.:: Notes de production : La comédie animée par ordinateur « Shrek » a commencé en 2001 avec un succès mondial au box-office et les acclamations des critiques, en concluant sur un Oscar, le tout premier présenté dans la nouvelle catégorie des Meilleurs Films d'Animation. Grâce à ce succès, des projets pour « Shrek 2 » ont été mis en place, mais loin d'être facile, la suite était dépendante de nombreux facteurs cruciaux, le premier étant l'histoire. Le producteur Aron Warner explique, « Nous voulions faire quelque chose de très différent de 'Shrek', en élargissant l'envergure. Pendant le processus, nous nous demandions continuellement, 'Est-ce amusant ? Est-ce sincère ? Est-ce qu'il y a autant de messages que dans le premier film ?' » « Nous ne voulions pas revenir en arrière et répéter les mêmes choses, » affirme le producteur David Lipman. « Nous voulions revisiter ce monde, tout en le gardant aussi frais et excitant que l'original. » L'auteur/réalisateur Andrew Adamson remarque, « Quand Jeffrey Katzenberg est venu la première fois vers moi au sujet de la suite, j'ai réalisé que nous avions tout décrit comme dans un conte typique de fées : nous avions marié Shrek et Fiona, très probablement pour vivre heureux par la suite. Mais cela s'est terminé par la création d'une toute nouvelle histoire. J'ai commencé à réfléchir à ce qui arrive après le mariage, l'idée étant qu'on ne se marie pas qu'avec son épouse, on se marie avec toute sa famille. » La rencontre des parents était probablement la dernière chose à l'esprit de Shrek quand il a littéralement soulevé la Princesse Fiona et qu'il l'a épousée. Mais les trompettes royales signalent la fin de la lune de miel des jeunes mariés lorsque le roi et la reine de Far Far Away envoient une invitation formelle à la Princesse Fiona pour revenir à la maison pour un bal royal dans le but de célébrer son mariage avec son « Prince Charmant ». Il y a un autre aspect important de l'histoire : répondre aux attentes...ou plutôt ne pas y répondre. Adamson dit, « Nous savons tous que Fiona s'attendait à rencontrer le Prince Charmant et vivre heureuse pour toujours. Eh bien, ses parents s'attendaient à la même chose, donc le fait qu'elle se montre avec un ogre, elle-même en ogre, est un choc plutôt énorme. » Le réalisateur Kelly Asbury remarque, « 'Shrek 2' explore ce qui se passe lorsque l'équilibre naturel des contes de fées est détraqué. Les parents de Fiona l'ont enfermée dans une tour en s'attendant à ce qu'un magnifique prince vienne à son secours et stoppe la malédiction qui la transforme en ogre lorsque le soleil se couche. Ils s'attendaient à ce que tout se passe comme prévu, de la façon dont cela se produit dans les contes de fées. Ils n'avaient pas compté sur un ogre nommé Shrek faisant son apparition et rompant la malédiction à l'envers. Maintenant leur fille est une ogresse jour et nuit parce que, comme il le ferait dans notre monde de conte de fées, Shrek a un peu changé le cours des choses. » « Shrek » faisait beaucoup rire en ridiculisant certains des contes de fées les plus appréciés et la suite n'épargne plus rien, en prenant comme cible les conventions des contes de fées, ainsi que certains moments de films connus. Le réalisateur Conrad Vernon dit que les créateurs du film se sont amusés à chercher plus de contes à parodier. « Nous creusons vraiment dans les livres pour sortir différents contes de fées. Il y en avait beaucoup que nous n'avions pas utilisé, mais le problème c'est que certains d'entres eux sont si obscurs, personne n'en a jamais entendu parler. Donc nous en sommes d'abord resté aux contes de fées célèbres, et nous avons découvert de nouvelles façons de les parodier. » La famille et les amis Des nouveaux contes de fées ouvrent la porte à de nouveaux personnages, mais « Shrek 2 » ne pouvait se produire qu'avec le retour des personnages centraux, Shrek, l'âne et la Princesse Fiona, et, de manière encore plus importante, les membres de la distribution originale, Mike Myers, Eddie Murphy et Cameron Diaz pour leur donner une voix. Le producteur exécutif Jeffrey Katzenberg déclare, « Cela aurait été impensable d'avoir Shrek sans Mike Myers, l'âne sans Eddie Murphy, ou la Princesse Fiona sans Cameron Diaz. Ils représentent une partie énorme du succès du premier film et le fait de créer la suite sans eux n'était simplement pas possible ». « Nos trois personnages principaux et les acteurs qui les incarnent sont adorés par notre public maintenant, » dit Adamson. « Ils sont vitaux à l'histoire. Personne d'autre n'aurait pu faire ça ; cela devait être Mike, Eddie et Cameron. » Mike Myers apporte une nouvelle fois une intonation unique à l'ogre préféré de tout le monde, Shrek. Adamson affirme, « Mike est Shrek. Je ne peux pas séparer les deux. Mike entre dans le personnage et cela émane simplement de lui. Au-delà du fait d'être un acteur extraordinaire, c'est un cinéaste et un narrateur merveilleux, donc il pense et il agit aussi à ce niveau. Il connaît son personnage aussi bien voire mieux que nous, donc il était capable de proposer des idées qui rendaient souvent les scènes encore meilleures. C'était une merveilleuse collaboration ». « J'ai eu une super expérience en étant la voix de Shrek, » déclare Myers. « C'est amusant et bien écrit, ce qui est super pour moi en tant qu'acteur. Mais c'est aussi très gratifiant pour moi en tant que personne. Des familles viennent vers moi et me disent à quel point elles sont reconnaissantes que Shrek existe dans le monde, par rapport au message d'acceptation de soi-même. Le message de 'Shrek 2' est qu'on peut vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants. » En revenant de sa lune de miel, Shrek a sa propre version du « il vécurent heureux » qui, selon Myers, consiste à « vivre dans un marais avec sa femme ogre, en mangeant des rats des marais et en ayant occasionnellement des course-poursuites avec des gens de la ville mécontents, armés de torches et de fourches. » Comblée en amour, la Princesse Fiona partage sa vision pour leur futur, mais avant il y a le petit problème consistant à présenter son nouveau mari à ses parents. Cameron Diaz, la voix de la Princesse Fiona, commente, « Bien sûr, Fiona est inquiète de savoir si ses parents vont l'accepter en tant qu'ogre, mais je crois que le fait de se marier avec Shrek lui a donné de l'importance. Elle passait toute sa vie à penser qu'elle allait être une princesse avec un Prince Charmant des contes de fées, mais ensuite elle a pris la décision d'être avec Shrek, qui est totalement à l'opposé. Elle aime son homme pour qui il est et cela lui donne une grande confiance en elle-même, parce que si on aime quelqu'un pour les bonnes raisons et qu'on s'accepte soi-même pour qui on est, on peut vivre dans un marais et être heureux. » Vernon dit, « Cameron donne à Fiona cette perception de qui elle est. On peut entendre dans sa voix qu'elle est amoureuse de Shrek, qu'elle soit en train de parler à lui ou de lui. » « Nous sommes très, très chanceux d'avoir Cameron comme Princesse Fiona, » ajoute Warner. « Cameron est une combinaison de force, d'humour et de sophistication, et Fiona est aussi comme ça. Elles sont toutes deux de super femmes dans ce sens-là. » Il y a un membre de la fête de mariage qui n'est pas prêt de quitter le bal royal : L'âne, auquel Eddie Murphy prête la voix inimitable. Sans jamais se gêner, l'âne s'invite pour le long, long voyage pour Far Far Away, et commence rapidement à rendre fous Shrek et Fiona en répétant sans cesse cette question classique, « On est bientôt arrivés ? » « Sans s'en rendre compte, l'âne devient la troisième roue, mais il n'y fait pas attention parce que c'est un idiot, » dit Murphy en rigolant. « Shrek et Fiona l'adorent, mais on a besoin d'avoir leurs moments d'intimité, vous savez. Arrive le temps où les ogres ont besoin d'un peu de temps seuls. Il réfléchit, 'C'est tout bon. Tout a fonctionné et finalement nous sommes ensembles.' C'est un âne insouciant... Je ne le vois pas d'une autre manière. » Adamson affirme, « Eddie est un comédien incroyablement intuitif. Je veux dire, nous nous asseyions et lui projetions une séquence et il faisait gentiment signe que oui et peut-être un sourire...et ensuite nous commencions la lecture de la scène ensemble, et vous vous retrouviez en train d'essayer de suivre, ce que je n'arrivais généralement pas à faire. On ne sait jamais ce qui va sortir de sa bouche. Il fait plus que lire uniquement les répliques ou simplement les améliorer ; il incarne le personnage. » Lipman est d'accord, « Eddie est un vrai génie. Quand il se met en marche, il est l'âne, et chaque mot qui sort de sa bouche est précieux et hystérique. C'est de l'or. » Dans « Shrek 2 », l'âne se retrouve face à une compétition malvenue d'un félin fashion, pour le rôle « d'animal agaçant qui parle » dans la vie de Shrek, Le Chat Botté. L'histoire du Chat Botté le décrit comme un intelligent tueur d'ogre sans peur, ce qui ferait de lui un adversaire formidable pour Shrek. Mais le destin en décide autrement pour le Chat Botté et il décide de s'allier avec Shrek et un âne très réticent. Adamson raconte que « Le Chat Botté » était un de ses contes favoris lorsqu'il était enfant. « C'est un si grand personnage. Dans l'histoire originale, Le Chat Botté est un tueur d'ogre qui aide son maître à obtenir l'attention du roi, donc cela semblait approprié que dans ce cas il soit tout d'abord tueur d'ogre, puis qu'il aide Shrek à gagner la faveur du roi. Tous ces éléments fonctionnent ensemble pour notre histoire. » Les créateurs du film ont tout d'abord pensé à développé Le Chat Botté comme un autre personnage « dans le style anglais », mais cela semblait bien trop conventionnel pour leur monde non-conventionnel de contes de fées. Après avoir décidé d'en faire à la place leur premier personnage Latin, ils avaient un seul acteur sur leur liste pour jouer Le Chat Botté. « Nous l'avons décrit comme Zorro incarné dans un chat, donc à partir de cet instant, Le Chat Botté était Antonio Banderas, » révèle Adamson. En faisant ses débuts dans l'animation, Antonio Banderas a sauté sur la chance de jouer Le Chat Botté, ou, comme Banderas en fait référence, « El Gato con Botas en espagnol. C'est un personnage que je connais depuis que j'ai peut-être trois ans, mais je n'ai jamais pensé avoir la chance de le jouer. C'était aussi très amusant de faire une petite farce sur le développement de mon personnage, Zorro. » « Antonio a vraiment donné au Chat Botté la personnalité de Zorro, » dit Vernon. « Il a sans aucun doute saisi son personnage. Il était pratiquement en train de grimper les murs dans le studio d'enregistrement. Il sautait dans tous les sens, sifflait, crachait et marquait son territoire, » dit en rigolant le réalisateur. « C'était étonnant, parce que nous pensions avoir fait ce personnage de façon exagérée, mais Antonio l'a amené à un niveau supérieur et il se l'est approprié, ce qui était fantastique. » Ce n'est pas inhabituel pour un personnage de conte de fées d'agir de façon étrange, mais dans le cas du Chat Botté, c'est particulièrement vrai. Banderas explique, « Le Chat a un incroyable sens de l'honneur et une très forte personnalité, mais son corps ne correspond pas exactement à sa façon d'agir. C'est vraiment un petit chat adorable—on a juste envie de le cajoler—et ce contraste le rend attachant pour n'importe qui...sauf l'âne. » Il se trouve que Le Chat Botté n'est pas tombé sur Shrek et l'âne par chance. Il a été envoyé par le père de la Princesse Fiona, Le Roi Harold, pour ses propres fins, inconnues de la Reine Lillian et de Fiona. Pour convenir à la royauté, La Reine Lillian et le Roi Harold sont interprétés par deux acteurs légendaires : Julie Andrews et John Cleese. « Ils ont tous les deux influencé tellement de personnes, et on réalise pourquoi lorsqu'ils sont face au micro. Les personnages ressortent simplement d'eux, » dit Vernon. Asbury remarque, « John Cleese est le roi de Far Far Away. Il aime sa fille, mais il a d'autres problèmes dont il doit s'occuper, et un ogre arrivant dans cette situation ne convient pas à ses plans. Julie Andrews est la reine ultime des contes de fées, qui veut juste que sa fille soit heureuse. Elle est bien plus tolérante que le roi. Nous voulions cette chaleur et cette patience et tout ce que nous connaissons et aimons de Julie pour jouer la reine. » Les acteurs travaillent rarement ensemble dans l'animation, enregistrant habituellement leurs dialogue individuellement avec un réalisateur qui leur donne des explications. Donc c'était une sensation particulière pour les créateurs du film d'avoir Julie Andrews et John Cleese sur le plateau d'enregistrement au même moment pour certaines de leurs scènes. « C'était vraiment amusant d'enregistrer John et Julie ensemble, parce qu'évidemment ils s'y connaissent et ils pouvaient se lancer plein de défis, » remarque Adamson. « En tant que réalisateur, le fait de travailler avec des interprètes de ce calibre rend le tout très facile. On leur donne simplement l'idée de base et ils nous donnent tout ce dont on a besoin, et plus. » Vernon observe que le fait d'avoir Andrews et Cleese ensemble ajoute une autre dimension au couple royal. « Cela a totalement étoffé la relation entre le roi et la reine. La façon dont les personnages réagissent entre eux, on sent vraiment que ces deux-là ont été mariés depuis longtemps. » Andrews et Cleese ont tous deux aussi goûté la chance de travailler ensemble. « C'est bien mieux que de travailler tout seul, » explique Andrews. « Quand on travaille seul, on n'a aucune idée de ce que l'autre acteur fait, donc c'était juste divin de travailler avec John. La chose la plus stimulante pour moi concernant l'animation, c'est qu'on travaille uniquement avec sa voix donc on se demande si on exagère. Est-on trop animé alors qu'on devrait être réel ? Quelques fois c'est difficile d'éviter ce piège, mais c'est amusant et plutôt délivrant d'une certaine manière. » Cleese dit, « La très bonne chose en faisant de l'animation, c'est que c'est comme de la radio, par laquelle j'ai débuté dans le passé. C'est mon moyen de communication favori parce qu'on n'a pas à mémoriser des dialogues et on ne doit pas vraiment se raser à moins de le vouloir. Il faut surtout trouver la bonne interprétation et essayer des choses pour voir ce qui est amusant, à la place des gens qui viennent en disant, 'Je crains que cet éclairage là-haut ne soit pas tout à fait correct.' » Jennifer Saunders, qui est la voix de la Bonne Fée très atypique de « Shrek 2 », est complètement d'accord. « L'animation est super parce qu'on n'a pas la pression de notre apparence. C'est un changement parfait de carrière quand on devient une actrice plus vieille. Si on est contre les étranges piqûres et les lifting par-ci par-là, l'animation est la voie à choisir, » elle rit. La Bonne Fée arrive dans le film comme on pourrait s'y attendre—flottant dans une bulle et la faisant éclater en chanson. Mais ce n'est pas la seule bulle qu'elle va éclater. Car il s'avère que la Bonne Fée de Fiona est l'ambitieuse et indiscrète mère du Prince Charmant, qui brandit sa baguette magique dans le seul but de réaliser ses vœux. « Tout dans 'Shrek' est une parodie des autres contes de fées, donc elle ne pourrait pas être la gentille, heureuse et douce Bonne Fée, » commente Saunders. « Elle est en quelque sorte la Bonne Fée du show-biz, des célébrités. Elle est simplement déterminée pour que son fils épouse la Princesse Fiona, mais Shrek a compris ses mauvais plans. C'est un personnage espiègle, que j'apprécie. Il semble familier. » « Jennifer était quelqu'un avec qui nous voulions vraiment travailler depuis le début, » dit Warner. « Une fois que nous l'avions choisie, nous avons commencé à construire le personnage autour de ce que nous savions d'elle, principalement depuis 'Absolutely Fabulous'. Mais elle l'a saisi et s'en est imprégné. Elle improvise très bien, elle est incroyablement intelligente et simplement capable de peaufiner le personnage. C'était une super expérience de travailler avec elle ; elle pouvait toujours nous donner la meilleure et la plus amusante interprétation. » Malgré le fait que Fiona soit déjà mariée avec Shrek, la Bonne Fée n'a aucune intention d'autoriser ne serait-ce qu'un petit détail pour ruiner ses plans destinant son fils à régner sur le royaume de Far Far Away. Après tout, son fils, Le Prince Charmant, est en tout point l'élégant prince de tous les rêves de princesse...même s'il le dit aussi de lui-même. Ruper Everett, qui donne sa voix au Prince Charmant explique, « Il croit au rêve du Prince Charmant. Il pense qu'il est superbe, sexy, athlétique, courageux—vraiment personne ne refuserait un homme comme lui. Il ne représente que les apparences, les produits pour les cheveux, et le fait de vivre dans un monde où la beauté et le succès ne sont véritablement que superficiels. Il veut se marier avec la Princesse Fiona, qui est déjà mariée, mais peu importe. » Asbury dit, « Le Prince Charmant est un morveux gâté qui veut ce qu'il veut. Il est l'apogée de l'égoïsme, mais en même temps, c'est un fils à maman. Rupert Everett a fait un super boulot avec sa voix. Il a rendu le personnage bien plus amusant par rapport à tout ce que nous avions décrit au départ. » « Nous ne pensions pas que le Prince Charmant avait besoin d'être particulièrement amusant parce qu'il se prend tellement au sérieux, » expose Adamson. « Mais je n'avais pas réalisé quel grand comédien est Rupert. Il pouvait faire que Le Prince Charmant se prenne au sérieux, mais d'une façon très comique, ce qui est intéressant à voir. » La distribution des voix comprend également quelques caméos amusants, incluant Larry King dans le rôle d'une belle-sœur laide tenant un bar au Poison Apple, et Joan Rivers se parodiant elle-même lorsqu'elle annonce l'arrivée sur le tapis rouge pour le bal royal de quelques sommités des contes de fées telles que La Belle au Bois Dormants, Tom Pouce et Poucelina, et Hansel & Gretel. D'autres favoris des livres d'histoires de « Shrek » sont réunis pour la suite, incluant l'Homme de Gingembre, Pinocchio, les Trois Petits Cochons, et les Trois Souris Aveugles. Bien qu' habituellement les acteurs travaillent individuellement sur un film d'animation, leurs interprétations sont entièrement combinées parce qu'elles ne pourraient pas être achevées sans l'art des animateurs. « A la base, tous les animateurs sont des acteurs, » déclare Adamson. « Le côté visuel de l'interprétation vient des animateurs, donc ils sont responsables de la liaison entre le travail vocal de l'acteur et ce qui apparaît à l'écran. » Raman Hui, Tim Cheung et James Baxter, les animateurs de supervision sur « Shrek 2 » ont étudié les séquences des sessions d'enregistrement pour glaner de l'inspiration venant des voix en animant leurs personnages. Certains des animateurs ont même participé à des cours de théâtre dans le but d'apprendre certaines des méthodes des acteurs utilisées pour exprimer des émotions dans leurs rôles. Pendant la dernière décennie, l'animation 3D sur ordinateur est passée de l'état de nouveauté à l'état de forme principale d'un film d'animation. A tour de rôle, plusieurs animateurs traditionnels, incluant James Baxter, ont échangé leurs crayons contre une souris. Baxter remarque, « La principale différence est que nous manipulons un modèle déjà créé, donc on n'a pas le défi du dessin complet d'un personnage individuel. Mais en termes d'interprétation et de jeu d'acteur, on utilise les mêmes compétences que pour l'animation 2D. L'ordinateur est vraiment juste un autre outil ; il s'avère simplement que ce n'est pas un crayon. » Les ordinateurs permettent aussi d'élargir la distribution avec des milliers de participants, et avec chaque nouveau film d'animation par ordinateur, ces « figurants » virtuels deviennent plus sophistiqués et plus complexes. Dans « Shrek 2 », la plus grande scène de foule implique presque 6000 citoyens de Far Far Away, qui sont sortis pour saluer leur princesse de retour, et son mari. Comme dans « Shrek », un modèle digital d'hommes, femmes et enfants a été fait sur ordinateur, en commençant avec des versions génériques pour chacun. En variant des éléments tels que le physique, les cheveux et les habits, les archétypes peuvent être multipliés dans une myriade de silhouettes différentes. Les animateurs pouvaient aussi choisir depuis une librairie d'actions, nommées cycles, à assigner aux différents personnages, comme les applaudissements, l'agitation, le fait de marcher, et ainsi de suite. Ce qui distingue les foules de « Shrek 2 », c'est le développement du caractère dynamique de la foule, ou CDF, qui a des contrôles additionnels, leur permettant de se concentrer et de réagir à l'action. Comme la plupart des effets sont prévus, le système CDF serait bien plus visible par son absence. Un cycle régulier impliquerait que les personnages de la foule regarderaient au même endroit dans l'espace, ce qui n'est pas naturel. En ajoutant un contrôle du « regard », les animateurs peuvent faire montrer la foule en train de regarder l'action depuis leur propre point de vue. Les foules peuvent même être faites de façon à partager leurs centres d'intérêt, avec certains regardant Fiona, pendant que le reste regarde Shrek. Le superviseur des effets spéciaux, Ken Bielenberg explique, « Nous voulions que les foules réagissent dynamiquement pour ce qui se passe sur la scène. Par exemple, on pourrait avoir un personnage en train de marcher, et alors que Shrek passe par là, il est troublé. Il a besoin de réagir à ça—faire une double prise ou tourner son corps et suivre Shrek des yeux. C'est l'avantage principal du caractère dynamique de la foule. » De plus, le CDF donne aux animateurs le contrôle de l'orientation et de la position des pieds, ce qui signifie qu'ils peuvent ajuster les personnages au terrain sous leur pieds et conserver leur équilibre. Les animateurs peuvent aussi changer la vitesse des cycles d'action ou même combiner des cycles. Toutes ces caractéristiques ajoutent une part d'individualité aux milliers de figurants du film. Monter la barre... Encore Il n'y a peut-être aucune autre arène artistique dans laquelle le terme « de pointe » est plus éphémère que l'animation informatique. Les avancées dans le domaine sont arrivés de si loin et si rapidement, cela semble presque impossible de comprendre que le premier long-métrage animé par ordinateur est sorti il y a moins de 10 ans. En fait, beaucoup de ce qui est vu dans « Shrek 2 » n'aurait pas pu être achevé avec exactement les mêmes outils que nous considérions « de pointe » pour « Shrek ». Bielenberg déclare, « Sans aucun doute, nous essayons de monter la barre globalement pour 'Shrek 2.' Nous voulions fournir quelque chose d'entièrement nouveau pour les publics. » Une fois encore, le fournisseur de technologie préféré de DreamWork, Hewlett Packard (HP), a donné la possibilité d'amener l'animation par ordinateur à un niveau supérieur, en fournissant l'infrastructure informatique pour le studio d'animation. « Shrek 2 » emploie plus de 300 stations de travail HP, donnant aux différents artistes un contrôle interactif sans précédents et une flexibilité dans la création du film. Un parc d'exploitation de serveurs HP représentant 3000 processeurs a aussi été utilisé pour remplir les énormes exigences informatiques de la production. Les deux découvertes technologiques majeures les plus importantes pour « Shrek 2 » avaient toutes deux à voir avec la lumière : le « bounce shader », une forme d'illumination globale ; et le « subsurface scattering », qui donne une translucidité à la peau des personnages. Développé chez PDI/DreamWorks, le « bounce shader » est modélisé sur la façon dont la lumière rebondit naturellement d'une surface à une autre, à l'infini. Pour l'illustrer, une pièce sombre avec seulement une petite source de lumière semble devenir plus illuminée parce que la lumière rebondit sur les différentes surfaces de la pièce. De manière similaire, le « bounce shader » est capable de capter une lumière et d'évaluer où les rebonds vont la récupérer. Dans le passé, l'équipe des effets spéciaux aurait dû placer des lumières virtuelles partout sur le plateau pour atteindre un résultat similaire sur ordinateur, et cela ne paraîtrait toujours pas naturel. Bielenberg explique que, en plus de mettre en place l'éclairage, le « bounce shader » avait des applications importantes pour éclairer des personnages. « Il est souvent difficile d'obtenir de la lumière sous le menton d'un personnage avec une lumière principale venant du haut. Le « bounce shader » trouve la quantité de lumière qui se reflète sur la poitrine du personnage et la place sous le menton, donnant une impression naturelle, plus douce. » Alors que le « bounce shader » éclaire les personnages plus naturellement en partant de rien, le « subsurface scattering » donne à leur peau une translucidité naturelle de l'intérieur. Bielenberg montre, « La plupart d'entre nous ne réalise pas quelle quantité de lumière pénètre notre peau, se réfractant et re-émergeant. C'est comme quand vous prenez une lampe de poche et que vous la placer contre la paume de votre main. Vous pouvez voir la lumière traversant votre main, semblant la rendre presque transparente. Nous avons implémenté une technique qui simule la translucidité que notre peau possède, et c'est ce que nous appelons le « subsurface scattering ». Sans cette translucidité, la peau de nos personnages aurait l'air dur et opaque, comme du plastique ou du métal. » Le système d'animation faciale de PDI/DreamWorks, récompensé par un Oscar, était la découverte majeure qui a permis à « Shrek » d'être le premier film d'animation par ordinateur à placer des personnages humains dans les rôles principaux. Le système complexe de couches a permis aux animateurs de transmettre des émotions à travers des expressions faciales comme jamais auparavant. Néanmoins, « Shrek 2 », avec sa distribution bien plus grande, a nécessité que le système d'animation faciale soit amélioré d'un cran...ou deux. Les bases du système d'animation faciale n'a pas changé depuis le premier film jusqu'à la suite. Les réalisateurs techniques des personnages, supervisés par Lucia Modesto et Lawrence D. Cutler, on principalement créé une tête dans l'ordinateur, en commençant avec le crâne et puis en appliquant les couches de muscles et finalement la peau. La peau est programmée pour répondre aux manipulations des muscles dans différentes combinaisons, permettant aux animateurs de saisir les expressions désirées. Pour « Shrek 2 », les réalisateurs techniques ont ajouté plus de muscles aux visages—le visage de Shrek seul a 218 muscles—et ils ont aussi appliqué ce qu'ils nomment des « méga contrôles », qui permettent d'avoir des expressions complexes telles que le fait de serrer les dents, qui modifie subitement le visage entier. De plus, les TDs ajoutent plus de détails anatomiques sur le cou, qui avait été auparavant un petit peu plus qu'un tuyau sous la peau, même en donnant aux hommes une pomme d'Adam qui bouge quand ils avalent. Le fait de créer des cheveux réalistes était un autre défi qui était plus astreignant avec l'ajout d'autant de personnages humains. Depuis que tous les cheveux des personnages reviennent à avoir des perruques virtuelles, un véritable créateur de perruques est venu pour montrer à l'équipe d'animation comment sont faites les perruques et la couleur et les modèles de formes qui permettent la création de diverses coupes de cheveux. Les animateurs, tour à tour, sont devenus ce que Bielenberg appelle « des coiffeurs virtuels », en n'apprenant pas seulement comment styliser les cheveux, mais aussi leurs propriétés quand ils sont bouclés ou raides, longs ou courts, mouillés ou sec, etc. Convenablement surnommé le « système de perruque », le processus d'animation informatisée des cheveux combine le mouvement dynamique—les cheveux qui bougent automatiquement en fonction du mouvement de la tête et du corps—et le contrôle manuel, généré par les animateurs. Le système permet aux animateurs de manipuler des parties individuelles ou des sections plus larges des cheveux et de les placer si nécessaire. Les départements des éclairages et des effets était finalement responsable pour que ces parties ressemblent à des mèches de cheveu. Les cheveux de certains personnages avaient des obstacles spécifiques à surmonter. Le Roi Harold, par exemple, porte une couronne, donc ses cheveux devaient être fait de façon à réagir aux mouvements de la couronne. En conséquence, quand la couronne se déplace, les cheveux du roi se déforment de façon correspondante. Les cheveux de la reine étaient contenus dans une résille qui présentait un défi différent : les cheveux avaient tendance à entrer en collision avec et à passer à travers le filet. La solution était d'avoir le même système déformant les cheveux et le filet, ainsi tout bouge simultanément, c'est joli et soigné. Le fait d'animer Le Chat Botté était un défi intimidant en lui-même, en raison du fait qu'il est couvert de poils et il a plus de parties mobiles que n'importe lequel de ses homologues, incluant sa queue, ses moustaches, son épée, sa cape, et son chapeau plumé. Le nombre de contrôles requis pour animer Le Chat Botté revenait approximativement à quatre fois n'importe quel autre personnage. Dans « Shrek 2 », comme dans « Shrek », la fourrure de l'âne a été faite en utilisant un programme nommé « geometry shader », qui détermine comment les cheveux—ou dans ce cas, la fourrure—poussent. La fourrure du Chat Botté est plus longue, plus duveteuse—associée avec son costume—elle a nécessité que le processus soit amené vers une génération supérieure. Le « geometry shader » utilisé pour créer la fourrure du Chat Botté incorporait des nouveaux contrôles et des plans complexes de texture, qui étaient nécessaires pour produire son pelage orange de chat tigré. La lumière et les effets ont complété la transformation du Chat Botté depuis un modèle informatique vers un chat qu'on peut presque caresser. Le plus grand défi était de savoir comment faire interagir la cape, le chapeau et les bottes du Chat Botté avec sa fourrure. Le nom descriptif—sinon pas autant technique—donné au processus était le « système d'aplatissement ». Présenté simplement, le « système d'aplatissement » observe la géométrie de tout ce qui entre en collision avec la fourrure du Chat Botté et détermine quelle partie de la fourrure devrait s'aplatir, à quel point elle doit s'aplatir et dans quelle direction elle devrait s'aplatir. Il s'avère que les chats animés par ordinateur n'aiment pas plus être mouillés que les vrais chats, et ce n'était pas non plus une mince affaire pour l'équipe d'animation. Après que Shrek, l'âne et le Chat Botté soient pris dans une tempête de pluie, le département de surfaçage a utilisé différents « geomtry shaders » pour donner un aspect mouillé au Chat Botté. Ils ont ajusté la façon dont les poils « poussent », en changeant la direction de sa fourrure pour pointer vers le bas, comme si c'était lesté par l'eau, et de se boulocher comme la vraie fourrure mouillée le ferait. Un regard sur Far Far Away En prouvant qu'on peut sortir l'ogre du marais, mais qu'on ne peut pas sortir le marais de l'ogre, « Shrek 2 » envoie Shrek, l'âne et la Princesse Fiona dans un voyage pour Far Far Away, qui est aussi éloigné du marais qu'ils pouvaient l'imaginer. Andrew Adamson explique, « Nous savions depuis le tout début que nous voulions que Far Far Away soit tout l'opposé de Shrek. Donc nous avons demandé, 'Ok, Shrek, c'est quoi ?' Il n'est pas du tout conscient de son image. Il aime vivre à sa manière et s'occuper de ses affaires... Et quel est l'opposé de tout ça ? La réponse est simple : Beverly Hills, l'épitomé de la conscience de l'image, du statut, et du poids—tout ce que n'est pas Shrek. Nous pensions que cela serait amusant de placer Shrek dans un environnement qui était complètement à l'opposé de son monde. » « Le Royaume de Far Far Away est le Beverly Hills, Hollywood, la capitale du monde des contes de fées, » ajoute Kelly Asbury. « C'est là où les célébrités les plus riches et les plus renommées des contes de fées vivent, comme Cendrillon, Blanche Neige et Rapunzel. Tous leurs palaces sont là-bas. Quand Shrek, Fiona et l'âne entrent dans ce monde, ils sont comme des touristes arrivant à Hollywood pour la première fois. Fiona est juste contente de rentrer à la maison, et l'âne est excité ; on s'attend presque à le voir avec un t-shirt Hawaïen et une caméra autour du cou. Et puis il y a Shrek, qui ne se sent pas très bien par rapport à tout ça. Un ogre appartient à un marais, pas au pays des piscines et des stars de cinéma. C'est d'une certaine manière un ogre sorti de sa boue. » Le concepteur de production Guillaume Aretos et le directeur artistique Steve Pilcher décrivent Far Far Away dans le style médiéval auquel nous nous attendons tous dans un monde de livre d'histoires, mais en gardant un sens de l'humour contemporain. « C'est un monde un peu fou de contes de fées, donc cela ne devrait pas ressembler exactement à ce qu'on peut s'attendre, » dit Pilcher. « Les auteurs et réalisateurs ont une sensibilité contemporaine dans leur comédie, que nous avons essayé d'apporté à la conception. Nous avons poussé ça autant que possible pour créer ce mélange. » La juxtaposition du design médiéval et du sens de l'humour des créateurs du film est particulièrement évidente sur Far Far Away's Romeo Drive. Regardez attentivement et vous découvrirez quelques magasins fashion comme Abercrombie & Witch, Saxxon Fifth Avenue, Versarchery, Pewtery Barn, Armani Armoury, Baskin (XXXI) Robbinhood, Tower of London Records, Old Knavery, Burger Prince et, bien entendu, l'omniprésent Farbucks. Aretos commente que ces gags sont abondants dans « Shrek 2 », mais ne vous attendez pas à tous les voir la première fois. « Une des choses que nous avons faite dans le premier 'Shrek' et à nouveau dans ce film, c'est d'avoir des gags à l'arrière-plan, plein de choses qu'on ne voit pas nécessairement la première fois. Les gens peuvent voir le film deux ou trois fois, et ils vont encore remarquer des choses auxquelles ils n'avaient pas fait attention auparavant. » Des concepts de livres d'histoires traditionnels combiné avec une touche moderne peuvent aussi être vus au Poison Apple, là où va le roi pour mettre un coup à Shrek ; et la maison de la Bonne Fée, qui a l'air d'être une petite maison chaleureuse et accueillante...jusqu'à ce qu'on recule et qu'on voit que la maison est seulement une façade pour une énorme usine où elle concocte toutes ses potions magiques. Aretos et son équipe ont fait des modèles 3D sur plateau parce que, comme il le remarque, « Quand on doit décrire le plateau aux réalisateurs pour qu'ils sachent où ils vont tourner, c'est plus facile de l'expliquer avec un modèle 3D que sur une carte 2D. » La même logique s'applique à la conception de tous les anciens et nouveaux personnages dans « Shrek 2 », qui, dans un processus unique aux deux films « Shrek », sont d'abord conçus avec des sculptures en argile, au lieu d'être créé sur papier. Le concepteur des personnages Tom Hester dit, « Les sculptures sont le moyen le plus facile pour moi de transmettre l'apparence des personnages. Les croquis sont supers, mais ils ne donnent qu'un seul angle. Avec une sculpture, on peut vraiment découvrir de quoi aura l'air un personnage sous tous les angles. C'est également plus facile pour les animateurs de visualiser comment un personnage va se déplacer. » Adamson remarque, « Tom a fait une grande partie de la conception des personnages dans les deux films. Il donne vie aux gens et aux animaux avec ses sculptures. Quand on regarde ses modèles en argile, on peut pratiquement entendre les voix sortir d'eux. » L'élément final de conception pour les personnages était leurs costumes. La conceptrice des costumes Isis Mussenden, qui a aussi créé les costumes pour « Shrek », est revenue pour faire son deuxième long métrage d'animation. Elle montre qu'il y a une très petite différence et même quelques avantages dans la conception de costumes pour des personnages animés. « Sur un film d'animation, on conçoit tout exactement comme on le ferait pour un film d'action, sauf qu'en fait on ne créé pas les habits. Il n'y a pas d'ajustages, ce qui signifie que je n'ai jamais à entendre 'Je n'aime pas cette jupe' ou 'Cette couleur ne me va pas'. Cela n'arrive pas dans l'animation, » elle rit. Mussenden a gardé Shrek dans ce qu'elle appelle « la tenue classique de Shrek, » mais elle a déduit que Fiona, en étant une femme et une princesse, changerait de vêtements. La robe lilas qu'elle porte au début est un début complet depuis la tenue verte connue dans « Shrek ». La tenue est plus légère et plus douce, et le bord est décoré avec un modèle de vigne, ce qui est prévu pour être plus organique, reflétant sa nouvelle vie dans le marais. Pour le retour de Fiona à Far Far Away, la conceptrice a créé une version en deux tons plus formelle de la tenue verte originale, ce qui donnait l'impression à Mussenden que cela serait plus approprié pour une visite au palace royal. La dernière robe de bal de Fiona est une confection blanche scintillante parce que « on voulait juste qu'elle rayonne, » déclare la conceptrice. En partant du thème du mélange entre le style 'anciens contes de fées' et la mode contemporaine, Mussenden s'est amusée avec la Bonne Fée, dont les costumes vont de la robe pastel dans laquelle elle apparaît la première fois, à la robe rouge de paillettes qu'elle porte pour son grand numéro au bal. Mussenden n'a pas seulement conçu les costumes pour les personnages principaux, mais elle a également créé de nombreuses variations de garde-robe pour les figurants. Elle a aussi fourni aux animateurs des échantillons de chaque type concevable de tissu utilisé dans les costumes, comme les bords, donc ils pouvaient à la fois voir et sentir le poids du vêtement et comment chacun se drapait, bougeait, se plissait et réagissait à la lumière. Comme presque tout dans l'animation par ordinateur, la conception de costume est un vrai mélange d'art et de science. Une fois que Mussenden avait conçu une tenue, elle avait le modèle créé à l'échelle des personnages. L'équipe d'animation chez PDI/DreamWorks a ensuite digitalisé les modèles plats dans l'ordinateur et les a virtuellement cousus ensemble selon les spécifications de Mussenden. Un des défis de la garde-robe est que les habits doivent bouger et se plier avec les personnages qui les portent. L'équipe des effets a étudié la façon dont les habits se compressent et se plissent en fonction de la déformation du corps. Puis ils rassemblent environ une douzaine des positions les plus communes que produisent les plis, comme le fait de plier son coude. En identifiant où et comment on peut s'attendre à voir des plis apparaître, et en déterminant leurs paramètres, l'équipe était capable de développer un programme qui génère automatiquement des plis sur les habits selon les mouvements du porteur de l'habit. Les modèles d'habit étaient la clé pour le succès de la procédure, car les animateurs pouvaient distinguer les propriétés de pliage qui varie selon le tissu. Par exemple, le velours a tendance à cacher les plis, alors que le satin les accentue. Comme les éléments de conception du film, la musique de « Shrek 2 » est un mélange de classique et de contemporain, combinant la musique traditionnelle avec des vieilles et des nouvelles chansons de plusieurs artistes renommés et même quelques légendes. Adamson dit, « Nous avons donné le défi d'intégrer la musique avec des chansons à Harry Gregson-Williams, qui était un des compositeurs pour le premier 'Shrek', et une fois encore, il a fait un super boulot. Nous avons également été assez chanceux d'avoir Chris Douridas comme superviseur musical, qui pouvait s'occuper de plusieurs artistes différents. » Gregson-Williams remarque, « Il y a quelques chansons dans le film donc la musique doit agir à différents niveaux, ce qui est amusant à faire. La musique doit souvent être basée sur un style de chanson dans un type de scène très différent—peut-être un moment romantique entre Shrek et Fiona, ou une scène amusante avec l'âne et le Chat Botté. Donc la musique est vraiment la glue qui est utilisée pour que l'histoire reste soudée, parce que la musique est plutôt variée dans ce film. » Gregson-Williams a aussi collaboré avec Adamson, Aron Warner et d'autres pour la chanson de la Bonne Fée, qui est une caricature de toutes ces chansons abracadabrantes que nous connaissons depuis tout petit. « C'est la quintessence. Je suis ta Bonne Fée, ici pour résoudre tes problèmes dans une chanson. Mais cela continue sans arrêt et cela devient de plus en plus scandaleux, jusqu'à ce que Fiona craque, » Adamson rit. « Même dans le studio d'enregistrement, Jennifer Saunders chantait à tue-tête la chanson comme son personnage, La Bonne Fée, et nous étions juste morts de rire. Warner dit, « Nous avons un groupe de chansons très éclectiques qui soutiennent vraiment l'histoire. Elles représentent toutes d'une certaine manière la voix de Shrek d'une façon pure et honnête, ce qui correspond à la façon dont nous avons abordé nos artistes. » « Je n'ai jamais travaillé sur un film pour lequel c'était plus facile de trouver des gens qui voulaient être impliqué, » déclare Douridas. « Une grande partie du travail de surface a été mis en place dans le premier film. Chaque musicien qui a un enfant avait vu le film 100 fois, et ils savaient que s'ils participaient à 'Shrek 2', ils seraient bien plus cool aux yeux de leurs enfants. Mais tous ceux que nous avons approché voulaient faire partie de 'Shrek 2'. » Certains des artistes qui ont apporté leurs talents musicaux à « Shrek 2 » incluent : Counting Crow interprétant « Accidentally In Love » ; Pete Yorn, qui chante « Ever Fallen in Love » ; le groupe Eels avec « I Need Some Sleep », le duo anglais Frou Frou interprétant « Holding Out For a Hero » ; Nick Cave & The Bad Seeds chantant « People Ain't No Good » ; et Tom Waits entendu en tant que Capitaine Hook, chantant avec charme « Little Drop of Poison ». Un jeune artiste nommé Butterfly Boucher a fait une interprétation de « Changes », par le légendaire David Bowie. Quand Bowie l'a entendue, il était tellement impressionné qu'il a décidé de chanter une chanson, à la grande surprise et pour le plaisir des créateurs du film. On entend également plusieurs membres de la distribution de « Shrek 2 » chanter, incluant Jennifer Saunders, qui n'interprète pas seulement « La Chanson de la Bonne Fée » mais aussi la propre version de son personnage de « Holding Out For a Hero » ; et Eddie Murphy et Antonio Banderas font un duo pour l'âne et le Chat Botté sur « Livin' La Vida Loca. » La chanson pour l'introduction du film, « Accidentally In Love », interprétée par le groupe Counting Crows, accompagne Shrek et Fiona pour leur lune de miel. Le chanteur principal du groupe, Adam Duritz, qui a co-écrit la chanson avec Dan Vickrey, David Immergluck, Matthew Malley et David Bryson, remarque, « Ils m'ont amené et m'ont dit que la chanson devait être amusante et touchante et joyeuse, et ma première pensée a été, 'Qui vous a donné mon numéro ?', parce que j'étais plutôt triste. Mais je voulais vraiment en faire partie parce qu'il y a plein d'enfants dans ma vie, et ce film sera un vrai standard pour eux, de la même façon que d'autres films l'ont été pour moi. » Duritz révèle que le timing était aussi approprié dans sa vie personnelle. « J'étais en train de tomber amoureux en ce temps-là, donc cela a aggravé la chanson. 'Accidentally In Love' est en quelque sorte le thème du film. L'histoire parle de deux personnes qui tombent amoureux alors qu'ils n'étaient pas nécessairement prédestinés à ça. L'histoire n'est pas supposée se passer de cette manière—l'ogre et la princesse ne tombent pas amoureux. Mais l'amour c'est l'amour, même si l'histoire est supposée être écrite. » Douridas est d'accord sur le fait que la chanson est le complément parfait à l'histoire. « Je pense que la chanson parle de façon éloquente de la notion que Shrek ne s'attendait pas à découvrir. Et c'est la façon dont l'amour le plus profond se produit...quand on ne le cherche pas. C'est comme 'la vie, c'est ce qui se passe quand on est occupé à faire d'autres choses.' Je crois que c'est juste cette célébration de l'amour à laquelle on ne s'attend jamais. » Aron Warner explique, « Je pense que dans le premier film Shrek a appris à s'aimer lui-même et dans 'Shrek 2', il apprend comment aimer quelqu'un d'autre. Et on doit apprendre ça quand on aime quelqu'un, quelques fois on doit être disposé à donner plus que ce qu'on reçoit. » Adamson conclut, « Le cœur du film concerne le fait d'être assez fort pour ignorer le jugement des autres personnes et d'être capable de définir son propre 'ils vécurent heureux...'. J'espère vraiment que les gens retiendront ça—un sens d'indépendance et de liberté pour créer leur propre joie...avec beaucoup de rires. » |