enfin, l’univers: sombre et lumineux tout à la fois, caractérisé par une magie étrange, il est la partie la plus détaillée du roman… et pourtant ! Pourtant, on peut se poser quelques questions : si la présence d’une carte en début de roman est appréciable, quel est l’intérêt d’utiliser une police difficilement lisible ? L’auteure parsème son récit de contes, parfois entiers, parfois sous forme de bribes, qui définissent les mythes de son univers. Parfois, il n’y a également qu’une phrase ou deux avec une petite note de bas de page nous renvoyant aux anthologies dans lesquelles ces contes sont parus sous la forme de nouvelles, ce qui peut parfois donner l’impression de se retrouver à l’extérieur de l’histoire proprement dite.
Pour conclure, ce premier tome ne tient pas toutes les promesses de son résumé et souffre de problèmes de rythme un peu trop importants pour se suffire à lui-même et viser plus haut. On retiendra un univers qui a pourtant tout pour hypnotiser, avec une grande place donnée à la spiritualité, mais trop peu d’espace pour les personnages dont nous devons malgré tout suivre la route. 

6.0/10

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