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A Throne of Bones

Tome 1 du cycle : Ashes of Dark and Light
ISBN : 978-193592982-6
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Vox Day

En Selenoth, la race humaine est en train de prendre l’ascendant. Les anciens dragons sont assoupis. Les horribles Roisorciers ne sont plus ; leur pouvoir maléfique détruit par le courage des Hommes et la magie redoutable des Elfes. Les Nains se sont repliés dans les Royaumes Souterrains, les trolls se cachent dans leurs montagnes, et même les sauvages tribus orques ont appris à redouter la discipline de fer des légions puissantes d’Amorr.
Mais après quatre cents ans de suspicion mutuelle, la rivalité entre deux des Maisons Martiales qui dirigent le Sénat amorrain menace de tourner à la violence. Au nord, les barbares, qui ont longtemps tourmenté les côtes de la mer Blanche, quémandent la protection du roi de Savondir, alors qu’ils fuient de vicieux loup-démons. À l’Est, les tambours de guerre résonnent dans les montagnes tandis qu’orcs et gobelins se rassemblent en grand nombre, convoqués par leurs dieux bestiaux.
Et quand le Très Saint-Père est retrouvé mort dans son lit, laissant le Trône d’Ivoire des Apôtres vide, la tentation de s’emparer du Collège Sacré et d’utiliser l’Église Sainte comme une arme devient plus forte que la résistance de certaines âmes déchues.

Critique

Par Gillossen, le 22/03/2013

Nous avions abordé ce roman dans le cadre de l’une nos brèves, après l’avoir vu présenté comme l’anti-Trône de fer. L’auteur, déjà en bisbille avec John Scalzi par le passé, s’en prenant cette fois directement à George R.R. Martin.
Entendons-nous bien : ce dernier est loin d’être intouchable et le côté « écrivain chrétien » assumé de Vox Day n’est qu’une donnée comme une autre (il en va de même, renseignements pris, de son point de vue sur l’immigration mexicaine aux États-Unis : après tout, cela n’a rien à voir avec le roman lui-même).
Au bout du compte, après avoir dû avaler plus de 800 pages (en version Kindle), il apparaît que ce Trône d’ossements n’est pas tant un anti-Trône de fer exaltant le courage et la bonté qu’un roman de fantasy épique finalement plutôt générique. Ni brûlot ni purge infâme (l’auteur n’en est pas à son premier roman et cela se sent), A Throne of Bones serait sans doute passé inaperçu, si ce n’est par sa taille, et encore, sans la polémique qui l’entoure.
Sachez tout d’abord qu’il ne reprend que vaguement la trame de la saga de George R.R. Martin : on retrouve une mort imprévue risquant de plonger le monde dans le chaos et une menace surnaturelle, mais le tout s’avère tout de même très loin de suivre au rebondissement près le Trône de fer. Et c’est d’ailleurs tant mieux.
Il reprend en tout cas le principe des chapitres relativement courts racontés par le biais de tout un tas de points de vue différents. Si ce n’est que cette narration éclatée finit par l’être tellement que l’ensemble perd en cohérence. Il faut dire que pour être certain sans doute de ne pouvoir être accusé de se perdre en longueurs inutiles, Vox Day mène sa barque si vite que l’on peine non pas à suivre mais à s’impliquer véritablement dans le récit.
L’auteur multiplie également les références au point d’aboutir à un drôle de mélange qui n’a pas vraiment de consistance propre. On passe de la Rome antique (période république) aux fiers Vikings en passant par le Moyen-Âge, le tout avec des Orcs, des loups-garous ou des elfes sans réelle personnalité… Bref, un assemblage fait de bric et de broc amusant mais qui donne tout de même une couleur étonnamment amatrice à l’ensemble, contrastant assez nettement avec une écriture passe-partout mais toujours au service de l’intrigue.
Et quand l’intrigue justement sait prendre son temps, elle se révèle pourtant digne d’intérêt. De là à émettre de réels regrets ? Ne nous montrons peut-être pas trop téméraires. En admettant que Vox Day ait doté son histoire d’un fil directeur plus évident, ait ralenti le rythme de certains passages ou ait moins misé sur l’action à grande échelle, il n’en aurait pas écrit un grand roman pour autant. Difficile à l’inverse de le considérer comme paresseux. Outre sa longueur, le roman affiche donc de grandes ambitions et dépeint par exemple un clergé moins caricatural que d’ordinaire (encore heureux, vu l’auteur), ce qui n’est pas désagréable.
Épiphénomène surfant sur la vague créé par un autre, A Throne of Bones ne peut guère se prévaloir d’aller au-delà de son point de départ revendiqué, malgré une nature plus contrastée qu’il n’y paraît. On pourra toujours féliciter son auteur : à l’image du cas de votre serviteur, il est facile de faire quelques ventes en préparant bien son plan de communication…

5.5/10

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