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Aspic, détectives de l'étrange

(Ce Cycle est En Cours)

Auteur/Autrice : Gloris Thierry
Dessin : Lamontagne Jacques
Dessin : Despujol Emmanuel
Aspic, détectives de l'étrange

La Naine aux ectoplasmes

Kathy Wuthering a disparu !
De la plus célèbre des médiums parisiens que consultait le tout-Paris de ce XIXe siècle, ne reste aujourd’hui que deux globes oculaires sanguinolents. Auguste Dupin, fin limier et scientifique pointilleux va faire la lumière sur cette horrible affaire. N’en déplaise au rigoriste
 « enquêteur phénoménologue », pour y parvenir, Dupin aura besoin de son extravagante assistante, Flora Vernet

Aspic, détectives de l'étrange

L' Or du vice

Pauvre Auguste Dupin, son enquête sur la naine aux ectoplasmes piétine ; il ronchonne comme à son habitude, mais opiniâtre, suit la moindre piste. De son côté, Flora Vernet trouve un premier client en la personne d’Hugo Beyle, à qui l’on a volé somme toute bizarrement la montre à gousset au sortir d’un bouge parisien. Exploration des maigres indices, confrontation des résultats, les enquêteurs s’aperçoivent assez vite que ces deux enquêtes sont finalement liées. Et que ce lien prend une tournure qui n’a absolument plus rien de rationnel ! Crapules immondes et machiavéliques, combats acharnés, poursuites échevelées et spectre intrusif et dégoûtant… Flora devra puiser dans ses toutes dernières forces ! 

Aspic, détectives de l'étrange

Deux ch'tits indiens

Pour leur première affaire en tant que détectives professionnels de la toute jeune Agence Aspic, Hugo Beyle et Flora Vernet n’ont rien trouvé d’autre qu’enquêter sur la disparition… d’un spectre.
Un premier dossier pas facile, mais les temps sont durs.
Le client
 Ours-espiègle, un Indien attaché au cirque de Lille, a signalé la récente disparition de son frère jumeau, mort il y a plusieurs années, mais avec qui il entretenait de solides relations extralucides. Préférant la difficulté à l’inaction ou la ruine, Flora et Hugo concluent leur premier contrat.
Mais où diable se cache un fantôme quand il ne donne plus de nouvelle … ?
Comment débusquer un ectoplasme qui fait le mort ?! 

Aspic, détectives de l'étrange

Vaudeville chez les vampires

La deuxième enquête de la jeune agence Aspic n’est pas banale : rechercher la planque d’un fantôme dans un cirque de
Lille… Faut-il manquer singulièrement de clients pour se lancer dans une quête que d’aucun trouverait bien vaine ! Mais Hugo et Flora sont des enquêteurs de l’extraordinaire… Avec eux, de fantôme à vampire, il n’y a qu’un pas. Avec eux, l’impossible n’existe simplement pas.

Aspic, détectives de l'étrange

Whodunnit à l'opéra

La deuxième enquête de l’agence n’aura pas épargné Flora : chassée du domicile familial par son père, elle a presque succombé aux fétides attentions d’un monstre assoiffé de sang. C’en était trop… À Hugo de déployer des trésors d’astuces pour réveiller son humour et son énergie… En vain. Un meurtre terrible dans les ors de l’Opéra de Paris pourra-t-il réveiller son instinct pour les étranges défis ?

 


Critique

Par Erkekjetter, le 16/01/2018

« Par les marvelous gonades de la papesse Jeanne, j’en appelle à toi, ô great Nostradamus ! » C’est par cette phrase évocatrice que débute le premier tome, prononcée par cette médium naine dont le tout-Paris s’arrache les services, avant le drame. Comme cette dernière est retrouvée sauvagement assassinée, il faut bien enquêter… et les vieux briscards du quai des Orfèvres ont confié l’affaire à un petit nouveau, l’inspecteur Nimber, espérant sans doute qu’il s’y casse les dents. Tout dépassé qu’il est, notre débutant fait donc appel à Auguste Dupin, « enquêteur-phénoménologue », pour l’aider dans ses investigations. L’homme est brillant, intelligent, misogyne, fort d’une solide réputation et d’un caractère pour le moins affirmé, bref, il est le consultant idéal pour démêler ce sac de nœuds…
Il se trouve que Dupin a hérité récemment d’une stagiaire qui a le culot de se prétendre son assistante et dont il ne sait trop quoi faire : fraîchement diplômée de Polytechnique, la demoiselle est elle-même intelligente, à la limite de l’insolence, et il semblerait bien qu’elle ne soit guère décidée à rester à la place qui lui revient, c’est-à-dire celle d’une femme discrète et soumise, tout juste bonne à être mariée et à engendrer une descendance. Et voilà qu’un certain Hugo Beyle, grand amateur de lupanars et de jupons, vient à son tour sonner à la porte de Dupin, pour une affaire d’objet volé. L’éminent enquêteur étant sorti, c’est Flora qui reçoit ce nouveau client… et qui décide de faire ses premiers pas en solo. Nous suivrons donc ces deux enquêtes en parallèle.
Le ton est très vite donné : ce premier volume se révèle plein d’humour et de bons mots, de clins d’œil et de références, et l’on peut y glaner quelques savoureuses répliques, le tout dans un Paris fin XIXe en pleine mutation. Le trait de Jacques Lamontagne se prête parfaitement à l’aventure, et c’est un bonheur pour les yeux que d’explorer les illustrations. Le dessinateur a opté pour une approche stylisée qui fonctionne très bien ici, dans l’ensemble comme dans les détails : le dessin est vivant et dynamique, à l’image du scénario de Thierry Gloris. S’il paraît classique, voire prévisible, à la lecture du résumé, il se révèle très bien construit et habilement exploité dès lors que l’on plonge dans l’ouvrage. Le découpage est réussi, et les dialogues sont réjouissants. Les personnalités explosives des divers personnages s’accordent à merveille dans l’opposition et la mauvaise foi, et c’est avec un réel plaisir que le lecteur les regarde s’écharper au grès de leurs rencontres. Le volume se clôt sur quelques révélations, plutôt inattendues, sans que l’enquête ne soit résolue… et l’aventure se poursuit dans le tome 2, où l’on en apprend enfin plus sur Hugo Beyle, qui dévoile son histoire, mais également sur une partie des méchants impliqués dans l’affaire, qui trouve d’ailleurs ici sa conclusion. L’univers est désormais connu du lecteur, et les éléments sont mis en place pour permettre au cycle de poursuivre sur sa lancée. De plus, quelques pages fort bienvenues nous en disent un peu plus sur la genèse des personnages et la façon dont Lamontagne leur a donné vie : des croquis de recherche montrent les emprunts faits aux traits de tel acteur et les évolutions progressives qui ont mené aux personnages principaux tels qu’ils sont dans l’album.
Le tome 3 relate une nouvelle affaire, confiée à la toute nouvelle Agence Aspic. Nous retrouvons Flora et Hugo dans une fête foraine, où ils vont rencontrer leur client. Il s’agit du chaman Ours-espiègle, dont le frère jumeau, tout spectral qu’il soit, a disparu. Si aucun des forains n’a de piste solide, on croise tout de même de drôles de personnages parmi eux, et Flora semble vivement impressionnée par son petit tour dans le train fantôme. Cette fois encore, nous suivrons en parallèle l’affaire sur laquelle travaillent Dupin et Nimber, qui occupera plus largement le tome 4, deuxième partie du diptyque. Et pour changer des fantômes et autres ectoplasmes, ce sont les vampires qui occupent le devant de la scène. La formule est sensiblement la même que dans le premier diptyque : humour, références, investigation et action, et cela fonctionne toujours aussi bien.
 Le tome 5 inaugure une nouvelle enquête, prévue également en deux volumes, et qui a pour cadre l’Opéra de Paris. Ce volume introduit une modification majeure : le trait n’est plus tout à fait le même, pour cause de changement de dessinateur, puisque c’est en effet Emmanuel Despujol qui prend la relève de Thierry Lamontagne. Flora apparaît plus « lisse », son visage offrant moins de caractère que dans les tomes précédents, mais outre ces détails, ce tome reste dans la lignée des précédents. Bien que la jeune femme se révèle dans un premier temps plus éteinte que dans les tomes précédents, cela est parfaitement justifié au niveau scénaristique et donne lieu à d’autres développements de l’histoire. Le plaisir de lecture reste constant, et l’on attend de déguster le tome 6 avec impatience. Cette série constitue une excellente découverte, qui supporte très bien d’être lue et relue sans y perdre sa saveur et dont on suivra le développement avec un plaisir renouvelé. L’on croise y, pêle-mêle, Michel Strogoff, le majordome Nestor (celui de Moulinsart !), Bram Stoker et de nombreux autres. Une lecture hautement recommandée !

8.0/10

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