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Le Problème à Trois Corps m'avait emballé et dérouté, le rapport à une histoire proche et encore source de douleur rajoutant quelque chose de plus, pour moi, à ce premier tome.
Malheureusement, j'avais lu la quatrième de couverture, aussi ce côté historique m'a permis de trouver un autre angle d'approche afin d'apprécier ce livre.

La Forêt Sombre est différent, les 100/150 premières pages ont plus d'une fois failli me faire abandonner la lecture, trop hermétiques sans que je ne sache vraiment dire en quoi. Sauf que c'est bien écrit et (surtout) bien traduit, alors par automatisme, il est facile de continuer, de s'accrocher. Passé ce premier cap, le roman ne perd pas de son étrangeté mais l'utilise différemment. Une certaine poésie se dégage de certains passages, tantôt de façon brut, naïve, tantôt avec un langage scientifique qui donne une saveur étrange à cette science.

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L'explication du titre arrive tard, extrêmement tard et est juste indescriptible : la mise en scène dans l'écriture, la tension accumulée avec tous les événements, tout ceci nous noie presque dans quelque chose de trop grand non pas pour nous perdre mais pour nous faire comprendre et oui, on comprend.

C'est donc second tome encore plus étrange que le premier, sans concession, extrême de bien des façons dans ses propos, dans les sentiments de ses personnages et dans ses références aussi
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Nouvelle sortie de l'auteur pour septembre !

Lorsque les parents de Chen sont incinérés devant ses yeux, le soir de son quatorzième anniversaire, par l’explosion d’une foudre en boule, il jure de consacrer sa vie à l’élucidation de ce phénomène naturel resté mystérieux pour la science. Sa quête le mènera au sommet de montagnes battues par la tempête, dans des laboratoires militaires d’armes expérimentales et dans une station scientifique soviétique désaffectée en pleine Sibérie. Il comprend bientôt que la foudre en boule constitue la manifestation d’un plan de réalité encore inconnu jusqu’ici. Cette découverte sera peut-être la clé permettant de comprendre l’une des caractéristiques les plus singulières de la foudre en boule : sa sélectivité. Elle est en effet capable d’incinérer une personne à l’intérieur de ses vêtements en laissant ceux-ci intacts. Si l’homme apprend à diriger cette sélectivité, il détiendra l’arme ultime. Comme dans la trilogie du «Problème à trois corps», Liu Cixin excelle à donner une forme romanesque aux concepts les plus abscons de la physique. «Foudre en boule »est un page-turner d’exception.

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Je sors un peu mitigé de la lecture du Problème à Trois Corps.

Il m'a été recommandé, et la personne m'a bien dit qu'il ne fallait surtout pas lire la quatrième de couverture, donc pas de problème pour ça. Je ne savais rien du mystère central du bouquin et l'ai lu la première partie avec l'envie de continuer à chaque fois pour avoir la résolution de l'énigme. Ça marche bien, c'est rempli de fausse pistes et d’éléments étranges, l'auteur présente des idées super intéressantes et le fait d'avoir trois pistes a priori en parallèle mais dont on attend forcément une intersection contribue à l'envie de savoir le fin mot de l'histoire.

Mais je trouve qu'à partir de la seconde partie le bouquin perd ce charme, ça devient froid et mécanique et ça révèle que la première partie l'était tout autant une fois que le mystère n'est plus. Les passages se déroulant dans le passé de la trame principale sont très explicatifs et didactiques au niveau des aspects SF, ce qui donne l'impression d'être une explication de la première. Les personnages évoluent très peu, malgré l’énormité de la révélation. Comme noté à plusieurs reprises par d'autres personnes, les personnages ont très peu de nuance à l'exception de Ye Weijie. A la fin, l'ai eu l'impression d'avoir un catalogues de concepts SF super complexes et super intéressants, mais très peu reliés à l'histoire. J'ai été un peu déçu que la grande ambition du roman en terme scientifique ne s'accompagne pas d'une histoire dans lesquels ces concepts s’intègrent plus harmonieusement, et surtout moins manichéenne
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J'ai bien envie de lire la suite qui m'a été tout aussi chaudement recommandé, parce que le bouquin se termine sur certaines perspectives intéressantes, mais je crains un peu de retrouver les mêmes limites structurelles

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Gillossen a écrit :Nouvelle sortie de l'auteur pour septembre !

Lorsque les parents de Chen sont incinérés devant ses yeux, le soir de son quatorzième anniversaire, par l’explosion d’une foudre en boule, il jure de consacrer sa vie à l’élucidation de ce phénomène naturel resté mystérieux pour la science. Sa quête le mènera au sommet de montagnes battues par la tempête, dans des laboratoires militaires d’armes expérimentales et dans une station scientifique soviétique désaffectée en pleine Sibérie. Il comprend bientôt que la foudre en boule constitue la manifestation d’un plan de réalité encore inconnu jusqu’ici. Cette découverte sera peut-être la clé permettant de comprendre l’une des caractéristiques les plus singulières de la foudre en boule : sa sélectivité. Elle est en effet capable d’incinérer une personne à l’intérieur de ses vêtements en laissant ceux-ci intacts. Si l’homme apprend à diriger cette sélectivité, il détiendra l’arme ultime. Comme dans la trilogie du «Problème à trois corps», Liu Cixin excelle à donner une forme romanesque aux concepts les plus abscons de la physique. «Foudre en boule »est un page-turner d’exception.


Dispo : https://www.actes-sud.fr/catalogue/science-fiction-fantasy/boule-de-foudre

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J'ai bien envie de tenter cette trilogie, mais j'ai lu à droite à gauche qu'il faut éviter le 4ème de couverture. Quelqu'un l'ayant lu peut-il proposer une accroche sans spoiler ? D'avance, merci ! ;)

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Dévoré ! Un premier tome bien réjouissant, notamment par sa construction et son ancrage historique et géographique. Les personnages manquent parfois un peu de consistance, mais l'auteur parvient à bien nous captiver avec des problématiques politiques actuelles. La dimension hard-science ou technique n'est pas très gênante, elle est même habilement exploitée et expliquée. Une belle découverte ! Espérons que la suite sera à la hauteur.

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La lecture du tome 2 fut encore plus réjouissante ! Certes il y a quelques passages un peu moins prenants, les personnages manquent d'épaisseur, mais l'auteur insuffle très souvent des réorientations osées, assurément marquantes. Il y a vraiment une prise de risque qui donne des moments renversants, et c'est assez rare pour être souligné. Je me dis qu'on tient là une trilogie qui marquera la production, parce qu'elle compose bien avec la partie science (à l'inverse d'un Egan), et qu'elle ne s'enferme pas dans du cycle à rallonge comme on le voit chez Hamilton. Voilà une découverte forte ! Pour dire j'y ai retrouvé l'entrain que j'avais pour Hypérion. J'espère que le dernier volume prolongera cet enthousiasme.

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J'ai achevé le dernier volume de la trilogie, et avec le recul quel trajet parcouru ! J'étais loin d'imaginer qu'il engagerait une exploration aussi dense, radicale, parsemée de réflexions jamais oiseuses ou teintées de bons sentiments. C'est peut-être le tome le plus scientifique, certains passages pourront parfois en rebuter, non pas tant dans la complexité que dans les descriptions ainsi que dans la difficulté de se représenter les choses. Il y a des chapitres qui m'ont semblé un peu longs, mais globalement le voyage était vraiment riche, déroutant (dans le bon sens), qui marque aisément la production SF de ce début du XXIème siècle.

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Nakor a écrit :J'ai achevé le dernier volume de la trilogie, et avec le recul quel trajet parcouru ! J'étais loin d'imaginer qu'il engagerait une exploration aussi dense, radicale, parsemée de réflexions jamais oiseuses ou teintées de bons sentiments. C'est peut-être le tome le plus scientifique, certains passages pourront parfois en rebuter, non pas tant dans la complexité que dans les descriptions ainsi que dans la difficulté de se représenter les choses. Il y a des chapitres qui m'ont semblé un peu longs, mais globalement le voyage était vraiment riche, déroutant (dans le bon sens), qui marque aisément la production SF de ce début du XXIème siècle.

Je suis totalement de ton avis Nakor. J'ai terminé il y a une petite semaine cette trilogie ambitieuse et quand je vois le ton du premier tome, plus tourné anticipation, par rapport aux deux tomes suivants résolument SF - hard science, je suis sidéré de voir l'auteur parvenir à retomber sur ses pieds. Une oeuvre technique, exigeante, mais qui s'avère très riche et bien construite, avec une vision résolument asiatique qui change de nos points de vue et modes de narration occidentaux. ;)

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https://www.actes-sud.fr/sites/default/files/couvertures/9782330133764.jpg


Situé dans l’univers de la trilogie du Problème à trois corps, La Rédemption du temps prolonge la saga culte de Liu Cixin.

En pleine guerre interstellaire, Yun Tianming s’est retrouvé en première ligne. Condamné par le cancer qui le ronge, il décide de mettre fin à ses jours mais l’humanité envoie dans l’espace son cerveau congelé, dans l’espoir qu’il puisse contrer la menace d’invasion trisolarienne. Capturé et torturé au-delà de toute mesure pendant des décennies, Yun finit par céder et accepte d’aider les aliens à subjuguer l’humanité pour sauver la Terre d’une destruction totale.

Réimplanté dans un clone sain, Yun a passé en exil sa très longue vie de traître à la race humaine. Mais à la fin de son existence, il se voit accorder un nouveau sursis, et une nouvelle régénération. Une mystérieuse forme de conscience se faisant appeler l’Esprit l’a choisi pour mener le combat contre une entité qui menace l’existence de l’univers entier. Mais cette fois, Yun est bien décidé à ne pas être un simple pion. Pour sauver l’avenir de l’humanité, il a ses propres plans…

En fin connaisseur de Liu Cixin, Baoshu s’attache à éclairer les zones d’ombre de la trilogie des trois corps. Particulièrement abouti, La Rédemption du temps offre un exemple de ce que peut produire de mieux la fan fiction.

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[justify]La lecture de la trilogie n'était pas prévue dans l'immédiat. Je dois reconnaître que c'est encore un conseil de lecture gagnant, merci Nakor. Difficile d'en parler sans ruiner la découverte de cette fresque vertigineuse. L'auteur réussit à surprendre son lecteur en propulsant son récit loin, très loin. J'ai adoré la subtilité de certains questionnements moraux, la pertinence de certaines images dont la poésie n'enlevait rien à l'exigence scientifique. Les nombreuses références culturelles sont, elles-aussi, choisies intelligemment (mentions spéciales pour Printemps silencieux de Rachel Carson et La libération animale de Peter Singer). Dans la forêt sombre, la citation de Yang Wen Li, personnage iconique des Héros de la galaxie de Yoshiki Tanaka, m'a convaincu que je tenais entre les mains un livre d'une qualité rare. C'est une lecture extrêmement marquante qui se place aisément parmi les grands textes de science-fiction. Il va de soi que je conseillerai cette trilogie à l'avenir aux amateurs de science-fiction en quête de dépaysement.[/justify]

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Non, c'est pas fou. Tout le monde n'est pas Cixin. Je l'ai terminé hier, sans grande conviction. Ça se laisse lire, mais ça n'a plus grand chose à voir avec la trilogie initiale, et le premier tiers est peut-être le meilleur... Quant à la fin, elle se voit venir à des lieues.

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De même je l'ai lu il y a une semaine, ça ne va pas me laisser grand souvenir. Autant l'idée de démarrage, compléter les (longues) ellipses du tome 3, est bonne il y a vraiment matière à; autant la réalisation finale n'est pas à la hauteur. Le style diffère de Cixin Liu, mais ce n'est pas ça qui m'a dérangé le plus. Son concept de la lutte dichotomique par contre je n'en suis vraiment pas fan et le fanservice qui vise à citer toutes les œuvres de l'auteur du cycle original a fini par m'agacer (surtout à la fin).

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J'ai peur, ne serait-ce que du fait qu'on va perdre la vision/culture chinoise de l’œuvre. même si Ken Liu et Liu Cixin seront là comme consultants. J'ai peur d'un Death Note de Netflix bis, en fait.
Bon au moins les bouquins ont l'avantage d'être terminés...

C'est marrant d'ailleurs, autant le premier livre je l'aurai bien vu en film ou en mini série (comme la saison 1 du Battlestar Gallactica des années 2000), plutôt qu'en série. La suite par contre, oui, clairement une série permettrait de prendre le temps d'explorer les personnages !

Bref : zéro hype pour le moment, à cause de la mauvaise expérience relative aux dernières saisons de Game of Throne <_<