9
par Gilles Dumay
Maïa
Bonjour,Quelques remarques :- Normalement le terme best-seller répond à une définition précise c'est un livre qui rentre sur la liste des meilleurs ventes. Ces listes sont de plusieurs ordres, limitées la plupart du temps au 50 premiers titres, et souvent on sépare la fiction de la non-fiction, et les livres-livres des BDs sinon, il n'y aurait quasiment que des BDs sur la liste.Donc en imaginaire ces dernières années, je ne vois que George R.R. Martin (les intégrale J'ai Lu), Stephen King, Bernard Werber et Maxime Chattam à avoir atteint le statut de best-seller. Plus d'autres en jeunesse genre Le Labyrinthe, Hunger games & co. Ce sont plutôt des ventes à 50 000 / 100 000 qu'à 5000. Dans le lot il y a des titres à 300 000.Après on peut considérer que 2500ex est une bonne vente, 5000 est une bonne vente, etc. Ça dépend de ce que l'éditeur attend, de l'argent qu'il a investi et de ses points morts (avec ou sans frais de structure ; marge brute / marge nette). Chez Albin Michel en dessous de 6000 ex vendus, l'éditeur ne gagne pas un euro. Certains auteurs peuvent vivre avec 1500 euros par mois, d'autres 2000, etc. Et puis de quoi parle-ton du brut, du net ? Les auteurs payent des charges, l'AGESSA (retraite, sécu, veuvage - un peu moins de 10%) et la retraite complémentaire obligatoire (8%, financé pour moitié par le prêt en bibliothèque.)Les revenus des auteurs sont possiblement nombreux, il y a les droits d'auteur évidemment (et tout le monde n'a pas dix pour cent sur le papier ; sept, huit sont plus proches de la vérité), il y a les interventions (écoles, salons, etc). Et puis il y a tout ce qu'on peut faire en parallèle : scénario de BD, scénario de cinéma, scénario pour la télé, pièces radiophoniques.Il est plus facile de vivre de sa plume en étant multimédia qu'en se concentrant sur la prose seule.Depuis quelques années, on observe un effondrement de la mid-list, c'est à dire que les ventes se polarisent beaucoup, succès d'un côté, ventes minables ou décevantes de l'autre. Pas grand chose au milieu. 10 000 en grand format c'est très bien pour de l'imaginaire, mais ça rapporte peu ou prou 10 000 euros nets. Il faut ajouter la cession poche, disons 5000 de plus, d'éventuelles traductions, d'éventuelles cessions (adaptation BD, audiovisuelle), etc, pour que ça devienne une "base" sérieuse.GD