Après le support où l'on couche le texte, le "sang" de la plume se présente à nous...
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces deux tomes feront parler d'eux chez Lunes d'Encre, quand ils paraîtront... en 2008 par chez nous.
Le premier tome avait déjà placé la barre très haut, tout en ménageant une âpreté certaine, sans parler d'une originalité du fond et de la forme qui avait de quoi déstabiliser.
Si vous aimez une lecture linéaire, structurée, Encre ne change pas la donne par rapport à son prédécesseur. Pour l'auteur, la vie est plus intéressante si on accepte ses contradictions et la confusion qui en découle, et cela se remarque encore plus nettement dans ses écrits, à mesure que les "conflits" avancent.
Réécriture de certaines légendes, voire de pans entiers de mythologies bibliques, Encre prétend nous présenter l'envers du décor, d'un décor... Inutile de préciser que la vista de l'auteur, les sommets vertigineux qu'il peut atteindre en égareront plus d'un, si ce n'est pas de l'agacement qui naîtra en vous.
Une frustration qui n'en est que plus sensible par instants, sans jamais remettre en cause le statut de ce roman.
Son statut ? Une œuvre démentielle, à plus d'un titre, et plus d'un sens...
— Gillossen