De l'heroïc fantasy à l'ancienne (rebaptisée full frontal fantasy ?), barbare et sérieuse, voilà qui à la base aurait de quoi séduires les amateurs !
Mais il faut bien déchanter un peu... Ce premier volume, avec tout ce que cela peut comporter, affiche trop de réserves ou de défauts pour que ses qualités puissent l'emporter sur ceux-ci.
Sans chercher forcément à établir une liste, commençons par le plus évident, les dessins. Evoquant le graphisme de Simon Bisley période Slaine, le trait de est malheureusement moins maîtrisé que son aîné. Proportions, manque de dynamisme, mise en couleurs parfois hésitante... Tranchant avec la majorité de la production actuelle, cela, on ne peut lui retirer, mais les effets l'accompagnant semblent souvent avant tout permettre de masquer quelques maladresses.
Quant au scénario, rien que du très classique pour le coup, avec de fréquents "hommages" à Howard. Revendiqués ou pas, ils n'en demeurent pas moins bien trop convenus. La mise en page statique et les dialogues bruts de décoffrage mais faisant rarement avancés l'histoire ne se révèlent guère être des soutiens à ce niveau.
Si le récit lui-même n'est pas désagréable et fait même son petit effet, en tout cas sur les amateurs du genre, voilà une nouveauté de fin de grandes vacances qui pourrait bien ne pas tirer son épingle du jeu dans la foire aux sorties de la rentrée...
A feuilleter, voire même peut-être préférer patienter jusqu'au prochain pour se faire une idée plus précise du potentiel sur la durée...
— Gillossen
