Chris Delaporte, co-réalisateur,
a rencontré Patrick Daher, superviseur des cinématiques
de Heart of Darkness lors de la conception de ce jeu vidéo.
Et c'est avec lui qu'il donna naissance au concept de Kaena. C'était
il y a quatre ans déjà. A l'origine, ces chroniques devaient
être un nouveau jeu vidéo, puis, la situation évolua,
et on parla d'en faire une sorte de téléfilm. Finalement,
les choses se sont accélérées au point que Kaena
: la Prophétie est un projet sûr et certain de connaître
une sortie en salles partout dans le monde, qui plus est accompagné
d'un marketing de choix. Beaucoup de choses se retrouveront sans doute
estampillées Kaena, du nom de l'héroïne.
Deux studios distincts travaillent à sa réalisation. Le
premier à Paris, a en charge, le dessin, le modelage, les textures,
les lumières, et le rendu final. Le second, établi à
Montréal, ne chôme pas non plus, avec 60% de l'animation
proprement dite à gérer.
Les voix des personnages auront la chance d'être prestigieuses,
et c'est ce qui occupait en priorité l'équipe du film à
la mi-2001. Contrairement à ce qui se passe en France, où
les voix sont ajoutés après que la question technique soit
achevée, elle sont cette fois enregistrées avant. Ce qui
permet par la suite de perfectionner la concordance des gestes et des
paroles, les détails...
Ce pont au-dessus de l'Atlantique offre un avantage non négligeable,
c'est à dire des économies. Comme Peter Jackson tournant
en Nouvelle-Zélande loin d'Hollywood, cette façon de procéder
limite les coûts de production, d'autant que Kaena se veut
plus adulte qu'un Disney, et n'ira pas débaucher une pointure
de la variété internationale pour chanter la chanson-titre
de la bande originale, etc... Evidemment, en contre-partie, les infographistes
doivent parfois se débrouiller avec des bouts de ficelles, trouver
de nouvelles astuces, mais leur travail est à la hauteur de leurs
ambitions pour le moment. |


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