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Mordre le bouclier

Tome 2 du cycle : Chien du heaume
ISBN : 978-235408117-1
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Justine Niogret

Prix Elbakin.net 2012 - Meilleur roman français fantasy

Castel de Broe, six mois ont passé depuis la mort de Noalle et Chien du heaume, anéantie par la perte de ses doigts, s’abîme dans la contemplation de sa griffe de fer,  cadeau de Regehir le forgeron. Bréhyr entend lui redonner vie et l’entraîne sur les routes à la recherche du dernier homme qu’elle doit tuer : Herôon. Parti en Terre sainte, celui-ci reviendra par le Tor, une tour mythique où le ?monde des vivants s’ouvre à celui des morts. Les deux guerrières remontent alors le sillage de sang, de larmes et de pourriture des croisades, arpentant côte à côte la voie de la folie et de la vengeance. Dans ce calvaire, Chien rencontrera Saint Roses, chevalier à la beauté d’icône, au savoir de maestre et dont la foi s’est érodée au pied des hautes murailles de Jérusalem.
Une faible lueur qui annonce peut-être un espoir de rédemption.

Critique

Par Gillossen, le 22/06/2011

(Très) remarqué à sa sortie, Chien du heaume était un roman intrigant et atypique à plus d’un titre dans le paysage de la fantasy française. Du fait par exemple d’un canevas finalement plus proche du roman historique que de la fantasy épique débridée.
Les choses n’ont pas changé ici : le ton du roman est le même que précédemment, son assise également, mais nous plongeons désormais dans l’âme même des personnages. La quête de Chien change d’objectif, quitte à ce qu’une ironie… mordante frappe sans concession à plusieurs reprises. Quelle est l’importance d’un nom après tout…
Très court, le roman bénéficie néanmoins d’une certaine densité. Après tout, il vaut mieux avoir affaire à 200 pages à peine sans une ligne à jeter plutôt qu’à un énorme pavé étouffant de lourdeur. Toutefois, difficile de ne pas rester un peu sur sa faim au final.
Les mots ont du poids, les paroles sont dures, bien souvent plus tranchantes que l’acier le plus aiguisé. Si les affrontements ne sont pas si nombreux, ils n’en sont souvent que plus marquants. Le décor s’efface derrière les personnages. Les seconds rôles s’étoffent. Le souvenir est cuisant. Noir, le roman n’en demeure pas moins finalement relativement posé, et pas seulement du fait du caractère implacable de bon nombre d’éléments concernés directement par l’intrigue principale.
Une intrigue principale qui, dans l’absolu, pâtit du cheminement intérieur des personnages, Chien en tête. Oui, elle n’est finalement qu’un prétexte, mais la chose est suffisamment bien amenée pour que l’on n’en tienne pas compte, ou, du moins, pour que l’on n’en fasse pas un point négatif.
Tout comme dans Chien du heaume, on retrouve en tout cas le phrasé incisif et la plume si particulière de l’auteur, de même qu’un ton totalement différent dans les suppléments du roman. On lui pardonnera même de ne pas aimer Le 13eme guerrier, c’est dire… Cet éclairage amusant n’en reste pas moins des plus intéressants, à l’image également de la postface (et non pas de la préface comme indiqué en quatrième de couverture…) signée de Jean-Philippe Jaworski.
En quelques pages à peine, l’auteur brosse la puissance des thématiques du roman, revient sur son cadre mythique, l’importance du sacré notamment à travers les personnages féminins bien sûr, leur nature fragile et terriblement humaine… Tout est dit.
Suite solide, le nouveau roman de Justine Niogret confirme haut la main le talent de l’auteur.

7.5/10

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