Alors que 2020 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud ?
Les confinements ont un peu ralenti les aventures des forges, mais l'année finit bien, avec cette impression que les lectrices et lecteurs ont comme renoué un pacte sacré avec la librairie. Le premier roman de Claire Duvivier, ''Un long voyage'', est sorti dans des circonstances très difficiles, très entravées. L'autrice n'a pu, je crois, participer qu'à trois événements, alors qu'elle avait des dizaines d'invitations. Et pourtant, grâce aux libraires, et à un bouche à oreille flatteur, ce petit livre, touchant, sensible, intelligent, a rencontré son public. Et commence à séduire les jurys des prix : Prix Elbakin.net du meilleur roman francophone, Prix Hors Concours - et là, je vois aujourd'hui qu'il est finaliste du prix Libr'à nous, catégorie imaginaire. Parallèlement, tous nos textes ont existé, malgré la pandémie.
Avec la covid19, avez-vous senti un emballement au niveau du numérique ?
C'est impossible de le mesurer car nous avons changé de prestataire numérique début 2020 - et notre nouveau partenaire (e-dantes) a fait un remarquable travail, donc nos ventes numériques ont beaucoup progressé. Sans doute l'effet conjugué du confinement et du talent d'e-dantes. Merci à eux d'ailleurs !
Quelle place pour la fantasy dans votre programme 2021 ?
Cette année, sur dix nouveautés, nous aurons deux grands romans d'aventure : ''Le Sang de la Cité'' de Guillaume Chamanadjian et ''Citadins de demain'' de Claire Duvivier. Le premier sortira en avril, le deuxième en octobre. Chaque marquera le début d'une trilogie : la trilogie ''Capitale du Sud'' pour Guillaume Chamanadjian et la trilogie ''Capitale du Nord'' pour Claire Duvivier. Les deux trilogies vont se déployer pendant trois an en parallèle, au sein d'un univers partagé, ''La tour de garde'', un univers qui emprunte à la Renaissance, au Moyen Âge, avec un peu de magie, un peu de politique, beaucoup d'aventure, d'amitié et d'idéalisme. Avec cette question en filigrane : que fait-on quand l'univers que l'on connaît s'effondre ?
Enfin, quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?
Il y a un défi éditorial : réussir le lancement de l'univers de la tour de garde. Je suis assez confiant : les deux romans sont remarquables. Et il y a d'autres défis : faire traduire davantage nos textes à l'étranger, faire adapter à l'écran nos textes. Mais peut-être que ces autres défis seront des défis pour 2022 ou 2023. Cette année, le défi, c'est, peu à peu, pierre après pierre, de construire la tour de garde. Rendez-vous en avril !
''Propos recueillis et mis en forme par Emmanuel Chastellière.''
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