Vous êtes ici : Page d'accueil > Fantasy > Romans Fantasy > Les Fleurs les plus dangereuses n'ont pas d'épines


Les Fleurs les plus dangereuses n'ont pas d'épines

ISBN : 978-201724173-7
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : Tabarin, Lydie

Dans le néo-royaume d’Etheros, maintenir les apparences est crucial.
Les familles de Mora et Rodrigues, qui excellent dans l’art de confectionner du thé grâce au pouvoir qu’elles dissimulent, ne le savent que trop bien. Reconnues et respectées par tout le pays, y compris par le palais royal, les deux boutiques se mènent une guerre acharnée pour déterminer laquelle réalise les meilleures compositions.
Héritières de cette rivalité toxique, Isabel de Mora et Andarina Rodrigues n’aspirent qu’à une chose : surpasser l’autre et devenir une confectionneuse de renom. Le quotidien des deux jeunes femmes se corse le jour où la reine meurt empoisonnée par du thé, dans le plus grand secret, et que les regards de la cour entière se tournent vers elles…

Critique

Par erkekjetter, le 21/01/2025

Premier roman de Lydie Tabarin, Les Fleurs les plus dangereuses n’ont pas d’épines est une lecture destinée à un public ado. 
Les deux héroïnes, autrefois meilleures amies, sont devenues ennemies et rivales. Elles vont toutefois devoir collaborer pour enquêter autour d’un meurtre dont leurs familles sont les principales accusées. Leurs boutiques respectives, spécialisées dans le thé et les infusions, sont de plus installées l’une en face de l’autre et se disputent les faveurs des nobles. 
Le roman alterne les points de vue d’Isabel et Andarina, jusqu’à ce qu’un troisième personnage entre en scène, Feng, a priori sans lien direct avec notre intrigue. Ce personnage-là va apporter une surcouche de complexité alors que la situation se met en place.
Malheureusement, la réalisation globale laisse une impression de maladresse. S’il est question d’une forme de magie reposant sur les plantes, qui change un peu des poncifs, le schéma global du récit reste somme toute classique : on finira par démasquer le grand méchant machiavélique qui tissait sa toile dans l’ombre et sera arrêté à un cheveu de la victoire. Les deux héroïnes, pour leur part, se révèlent plutôt agaçantes. Leur relation tendue tourne au caricatural tant elles passent leur temps à s’envoyer des piques et des amabilités. 
Je ne m’attarderai pas sur les ficelles un peu trop grosses, comme un personnage trop amical trop rapidement, sans que cela suscite la moindre once de méfiance – dans un contexte qui inciterait pourtant à une prudence marquée. Narrativement, c’est certes pratique, mais c’est aussi bancal. De même, l’équilibre entre une certaine légèreté de ton et la gravité des événements ne me paraît pas très réussi. 
En sus, l’irruption d’enjeux politiques supplémentaires semble un peu artificielle, comme s’il fallait à tout prix de grands complots pour faire sérieux. Cela aurait peut-être mieux fonctionné si ça avait été amorcé plus tôt dans le roman. Feng apparaît trop comme un personnage de second plan pour que les passages racontés de son point de vue fonctionnent complètement. Finalement, la résolution de l’intrigue reposera essentiellement sur des secrets dévoilés.
Sur un plan purement éditorial, il reste quelques coquilles assez grosses qui n’auraient pas dû passer à travers les mailles du filet.
On signalera toutefois quelques bons points, notamment dans la diversité que représentent les personnages. Isabel et Andarina sont toutes deux issues de familles immigrées venues se construire une nouvelle vie à Etheros. La question de la colonisation sera aussi abordée.
Si l’enthousiasme de l’autrice se ressent à la lecture, la trame reste donc très classique et souffre d’une mise en œuvre maladroite, sans que l’écriture permette de l’oublier. De fait, l’ensemble peine à convaincre. Dommage.

Discuter de Les Fleurs les plus dangereuses n'ont pas d'épines sur le forum.



Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :