
Kaena
: la Propthétie sort
sur les écrans français le
4 Juin prochain, dans plus de 350 salles,
ce qui représente une sortie presqu'équivalente
à celle d'un blockbuster US, en tous
cas, à la hauteur de la plupart des
productions françaises... Le film
mérite-t-il un battage comme celui-ci
? Ne sera-t-il pas décevant à
force d'avoir attendu ?
C'est ce que nous allons essayer de découvrir...
Caractéristiques
techniques :
Réalisateur : Chris Delaporte
et Pascal Pinon.
Scénario : Chris Delaporte,
Tarik Hamdine.
Production : StudioCanal,
Chaman, TVA.
Budget : environ 200 MF
Tournage : Paris, Montréal
Superviseur de l'animation : Patrick
Daher
Voix : Kaena/Cécile de France,
Opaz/Michael Lonsdale, la Reine/Victoria
Abril, Voxem/François Siener. En
VO : Kirsten Dunst, Anjelica Huston, Richard
Harris...
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Synopsis
:
L'histoire de Kaena se déroule sur
une planète-arbre entouré de nuages,
sur lequel vit un peuple, le Peuple du Milieu.
Celui-ci vit de l'exploitation de la sève,
collectée pour être ensuite offerte
à leurs dieux, lors de grandes cérémonies
religieuses. Mais ce culte rendu aux Sélénites
ressemble plus à de l'esclavage, aux yeux
de la jeune Kaena. Troublée par des rêves
de monde meilleur, elle décide un jour
de descendre de l'arbre pour atteindre ses racines,
et découvrir alors le passé du monde,
un secret qui devait être à jamais
gardé, par des prédateurs pour le
moins dangereux...
Historique
:
Chris Delaporte, co-réalisateur, a rencontré
Patrick Daher, superviseur des cinématiques
de Heart of Darkness lors de la conception
de ce jeu vidéo. Et c'est avec lui qu'il
donna naissance au concept de Kaena. C'était
il y a quatre ans déjà. A l'origine,
ces chroniques devaient être un nouveau
jeu vidéo, puis, la situation évolua,
et on parla d'en faire une sorte de téléfilm.
Finalement, les choses se sont accélérées
au point que Kaena : la Prophétie
est un projet sûr et certain de connaître
une sortie en salles partout dans le monde, qui
plus est accompagné d'un marketing de choix.
Beaucoup de choses se retrouveront sans doute
estampillées Kaena, du nom de l'héroïne.
Deux studios distincts travaillent à sa
réalisation. Le premier à Paris,
a en charge, le dessin, le modelage, les textures,
les lumières, et le rendu final. Le second,
établi à Montréal, ne chôme
pas non plus, avec 60% de l'animation proprement
dite à gérer.
Les voix des personnages auront la chance d'être
prestigieuses, et c'est ce qui occupait en priorité
l'équipe du film à la mi-2001. Contrairement
à ce qui se passe en France, où
les voix sont ajoutés après que
la question technique soit achevée, elle
sont cette fois enregistrées avant. Ce
qui permet par la suite de perfectionner la concordance
des gestes et des paroles, les détails...
Ce pont au-dessus de l'Atlantique offre un avantage
non négligeable, c'est à dire des
économies. Comme Peter Jackson tournant
en Nouvelle-Zélande loin d'Hollywood, cette
façon de procéder limite les coûts
de production, d'autant que Kaena se veut
plus adulte qu'un Disney, et n'ira pas
débaucher une pointure de la variété
internationale pour chanter la chanson-titre de
la bande originale, etc... Evidemment, en contre-partie,
les infographistes doivent parfois se débrouiller
avec des bouts de ficelles, trouver de nouvelles
astuces, mais leur travail est à la hauteur
de leurs ambitions pour le moment.
Anecdotes :
- Le film devait originellement sortir... début
2002 !
- Le projet de jeu vidéo devant accompagner
le jeu a été finalement abandonné.
- Ce qui n'a pas manqué d'entraîner
des frictions dans l'équipe avec Patrick
Daher, très attaché au concept du
jeu. De son côté, Chris Delaporte
ne regrette pas du tout, ne retenant de positif
que l'univers.
- Le film compte 12900 images réparties
en 1400 plans différents.
- La société de production Chaman
a connu la faillite.
- Il faut dire que pour un projet au développement
s'étendant sur 7 ans, ce genre de choses
peut se produire.
- D'ailleurs, afin de ne pas mettre en péril
la cohérence graphique du film, certaines
innovations techniques parmi les plus récentes
n'ont pas été intégrées.
- Chose importante pour ceux qui ne le sauraient
pas et penseraient immédiatement à
comparer Kaena avec les productions Pixar
ou DreamWorks, ce film a été
réalisé avec de simples PC, et les
logiciels de création graphique du commerce
! Pas de station Silicon Graphics donc.
- C'est en découvrant Akira que
Chris Delaporte a eu envie de faire de l'animation.
- Si Kaena : la Prophétie est un
film tels que Shrek ou 1001 Pattes,
le réalisateur le voit pourtant plus proche
des films d'animation traditionnels en 2D, comme
Le Prince d'Egypte.
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