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Poésies et chansons du Seigneur des Anneaux - Livre III




Lamentation pour Boromir

Au travers de Rohan, par les marais et les prés où croît l'herbe longue,
Le Vent d'Ouest se promène et parcourt les murs.
"Quelles nouvelles de l'Ouest m'apportes-tu le soir, ô vent vagabond ?
As-tu vu Boromir le Grand à la lumière de la lune ou des étoiles,"
"Je l'ai vu chevaucher par-dessus sept rivières, par dessus les eaux vastes et grises,
Je l'ai vu marcher dans les terres désertes, jusqu'à ce qu'il disparût
Dans les ombres du Nord. Je ne le vis plus alors.
Le vent du Nord a pu entendre le cor du fils de Denethor."
"O Boromir ! Des hauts murs à l'Ouest, je regardai au loin,
Mais tu ne vins pas des terres désertes où nuls hommes ne sont."

Des bouches de la mer vole le vent du Sud, des dunes et des pierres,
Il porte les plaintifs cris de goélands, et à la porte il gémit :
"Quelles nouvelles du Sud, ô vent soupirant, m'apportes-tu le soir ?
Où est maintenant Boromir le beau ? Il tarde, et je m'afflige."
"ne me demande pas quelle est sa demeure - tant d'os gisent là
Sur les rives blanches et sur les sombres rives sous les cieux d'orage ;
Tant d'êtres ont descendu l'Anduin pour trouver la mer mouvante
Demande d'eux au Vent du Nord les nouvelles qu'il m'envoie !"
"O Boromir ! Au-delà de la porte la route du large court au Sud,
Mais tu ne vins pas avec les goélands plaintifs de la bouche de la mer grise."

De la porte des Rois vient le vent du Nord, et il passe sur les chutes grondantes ;
Et clair et froid autour de la Tour retentit son cor sonore.
"Quelles nouvelles de Boromir le Hardi ? Car il est depuis longtemps parti."
"Sous Amon Hen, j'ai entendu son cri. Là, maints ennemis il combattit,
Son bouclier fendu, son épée brisée, à l'eau ils les apportèrent.

Sa tête si fière, son visage si beau, ses membres, ils les disposèrent pour le repos ;
Et Rauros, les chutes d'or de Rauros le portèrent sur leur sein."
"O Boromir ! La Tour de Garde toujours contemplera au Nord Rauros, les chutes d'or de Rauros, jusques à la fin du temps."

Gondor ! Gondor entre les Monts et la Mer !

Le vent d'Ouest soufflait là ; la lumière sur l'Arbre d'Argent
Tombait comme la brillante pluie aux jardins des Rois de jadis.
O fiers murs ! Tours blanches ! O couronne ailée et trône d'or !
O Gondor, Gondor ! Les Hommes verront-ils l'Arbre d'Argent,
Ou le vent d'Ouest soufflera-t-il encore entre les Monts et la Mer ?

La Longue liste des Ents

Apprenez maintenant la science des Créatures Vivantes !
Nommez d'abord les quatre, les gens libres :
Aînés de tous, les enfants des Elfes ;
Le Nain, fouilleur, sombres sont ses demeures ;
L'Ent, né de la terre, vieux comme les montagnes ;
L'Homme, mortel, maître des chevaux ;

Hum, hum, hum.

Le castor, constructeur, le daim, sauteur,
L'ours, chasseur d'abeilles, le sanglier, lutteur;
Le chien courant est affamé, le lièvre peureux...

Hum, hum.

L'aigle dans son aire, le boeuf dans son pâturage,
Le cerf couronné de bois; le faucon est plus rapide,
Le cygne le plus blanc, le serpent le plus froid.

Les Enfants nés de la terre, vieux comme les montagnes,
Grands marcheurs, buveurs d'eau ;
et affamés comme des chasseurs, les enfants hobbits,
les gens rieurs, les petites personnes,

"Dans les saussaies de Tasarinan, je me promenais au Printemps.

Ah ! La vue et la senteur du Printemps à Nan-tasarion !
Et je disais que c'était bon.
Je vagabondais l'Eté dans les ormaies d'Ossiriand.
Ah ! La lumière et la musique de l'Eté près des Sept rivières d'Ossir !
Et je pensais que c'était mieux !
Aux grèves de Neldoreth je vins en Automne.
Ah ! l'or et le rouge et le soupir des feuilles en Automne à Taur-na-neldor !
Cela surpassait mon désir.

Jusqu'aux pins des hautes terres de Dorthonion je grimpais en Hiver.
Ah ! Le vent et la blancheur et les branches noires de l'Hiver sur Orod-na-Thôn !
Ma voix s'élevait et chantait dans le ciel.

Et maintenant toutes ces terres gisent sous les flots,
Et je marche en Ambaróna, en Tauremorna, en Aldalómë,
Dans ma propre terre, au pays de Fangorn,
Où les racines sont longues,
Et les années font une couche plus épaisse que les feuilles
En tauremornalómë."

L'Ent et l'Ent-Femme


L'Ent :

Lorsque le Printemps déroulera la feuille du hêtre et que la sève sera dans la branche,
Lorsque la lumière sera sur la rivière de la forêt sauvage et le vent sur le front ;
Lorsque le pas sera allongé, la respiration profonde et vif l'air de la montagne,
Reviens vers moi ! Reviens vers moi et dis que ma terre est belle !

L'Ent-Femme :

Lorsque le Printemps sera venu sur le clos et les champs, et que le blé sera en herbe,
Lorsque la floraison, brillante neige, couvrira le verger,
Lorsque l'averse et le Soleil sur la Terre de la Fragance empliront l'air,
Je m'attarderai ici, et ne viendrai pas, car ma terre est belle.

L'Ent :

Lorsque l'Eté s'étendra sur le monde, et que dans un midi d'or
Sous la voûte de feuilles endormies se dérouleront les rêves des arbres ;
Lorsque les salles de la forêt seront vertes et fraîches, et que le vent sera à l'ouest;
Reviens vers moi ! reviens vers moi et dis que ma terre est la meilleure !

L'Ent-Femme :

Lorsque l'Eté chauffera le fruit suspendu et de son ardeur brunira la baie ;
Lorsque la paille sera d'or et l'auricule blanche, et qu'à la ville arrivera la moisson ;
Lorsque le miel coulera et la pomme gonflera, malgré le vent à l' ouest,
Je m'attarderai ici sous le Soleil, parce que ma terre est la meilleure.

L'Ent :

Lorsque viendra l'Hiver, l'Hiver sauvage qui tuera colline et forêt ;
Lorsque les arbres tomberont et que la nuit sans étoiles dévorera le jour sans le soleil ;
Lorsque le vent sera à l'est mortel, alors dans la cinglante pluie,
Je te chercherai et t'appellerai ; je reviendrai vers toi !

L'Ent-Femme :

Lorsque viendra l'Hiver et que les chants finiront ; lorsque les ténèbres tomberont enfin ;
Lorsque sera brisé le rameau stérile, et que seront passés la lumière et le labeur ;
Je te chercherai, et je t'attendrai, jusqu'à ce que nous nous rencontrions de nouveau ;
Ensemble, nous prendrons la route sous la cinglante pluie !

L'Ent :

Ensemble nous prendrons la route qui mène jusqu'à l'Ouest,
Et au loin nous trouverons une terre où nos deux coeurs pourront avoir le repos

La Chanson de Bregalad

O Orofarnë, Lassemista, Carnimírië !
O beau sorbier, sur ta chevelure que la floraison était blanche !
O sorbier mien, que je t'ai vu briller, les jours d'été,
Avec ton écorce si claire, tes feuilles si légères, ta voix si fraîche et si douce :
Sur ta tête de quel bel or rouge ta chevelure est sèche et grise ;
Ta couronne est renversée, ta voix est à tout jamais éteinte.
O Orofarnë, Lassemista, Carnimírië !

La Chanson de marche des Ents

Nous venons, nous venons au roulement des tambours : tarounda rounda rounda rom !
Nous venons, nous venons au son du cor et du tambour : tarouna rouan rouna rom !

"Sus à Isengard ! Isengard fût-il encerclé et fermé de portes de pierre ;
Isengard fût-il fort et dur, froid comme la pierre et nu comme l'os,
Nous partons, nous partons, nous partons en guerre, pour tailler la pierre et briser la porte ;
car fût et branche brûlent à présent, la fournaise gronde - nous partons en guerre !
Au pays des ténèbres au pas du destin, au roulement du tambour, nous arrivons, nous arrivons ;
En Isengard avec le destin nous arrivons !
Avec le destin nous arrivons, avec le destin nous arrivons !

"Où sont maintenant les Dúnedain, Elessar, Elessar ?

Pourquoi les tiens errent-ils au loin ?
Proche est l'heure où devraient revenir les égarés
Et du Nord descendre la Compagnie grise.
Mais sombre est le chemin qui t'est réservé :
Les Morts surveillent la route qui mène à la Mer.

Legolas Vertefeuille, longtemps sous l'arbre
Dans la joie tu vécus. Prends garde à la Mer !
Si tu entends le cri de la mouette sur le rivage,
Ton coeur plus alors dans la forêt ne se reposera.

A Gimli fils de Glóin, transmettez les compliments de sa Dame.
Porteur de boucle, où que tu ailles, ma pensée t'accompagne.
Mais prends bien soin d'appliquer ta hache au bon arbre !

Lamentation pour les Rohirrim

"Où sont maintenant le cheval et le cavalier ? Où est le cor qui sonnait,
Où sont le heaume et le haubert, et les brillants cheveux flottants ?
Où sont la main sur la corde de la harpe, et le grand feu rougeoyant ?
Où sont le printemps et la moisson et le blé haut croissant ?
Ils ont passé comme la pluie sur la montagne, comme un vent dans les prairies ;
Les jours sont descendus à l'ouest dans l'ombre derrière les collines.
Qui recueillera la fumée du bois mort brûlant,
Ou verra les années fugitives de la Mer revenant ?

La Chanson de la Lórien de Gandalf

"A Dwimordene, en Lórien,
Rarement se sont posés des pieds d'Hommes,
Peu d'yeux mortels ont vu la lumière
Qui là règne toujours, durable et brillante.
Galadriel ! Galadriel !
Claire est l'eau de ta source ;
Blanche est l'étoile dans ta blanche main ;
Sans altération, sans tâche sont la feuille et la terre
A Dwimordene, en Lórien,
Plus belle que les pensées des Hommes Mortels."

Appel aux armes des Rohirrim

Debout maintenant, debout, Cavaliers de Théoden !
De funestes forfaits se déchaînent, sombre est l'orient.
Que les chevaux soient bridés, que le cor retentisse !
En avant Eorlingas !

L'Enigme des Ents de Gandalf

Avant que le fer ne fût trouvé ou l'arbre abattu,
Quand la montagne était jeune sous la lune,
Avant que l'Anneau ne fût forgé, ou le malheur ourdi,
il parcourait les forêts au temps jadis.

De grand vaisseaux et de grands rois

"De grands vaisseaux et de grands rois
Trois fois trois,
Qu'ont-ils apporté de la terre effondrée,
Sur le flot de la mer ?
Sept étoiles et sept pierres
Et un arbre blanc."


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