Que dire qui n'ait été déjà dit au sujet du jeune Harry Potter ? Au risque de choquer les fans, Harry Potter, c'est avant tout une formule bien rôdée. Les enfants peuvent suivre une année scolaire de leur héros, comme celle qu'ils vivent de leur côté, on retrouve les conflits avec d'autres élèves, l'angoisse des devoirs ou des professeurs... On partage un vocabulaire fait de mots inventés, qui permettent de se donner une certaine appartenance, et de se distinguer des Moldus qui seraient en ce cas les non-lecteurs. L'humour et une certaine noirceur sont également présents, garantissant ainsi une dose de frissons au-dessus de la moyenne sans être pour autant proche de l'horreur. C'est ce mélange d'influence, et un style typically british qui distingue Harry Potter de la masse, et des romans à la Chair de Poule, si tant est qu'ils méritent cette appelation. Non, la saga en 7 tomes de J.K Rowling - le 5eme Harry Potter et l'Ordre du Phénix prévu pour l'année prochaine - va bien au-delà des convenances de la littérature jeunesse, et c'est bien cela qui fait immanquablement sa force. C'est aussi une mécanique bien huilée, extrêmement bien pensée, qui lorsque vous relisez par exemple le premier tome, vous donne déjà des indices pour le troisième.
Aujourd'hui, en seulement 4 ans, Harry Potter a vendu autant de romans que Tolkien de livres, dépassant allègrement le chiffre faramineux de 100 millions d'exemplaires de par le vaste monde. Chacun a déjà les chiffres en tête : 46 langues, près de 200 pays, qui a pu échapper à la Pottermania ? Quasiment personne. Et l'on ne parle là que du phénomène de librairie. Pour ce qui est du film, ce fut une longue histoire, bien que très vite les grands studios américains aient senti la bonne affaire...

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