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La Volonté du dragon

ISBN : 978-295349981-0
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Lionel Davoust

Ouvrage nominé au prix Elbakin.net 2010

Une reine dont les yeux émeraude lisent l’avenir…
Un enfant-roi, passablement fou, gardien d’un savoir oublié…
Du déroulement de leur partie d’échecs pourrait bien se décider l’issue de la guerre…
Entre les derniers royaumes libres et les forces d’invasion de l’Empire d’Asreth se dresse l’imprenable Qhmarr, petit pays à peine sorti de l’ère médiévale. Gouverné par un roi trop jeune et un conseiller trop confiant, il ne devrait représenter dans le plan de conquête de l’Empire qu’une note de bas de page. Et alors que le généralissime D’eolus Vasteth s’emploie à négocier les modalités d’une reddition diplomatique, déjà, aux portes de la capitale, se presse l’implacable armada… La conclusion du conflit ne fait aucun doute. D’une manière ou d’une autre, Qhmarr passera sous pavillon asrien.
Pourtant, malgré la défaite annoncée, Vasteth découvre des dirigeants qhmarri inflexibles, prêts à confier le destin de leur nation à d’absurdes croyances ancestrales. À travers le défi lancé par l’enfant-roi, ce sont toutes les certitudes du généralissime qui vont se voir ébranlées, tandis que, sur la mer, les soldats meurent, simples pions sur un échiquier qui les dépasse…

Critique

Par Belgarion, le 30/03/2010

La Volonté du dragon de Lionel Davoust est le second livre publié par les jeunes éditions Critic qui nous avaient déjà délivré un bon premier livre avec Le Sabre de sang, récit d’heroic fantasy bien troussé.
Cette fois-ci, il s’agit d’un récit de high fantasy mettant en œuvre un combat maritime pour déterminer la réussite ou non de l’invasion du royaume de Qhmarr par un ennemi aux effectifs infiniment plus nombreux et en avance technologiquement parlant. En fait, à travers le conflit entre l’empire d’Asreth et la mythique Qhmarr, l’auteur met en place une véritable allégorie opposant la technologie à la magie.
Le cadre général du récit ainsi que son thème, la lutte de David contre Goliath, restent classiques, mais l’auteur se joue des idées reçues en instaurant une dynamique à son histoire qui maintient le suspense jusqu’au bout. Le combat féroce entre cuirassiers et voiliers oscille au gré des actes de bravoure des protagonistes, des choix tactiques des stratèges et surtout au fil du hasard. Chaque retournement de situation avec ses conséquences est bien expliqué et garantit le caractère réaliste de l’évolution du conflit.
Lionel Davoust réussit à rendre haletant un récit guerrier où le rapport de force en présence n’aurait dû donner lieu à aucune surprise.
De plus, le choix de l’auteur de représenter cet affrontement à travers un jeu de plateau mystique ajoute une pointe d’originalité indéniable, avec un double niveau d’interprétation des actes des différents protagonistes. Par ce choix audacieux, Lionel Davoust montre qu’il a compris qu’à la guerre, les soldats ne sont que des pions sur un vaste plateau qui ne connaissent pas les tenants et aboutissants de leurs actes sur une vaste échelle.
Au-delà du simple aspect guerrier du récit, le livre nous offre aussi quelques pistes de réflexion sur la valeur de la vie humaine, ainsi que sur les avantages et inconvénients du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Les personnages, quant à eux, du généralissime Vasteth au jeune artechnicien Jael, sont construits habilement pour les rendre très humains avec leurs forces et leurs peurs. Le changement d’attitude du Généralissime lui donne notamment plus de relief au fur et à mesure de la confrontation entre son esprit cartésien et la magie du Lâh. Cependant, on peut regretter de ne suivre que les héros de l’empire d’Asreth, ce qui a pour effet d’atténuer le ressenti des actions de Qhmarr tout en ne donnant qu’un seul point de vue. Une vision générale et objective de ce jeu d’échec en temps réel aurait peut-être permis de mieux appréhender l’ensemble des rouages de l’intrigue.
De même, sur le plan des regrets, on peut mettre en avant la brièveté du récit, 165 pages, qui ne permet pas d’approfondir autant que le voudrait le lecteur ce monde passionnant ainsi que les personnages. Le récit néanmoins, après avoir été porté par les aléas du Lâh au gré de la fureur opaline de la bataille, nous offre un dénouement rapide qui tient toutes ses promesses.
Concernant le contenant de La Volonté du dragon, les éditions Critic nous offrent un volume de petite taille finalisé avec soin sans faute de frappe. De plus, la couverture sobre et les quelques illustrations à l’intérieur du livre attirent indéniablement le regard.
Ce court récit de Lionel Davoust réussit le pari des éditions Critic visant à ne produire que des œuvres de qualité. Délicatement ciselé dans une forme aussi complexe qu’harmonieuse, le récit se suffit à lui-même et tient le lecteur en haleine jusqu’au terme de ce sanglant combat.

7.0/10

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