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Pourquoi
le Pacte des Loups
?
Même si le nouveau film de
Christophe Gans s'annonce comme l'un des
évènements de l'an 2001, cela
ne constitue pas une raison suffisante pour
que notre site décide de se pencher
sur le sujet. Après tout, dans ces
conditions, il nous faudrait tout autant
vous informer sur des films comme Traffic
! Non. Si le Pacte des Loups se retrouve
ici, c'est bien qu'il contient de véritables
éléments de Fantasy, à
commencer par cette bête mystérieuse,
aux pouvoirs quasi-surnaturels... Mais aussi
à cause de ce Gévaudan encore
si proche du Moyen-Âge, alors que
cette histoire se déroule aux 18ème
siècle. C'est encore la présence
de Mani, l'ami indien de Grégoire
de Fronsac, invention personnelle du réalisateur,
ce tout qui aboutit à une relecture
des faits historiques, aussi flous soient-ils.
Et c'est précisément à
ce moment là que nous basculons dans
le monde de la Fantasy...
Caractéristiques
techniques :
Réalisateur : Christophe
Gans
Production : Eskwad ( Canal
+ ) et Davis Films
D'après un scénario
de : Stéphane Cabel et Christophe
Gans.
Réalisateur de seconde équipe
: Bill Gereghty
Chef opérateur : Dan Lautsen
Montage : David Wu
Décorateur : Guy-Claude François
Chorégraphe des scènes
d'action : Philip Kwok
Musique : Joseph Do Luca
Costumes : Dominique Borg.
Entraineur équestre : Mario
Luraschi.
Lieux de tournage : Périgord,
Pyrénées, Londres, Studios
d'Arpajon
Budget : environ 200 MF
Distribution : Samuel Le Bihan, (
Grégoire de Fronsac ) Mark
Dacascos, ( Mani ) Jérémie
Reigner, ( Thomas d'Apcher ) Monica
Bellucci, ( Sylvia ) Emilie Dequenne,
( Marianne de Morangias ) Vincent
Cassel, ( Jean-François de Morangias
) Jacques Perrin, Bernard Farcy, Jean Yanne,
Jean-François Stevenin, Hans Meyer,
Edith Scob...
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Synopsis
:
Le chevalier Grégoire de Fronsac, naturaliste
au jardin du Roi, est envoyé en Gévaudan pour
dresser le portrait de la bête ... Il est accompagné
de Mani, un indien de la tribu des Mohawks - son
frère de sang, rencontré pendant la guerre de
sept ans, en "Nouvelle-France". Fronsac et Mani,
ainsi que le loup de celui-ci, Tundra, s’installent
chez le jeune Marquis Thomas d’Apcher, noble éclairé,
fasciné aussi bien par Fronsac que par Mani. Au
cours d’une soirée donnée en son honneur, Fronsac
tombe amoureux de la belle Marianne, fille du
Comte de Morangias et soeur de Jean-François,
grandes figures de la noblesse locale.
Historique
:
Tout commence au début de l'année
1998, quand un jeune scénariste, du nom
de Stéphane Cabel, envoie un script à
l'adresse de Canal + Ecriture. Son sujet est tout
simplement très innovant. Il s'intéresse
à un mythe bien français entretenant
toujours bien des mystères, la Bête
du Gévaudan, qui, durant trois ans entre
1765 et 1767, tua plus d'une centaine de personnes
dans la Lozère. A partir de là,
Cabel met en scène les aventures de Grégoire
de Fronsac, envoyé de la royauté
pour enquêter sur cette affaire. Dépêché
sur les lieux, il doit faire face à l'hostilité
d'une bonne part de la noblesse locale, tout en
ayant fort à faire pour débusquer
la Bête... D'ailleurs, s'agit-il véritablement
d'un animal ? Les thèmes principaux développer
par l'intrigue, mettent en parallèle cette
époque avec la nôtre, ou bien souvent,
les informations sont à la mainmise des
manipulations, attisant peurs et inquiétudes
dans la masse.
Après diverses relectures destinées
à polir le script, tous ceux l'ayant eu
entre les mains s'apercoivent de ses qualités
encore accrues. Les ambitions se font plus affirmées,
et il s'agit maintenant de trouver la perle rare,
le réalisateur au souffle et aux capacités
nécessaires pour le tourner. Les candidats
sont peu nombreux, tous faisant partie de la nouvelle
vague des réalisateurs français,
les Kassovitz, Kounen, ou Jean-Pierre Jeunet.
Malheureusement pour les producteurs très
motivés, tous sont occupés par des
projets en cours, tel que le Blueberry
de Kounen, ou les Rivières Pourpres
de Kasso. Un autre nom se dégage alors,
Christophe Gans, le réalisateur de Crying
Freeman.
Car celui-ci, contrairement à ce que la
puissance de sa vision marquant le film au fer
rouge laisse penser, n'a pas été
impliqué dès le début de
sa gestation. En effet, au départ, lui
aussi était pris par son actualité,
et un projet des plus ambitieux : une préquelle
à 20000 lieues sous les Mer, intitulée
Némo, en référence
au capitaine de Jules Verne. Mais celui-ci ne
parvient finalement pas à se monter, et
Gans se décide à l'abandonner, après
que Nicolas Cage lui-même ait un temps été
impliqué. Le Pacte des Loups est
une occasion parfaite pour Gans d'oublier sa déception,
et trois ans de labeur ! Il y trouve un moyen
de remettre en avant la grande tradition française
du film de cape et d'épée, tout
en y distillant des éléments plus
modernes, tout droit issus de la culture cinématographique
phénoménale du créateur de
StarFix, notamment à propos du cinéma
asiatique. Il s'engage donc sur ce projet, le
modifiant selon sa volonté : on lui doit
un surcroit d'action, d'effets spéciaux
et la réécriture de plusieurs personnages...
Tout cela se déroule au cours de l'été
99. Le tournage démarre ensuite dans le
courant de l'automne, pour une sortie prévue
en Octobre 2000. C'est ce que confirme la promotion
très importante du festival de Cannes de
cette année. Le film rivalise avec les
blockbusters américains, ses droits à
l'étranger se vendant de façon plus
que correcte ! Par la suite, le planning subit
quelques changements, à cause des intempéries
s'abattant sur la région des Pyrénées.
Et c'est ainsi que sa sortie se retrouve en fin
de compte repoussée, au 31 Janviers 2001.
Informations
diverses, et anecdotes :
- Cascades : incontestablement,
l'équipe hong-kongaise dont s'est entourée
Gans apporte beaucoup concernant les scènes
d'action. La science du montage, du découpage,
et du sens de la mise en scène de ses spécialistes
font merveille. David Wu par exemple, utilise
les différentes caméras disposées
pour tourner plusieurs fois la même scène
en simultané pour aboutir à une
chorégraphie à la fois aérienne
et terre-à-terre, entre pluie et boue,
amplifiant le relief et la puissance se dégageant
de la prise.
- Spécialité
: A la base, Mark Dacascos pratique le wun-hop-kuen-do.
Inspiré des arts martiaux chinois et philippins,
on y retrouve de fortes réminiscences hawaïennes,
avec le kajukenbo par exemple. Mais Mark maîtrise
encore d'autres disciplines, tel que la capoeira...
- Tatouage : le tatouage
qu'arbore son personnage sur la poitrine aura
nécessité cinq heures de maquillage
avant chacune de ses apparitions à l'écran.
- Multi-fonctions
: Philip Kwok a également assumé
la création d'armes spécialement
réalisées pour ce film.
- Jeux vidéo
: Au-delà de ses références
asiatiques, Gans a voulu également retranscrire
certains effets présents dans le jeu vidéo
SoulCalibur, disponible sur Dreamcast.
Dans ce jeu de combat à l'arme blanche,
certains mouvements d'attaque ou de défense
sont mis en valeur par des jeux de lumière,
accompagnant leurs trajectoires, amplifiant la
puissance ou la vitesse du geste. On peut s'apercevoir
de cela lors de la dernière bande-annonce
diffusée en salles.
- Introduction :
Les extraits de duels que nous y voyons illustrent
de même la scène d'ouverture du film.
De Fronsac et son ami Mani sont pris dans une
embuscade, et doivent se défaire de leurs
assaillants au corps-à-corps.
- Melting-pot : Avant
tout, on le constate rapidement, le Pacte des
Loups est un mélange des genres, puisque
l'on y retrouve encore des références
au westerns-spaghettis, à A toute épreuve...
Certaines concernent l'histoire, d'autres de simples
détails visuels... Connaissant la culture
du réalisateur, on peut déjà
se préparer au grand jeu des clins d'oeils,
comptabilisant tous ceux visibles à l'écran.
Et ils promettent d'être nombreux.
- Trucs et astuces
: Christophe Gans laisse apparemment la direction
d'acteurs à d'autres types de réalisateurs.
Après leur avoir donné les instructions
de base, il les laisse évoluer selon leur
sensibilité.
- Coléreux
: Samuel Le Bihan, héros du film en tant
que Grégoire de Fronsac, s'est aussi fait
remarqué en dehors des plateaux. Notamment
à cause de sa volonté de disposer
d'une caravane de taille et de confort comparable
à celle de Vincent Cassel... Rien de bien
méchant non plus.
- Argent : Son cachet
sur le Pacte des Loups s'élève
à environ 1, 2 million de francs.
- La place des loups
: Gans le dit lui-même, son film est pro-loups,
puisque celui-ci s'allie à l'Homme pour
lutter contre le Mal.
- Figurants : 900
figurants, une vingtaine de chevaux, des moutons,
des oiseaux, des chiens sarlos, et bien entendu,
deux loups, à savoir des louves : Tundra
et Bip.
- Seigneur des Anneaux
: la bande-annonce de la trilogie de PJ devrait
accompagner le Pacte des Loups !
.:: La Bête du Gévaudan
::.


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Qu'en sait-on réellement ? Peu
de choses, en particulier sur sa véritable
nature. De même, on ne décompte
officiellement " que " 52 victimes
répertoriées. Et dévorées.
Elle apparait donc à Langogne, Lozère,
en 1764, tuant pour la première fois,
une jeune fille de 14 ans, Jeanne Boulet.
On pense d'abord à une meute de loups
particulièrement féroces, et
l'un d'eux, le fort belle taille, fut abattu
le 21 Juin 1765 par Antoine de Bauterne, envoyé
par Louis 15 avec quarante hommes, dans le
Bois de Chazes, au sud de Langeac. La bête
en question pesait 65 kilos, faisait deux
mètres de long, et un peu moins d'un
au garot. Mais les meurtres continuèrent.
Les objections étaient présentes,
concernant la cupabilité d'un loup.
Par exemple, les loups n'ont pas pour habitude
de trancher et d'emmener la tête de
leurs victimes, ce qui fut fait à plusieurs
reprises... D'autres théories furent
établies, dont l'une des plus audacieuses,
faisant état d'une hyène, ramenée
d'Afrique. Pour étayer cette thèse,
il faut préciser que les hyènes
savent " rire ", et que la Bête
du Gévaudan fut à plusieurs
reprises décrites comme apparaissant
aux fenêtres des maisons en riant. Bien
entendu, on a aussi invoqué le Diable...
Jean Chastel, habitant de la région
tua dit-on un autre loup encore, d'une balle
en argent, bénite. Les meurtres céssèrent,
pas les interrogations. |
.:: Le réalisateur
::.

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Christophe
Gans . Né à Antibes,
en 1960, ( 40 ans déjà ! )
Gans a toujours été un fondu
de cinéma, dès son plus jeune
âge, à l'époque où
il créait son premier fanzine, Rhésus
Zéro, afin de parler de sa passion
pour la SF et les arts martiaux. Ses études
l'ont mené à l'Institut des
Hautes Études Cinématographiques, et son
court-métrage de fin Silver Slime,
fut très bien accueilli. Mais les
producteurs français ont de tous
temps été frileux envers de
telles tendances cinématographiques.
Christophe se tourne donc vers le monde
du journaliste, en fondant à 22 ans
seulement le désormais célèbre
StarFix. Le magazine défend
un cinéma de genres, fantastique,
horreur, SF... Dans le même temps,
il met sur pied la collection HK Video,
destiné à distribuer les fleurons
des films d'action asiatiques. Ce n'est
qu'en 1996, après avoir rejoint la
société Davis Films de Samuel
Hadida, qu'il peut trouver les fonds nécessaires
pour porter à l'écran le manga
Crying Freeman. Un véritable succès,
qui démontre que les films d'action
convaincants ne sont pas l'apanage d'Hollywwod
ou même Hong-Kong. Et c'est donc après
avoir déserté les fonds marins
de Némo que Gans prend en
main le Pacte des Loups.
|
.:: Les Acteurs et Actrices
::.
Samuel
Le Bihan ( Grégoire
de Fronsac )
Samuel n'est pas encore l'un des acteurs
français les plus connus, mais il
a déjà travaillé avec bons nombres de metteurs
en scène è, à la fois au théâtre
et au cinéma. Formé à l'école de la Rue
Blanche ainsi qu'au Conservatoire National
d'Art Dramatique, il va avec aisance du
théâtre contemporain au théâtre classique,
de La Mégère apprivoisée de Shakespeare
à Un tramway nommé Désir de Tennessee
Williams. Entre 1995 et 1997, Samuel fut
pensionnaire de La Comédie Française. Il
apparaît pour la première fois au cinéma
dans Sale comme un ange de Catherine
Breillat. Il a aussi travaillé avec des
réalisateurs de renom tels que Régis Wargnier
(Une femme française). En
1996, il a été nommé pour le césar du meilleur
jeune espoir à la suite de son rôle dans
Capitaine Conan de Bertrand Tavernier.
En 1998, Samuel a remporté le Prix Jean
Gabin pour son rôle dans Venus Beauté
de Tonie Marshall. Au cours de l'année
2000, on a pu voir Samuel dans Total
Western et Jet Set.
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Mark
Dacascos ( Mani )
Né à Hawaï, de parents champions d'arts
martiaux, Mark fut tout de suite attiré
par ces discipline. Son physique a fait
de Mark un acteur tout indiqué pour le rôle
de Mani. Il est venu au cinéma après avoir
s'être fait connaître comme un spécialiste
de Kung Fu sacré champion d'Europe à 18
ans. Son jeu assuré dans le rôle titre du
premier film de Christophe Gans, Crying
Freeman, lui ouvrit un public plus large
encore et sa capacité à exécuter lui-même
toutes ses cascades provoqua l'admiration
de tous. Dacascos a aussi tenu le rôle
titre de la série TV The Crow.
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Monica
Belluci ( Sylvia )
On connait bien désormais la
sublime italienne Monica Bellucci, ancienne
mannequin. Après un premier rôle dans
son pays natal, elle est engagée par Francis
Ford Coppola pour jouer dans une adaptation
de Dracula, et Monica n'est jamais
revenue sur son choix. Mais c'est son rôle
de Lisa dans L'Appartement de Giles
Mimouni qui la fait véritablement
connaitre. Elle enchaîne magistralement
dans le corrosif Dobermann de Jan
Kounen, aux côtés de Vincent Cassel, son
mari à la ville. Depuis, on l'a notamment
vue dans le remake de Garde à
vue, Suspicion, de Stephen Hopkins.
Dans le Pacte des Loups, elle incarne
Sylvia, une mystérieuse prostituée...
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Jérémie
Reigner ( Thomas d'Apcher
)
Très jeune, Jérémie est né en
1981 et a pris des cours de théâtre et de
mime dès son enfance. Il s'est révélé
avec un film des frères Dardenne, La
Promesse, qui fut un gros succès dans
les festivals européens en 1996. En 1999,
Jérémie présentait au festival de Venise
Les amants criminels de François
Ozon.
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Emilie
Dequenne ( Marianne de Morangias
)
Née en Belgique en 1981 elle aussi,
elle a débuté sa formation à l'atelier
théâtral du Théâtre La Relève avant
de se voir offrir le rôle principal de Rosetta
des frères Dardenne. Il ne lui a pas fallu
longtemps avec cette prestation pour percer,
puisque lors du festival de Cannes 1999,
elle reçoit une Palme d'Or, cependant
constestée...
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Vincent
Cassel ( Jean-François
de Morangias )
Vincent Cassel a d'abord étudié
aux Etats-Unis, avant de revenir exercer ses
talents en France. C'est après avoir jouer
dans Métisse de Mathieu Kassovitz,
qu'il obtient le rôle qui l'a vraiment
rendu célèbre, dans le film
suivant du jeune metteur en scène,
La Haine. Dobermann, avec Monica
Bellucci et Tcheky Karyo, asseoit son statut
de star, de même que Jeanne d'Arc
de Luc Besson. Pour terminer pour le moment
une carrière déjà bien
remplie, Vincent a également tenu le
rôle-titre des Rivières Pourpres,
l'un des cartons de la rentrée 2000,
avec Jean Réno. |
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Sur le Net
:
-> http://www.lepactedesloups.com
Les Images sont
© 2001 Davis Films
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Bienvenue dans le royaume du mélange
! Sortez les shakers ! Mais rassurez-vous, la
saveur la plus affirmée demeure bien le
Christophe Gans ! Avec tout son talent de metteur
en scène, on sent à chaque plan,
chaque séquence, que Gans s'est fait plaisir,
se reposant sur son solide sens du spectaculaire.
Néanmoins, il ne l'a pas fait que pour
lui, tout comme il prend le temps de l'expliquer
à longueur d'interviews. Il veut que le
spectateur soit pris dans l'action, émerveillé.
Et c'est le cas, véritablement : que ce
soit en ce qui concerne les costumes, les décors
- naturels ou non - les jeux de lumière,
tout est baigné dans une atmosphère
en clair-obscur qui illumine en fait le film de
sa maestria. Car sur le plan technique, on ne
peut rien trouver à redire.
Alors, existeraient-ils des reproches à
formuler dans d'autres domaines ? Oui et non.
Pour ce qui est de l'interprétation, tous
les acteurs sont tout à fait convaincants,
mais on pourrait décerner une double mention
spéciale à Mark Dacascos dans une
prestation tout en retenue, et Vincent Cassel
qui livre là assurément une grande
performance. Toutefois, il en a l'habitude. Gans
s'est joué des qualités de chacun
pour retranscrire parfaitement dans les scènes
les plus intimistes l'ambiance pesante qui règne
sur le Gévaudan d'une façon bien
plus aboutie que Tim Burton dans Sleepy Hollow,
mais laisse libre court à une valse insatiable
de références voltigeant dans un
ballet qui ne s'essouffle jamais lors des scènes
de combats magistralement réalisées.
La première et la dernière séquence
du cru sont tout simplement étourdissantes.
On se retrouve collé à son siège,
on en est presque à ressentir l'impact
des coups, les anticipant au fil des ralentis.
Au final, le cocktail prend sans excès,
et il est loin, très loin d'être
indigeste. Christophe Gans a réussi son
pari, nous délivrer un divertissement appréciable
par tous, mais possédant plusieurs niveaux
de lecture permettant à chacun d'y trouver
son compte, et surtout, jamais abrutissant, jamais
" bête ", si j'osais. ( Lutte
contre l'obscurantisme, les préjugés,
le respect dû à la Nature, la dégénérescence
d'un esprit malade... )
Une réserve toutefois, la longueur du film,
environ 2h15. Certains, et on peut les comprendre,
estimeront que c'est un peu trop long, que le
réalisateur ne conserve pas suffisamment
en main les fils composant la toile de son intrigue.
Mais si celle-ci se relâche par instants,
ce n'est que pour mieux nous ébahir la
seconde suivante. Régalez-vous.

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Sacré Christophe
Gans ! Après un Crying Freeman époustouflant,
le voilà qui revient en FRANCE pour tourner
un sacré film FRANCAIS, basé sur
une légende FRANCAISE, avec une équipe
une nouvelle fois internationale (d'ailleurs pratiquement
la même, gardant les meilleurs comme David
Wu ou Bill Gereghty) ! Alors voilà, on
commence à regarder une scène sortie
de Jaws, puis deux personnages masqués
arrivent à cheval avec des plans pris à
la Sergio Leone, puis un des deux (un indien)
fait du Kung-Fu contre des pauvres français.
Vous l'aurez compris, Gans nous ressert le "je
vais vous montrer comment je m'y connais en cinema",
et ça marche à nouveau ! Pourquoi
? Car il arrive une nouvelle fois à nous
faire oublier toutes ces références,
pour nous raconter une vraie histoire.
Alors bien sûr,
c'est juste pour la première vision : on
est émerveillé, les acteurs jouent
plutôt bien (surtout Mark dacascos, qu'on
connait pour avoir joué...Crying Freeman),
les scènes de combat sont excellentes (merci
Philipe Kwok !) et nombreuses, l'histoire se suit
avec plaisir, les effets spéciaux sont
très bons (oui, je pense à la bêt,
si, si !), bref on adore. La seconde vision permet
denous pencher sur les références
dont je parlais. Et oui, Christophe Gans est un
fan, pas seulement de cinema, mais aussi de jeux
video, de BD et de japanimation. On voit de tout,
et là Gans nous montre une nouvelle fois
son savoir-faire, c'est que son film est accessible
à tout le monde (ce que n'était
pas Crying Freeman). Pas la peine d'être
aussi fan de lui pour aimer son film, pas la peine
d'avoir fini dans tous les sens Soul Calibur pour
apprécier les scènes de combat,
ou encore pas la peine de connaitre Ray Harryausen
pour adorer le design de la bête ! Alors
comment finir, dire que le film ravira les fans
et amateurs, petits et grands, bouffeur de pop
corns et intellos ? Non, surement pas ! Pas étonnant
que le film ait partagé les critiques,
des longueurs, des incohérences viennent
emmerder le pointilleux. Bah, je crois qu'ils
n'ont pas très bien compris le sens du
film : amener le film de genre(s) en France, enlever
le balai dans le cul que le cinéma français
a depuis toujours, faire un bon blockbuster dans
notre pays. Et pour ça, le film mériterait
d'être appelé chef d'oeuvre.
Donc je finirai
comme ça : Le Pacte des Loups est un excellent
bolckbuster avec un scénario saupoudré
de tous les cinemas qu'on aime (et que le réalisateur
adore). Une réussite autant artistique
que commerciale, et ce qui nous prouve que les
français sont pas si "taxisés"
qua ça...
NeoSib,
le 09/04/2001

Ce film est génial
! Je conseille à tout le monde de le voir.
HUMEAU Marie-Charlotte,
le 30/06/2002

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