12h-16h

En cette fin de matinée, si les visiteurs sont déjà bien présents, on ne peut pas parler vraiment pour autant de foule des grands jours. Personne ne se bouscule, et il est inutile de jouer des coudes. Voilà déjà un premier point bien agréable, plus en tous cas que d'apprendre que le tarif étudiant n’est valable que pour la journée du Mercredi. Malgré tout, 5€ plein tarif pour un salon de cette importance, il serait idiot de bouder.
Ce sont la culture et les auteurs flamands qui sont à l'honneur cette année, et il est vrai qu’ils sont bien présents, un peu partout. Toutefois, en tant qu'amateur de Fantasy, ce n’est pas là qu’il faut chercher son bonheur. Particulièrement grand, et tout de même quelque peu complexe même lorsqu'on se retrouve seconder d'un plan, il faut tout de même exercer son sens de l'orientation un bon quart d'heure avant de commencer à avoir enfin quelques repères, qui ont malheureusement tendance à rapidement devenir flous, au fur et à mesure que l’on tourne et retourne dans les allées bondées du salon.
Immanquable, le stand Glénat/Vents d'Ouest, parmi les plus importants. Malheureusement, rien de particulièrement croustillant à se mettre sous la dent. En face de l’espace dédicaces où les fans se pressent déjà, on trouve le stand Delcourt. Là encore, on ne peut s’empêcher d’être quelque peu déçu, en tous cas, si l’on s’est déplacé pour les oeuvres Fantasy du catalogue de l'éditeur. C'est plutôt Van Gogh à l'honneur. On ne peut pas trouver grand chose à redire, d’autant que mettre l'album de Gradimir Smudja en avant est parfaitement dans le ton du salon !
Poursuivant notre promenade parmi les maisons d'édition de bande dessinée, nous voilà chez Dargaud/Le Lombard. Stand spacieux, rayons bien achalandés, couleurs claires. Rien à redire côté présentation et mise en avant des produits. Par contre, regrets, et c'est là d'ailleurs une chose partagée par quasiment tous les éditeurs, on propose aux visiteurs très peu de dédicaces le matin. Sauf exception, mieux vaut repasser l'après-midi, voir parfois en début de soirée. Mais il faut bien contenter ceux qui ne peuvent se rendre au salon qu'une fois leur journée de travail achevée.

En début d'après-midi, le stand Dargaud accueillait le médiatique Frédéric Beigbeder, mais pour la Fantasy, Trondheim ou Sfar ne devaient se montrer que le Dimanche ou même le Mardi.
Malgré la présence de l'auteur de 99 francs, c'est tout de même du côté de la Fantasy que se situait le grand événement de la journée, bien que cela fusse pour des circonstances bien particulières... En effet, l'éditeur Intervista recevait nul autre que Luc Besson en personne ! Inutile de présenter le réalisateur du Grand Bleu ou de Jeanne d’Arc. Mais s'il était présent, ce n'était pas pour parler cinéma, mais bien pour dédicacer son premier roman, le déjà célèbre Arthur et les Minimoys. Dont la promotion du tome 2 était plus que largement relayée par d'énormes panneaux. Rapidement, il y avait foule tout autour du stand. Mais Luc Besson se pliait à l'exercice avec bonne humeur, plus disert avec ses lecteurs qu'avec les journalistes.
Après avoir tenté une première fois de se restaurer mais avoir été sérieusement rebuté par les prix des commerçants, il faut nous y résoudre, car rien n’y fait, phénomène récurrent de tous les salons, il arrive un moment où les estomacs crient famine ! Marcher tout en discutant sans cesse ou la bouche ouverte de stupéfaction devant certains stands plutôt étranges, ça creuse ! Et tant pis si le moindre sandwich coûte 5€, sans parler des horripilants personnages incapables d'attendre leur tour dans une queue, quand bien même il s'agit de la moindre des politesses...

Après cette pause bienvenue, nous revoilà repartis à arpenter les allées du salon du livre. On a beau faire, on ne découvre pas de raccourci, et c’est presqu’à l’opposé de l’espace restauration que l’on découvre le stand Bragelonne. Modeste, mais convivial. On vous accueille d’un sourire, et on répond à vos questions. Catalogues et prospectus ne demandent qu’à être fourrés dans une poche, et on peut même acheter des t-shirts, si aucun roman ne nous tente… 14h15, Magali Segura fait son apparition, et commence les dédicaces. Après 10-15 fans impatients, le rythme décroît, mais il n’est pas pour autant question de s’ennuyer.
Soudain, presqu'une émeute : mais la cause n’en est pas la Fantasy chez Bragelonne, mais plutôt l’arrivée sur le stand voisin de… Clara Morgane, l'ex-star du X, venue dédicacer sa biographie. Pas de chance de se retrouver ainsi placer et de devoir souffrir le voisinage des fans de la belle ! Mais au moins, il y a du monde !
S’en suit un détour par chez Christian Bourgois. Le principal et premier éditeur de Tolkien en France propose divers ouvrages du professeur à feuilleter, mais ils n'occupent pas une position particulière parmi les autres pièces du catalogue de l'éditeur. Dommage, car surfer sur la vague des films de Peter Jackson peut se révéler une bonne chose.

Passant et repassant dans les diverses sections du salon, on se surprend à remarquer que l'on manquera fatalement de temps. Quid des éditeurs de Fantasy ? Le stand de Nestiveqnen n'est malheureusement pas facile à dénicher, surtout après avoir égaré son plan. Idem pour Mnémos, que nous aurions évidemment bien aimé visiter, mais sur lequel il fallut faire l'impasse. Et quid de Soleil, pour la BD ? D'un autre côté, étant donné notre condition physique après ces quelques heures, on se surprend à ne pas souhaiter devoir en faire plus, à moins évidemment de pouvoir planifier plusieurs visites entre le 21 et le 26 Mars.
L'idéal !