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L’influence de la guerre sur l’oeuvre de Tolkien

Par Kaines, le lundi 3 juillet 2006 à 20:21:51

A l'aube du 1er juillet 1916, les officier lancent des sifflements pour signaler le début de l'attaque. Parmi les soldats, ce sont 11 divisions britanniques qui montent à l'assaut sous le feu des machines de guerre. Le premier jour de la bataille de la Somme a été le plus sanglant de toute l'Histoire de l'armée anglaise. A la fin du jour, elle dénombre près de 60 000 victimes, dont 20 000 morts - au milieu des survivants, le jeune JRR Tolkien.
Tolkien venait tout juste d'être diplômé d'Oxford, avec un premier degré en littérature, lorsque qu'il fit son premier service actif dans la Somme. De juillet 1916 jusqu'à ce qu'il attrape la fièvre des tranchées à la fin octobre, il eu l'occasion de vivre, jour après jour, l'épouvantable vie des tranchées sous le feu : l'inconfort, le froid, la boue, les poux, la peur, l'ineffaçable souvenir des horreurs.
Il fut réconforté par le fait de combattre auprès de ses trois plus anciens et plus proches amis connus durant ses études : un quartet plein de talent qui auraient pu être poètes et qui espéraient devenir d'excellents hommes de lettres. Mais en novembre, deux d'entre eux furent tués.
Tolkien et l'autre survivant de leur club n'ont jamais pu reconstruire une telle proximité, brisée par l'énormité de ce qu'ils ont vécu : par la signification d'une telle perte, la disparition d'une bande d'amis avant même que leur vie créative n'ait commencé.
L'imagination est une qualité unique de l'homme. Librement exercée, elle est propre à chacun de nous. Transformée par nos expériences, elle se traduit dans quelque chose plein de sens. Comment cette imagination peut-elle survivre à un traumatisme comme celui du jeune Tolkien ?
Nous pouvons penser que ces mois d'horreur continue dans les tranchées de la Somme ont alimenté et coloré les féroces batailles et les scènes de boucherie du Seigneur Des Anneaux (débuté dans les années 30) ou de la chute de Gondolin (commencé lors de sa convalescence en 1917).
La vision du champ de bataille est abordée avec la tapisserie épique de Tolkien : les terribles montures de Morgoth ont des points communs avec les tanks utilisés pour la première fois pendant la première guerre mondiale, terrifiant les chevaux de la cavalerie. En décrivant la désolation de la bataille et les corps mutilés des amis et des ennemis, Tolkien est le témoin de cette morne dévastation.
Voici de quoi alimenter les échanges sur le forum...!


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